Mois de la Sainte Famille, treizième jour

Comme Dieu, l'Enfant Jésus possédait la science infinie ; mais il voulut, comme homme, recevoir les leçons de ses parents.

Quelle scène touchante que celle qui nous représente le divin Enfant apprenant à lire, dans le volume de la Loi, sur les genoux de sa mère !

Les parents ont le devoir de donner ou de procurer à leurs enfants la science.

On est généralement assez convaincu de cette obligation, et l'on tient à développer et à nourrir ces jeunes intelligences, qui ont soif de la vérité. Mais bien souvent l'on se trompe, en faisant passer à la dernière place la science la plus nécessaire, la science de Dieu, la science de la religion, que rien ne peut et ne doit remplacer.

« Pas d'éducation possible, dit un de nos célèbres académiciens, sans idées religieuses. Pour moi, je ne crains pas de le dire : Si j'étais absolument forcé de choisir pour un enfant, entre savoir prier et savoir lire, je dirais : qu'il sache prier ! Car prier, c'est lire au plus beau de tous les livres, au front de Celui d'où émane toute lumière, toute justice et toute bonté. »

Il faut donc, avant tout, donner aux enfants une solide instruction religieuse.

Les parents doivent de très bonne heure les initier aux premières vérités de la foi, sans attendre l'âge où ils devront aller au catéchisme.

C'est pour eux une grave obligation de conscience, et qui intéresse leur salut et celui de leurs enfants, de ne jamais les confier à ce qu'on appelle les écoles sans Dieu. Qu'ils les fassent instruire sérieusement et convenablement, selon que l'exige et le comporte leur condition, mais qu'ils prennent garde d'en faire des déclassés, incapables de gagner leur vie.

Exemple

Un jour, M. Beauzée, de l'académie française, allant faire une visite au fameux Diderot, le trouva occupé à faire le catéchisme à sa fille.

— «Eh ! quoi ! s'écria-t-il surpris, c'est le catéchisme que vous apprenez à votre fille ! Allons donc !..»

— « Mais, Monsieur, que voulez-vous que je lui enseigne de meilleur? Et quel meilleur fondement puis-je donner à l'éducation de ma fille, pour la rendre tout ce qu'elle doit être un jour : fille respectueuse et tendre, digne épouse et digne mère ? Est il au fond, puisque nous sommes forcés d'en convenir, une morale qui vaille celle de la religion et qui porte sur de plus puissants motifs, et où me trouveriez-vous un livre meilleur que le Catéchisme ?... » 

Pratique

Apprendre soi-même ou repasser le catéchisme ; se faire un bonheur de l'apprendre aux enfants délaissés.