• Mois de la Sainte Famille, huitième jour

     
     

     

    Mois de la Sainte Famille

    Huitième jour

     

    Mois de la Sainte Famille, huitième jour

     

     

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    Source : Livre "Les sept mois réunis de la Sainte Famille, de St-Joseph, de Marie, du Sacré Cœur, de Sainte Anne, du Rosaire et des âmes du purgatoire"

     

    L'union des cœurs

    Contemplez souvent, dit Léon XIII, la maison de Nazareth. Là, règnent un accord perpétuel des esprits, un ordre que rien ne peut troubler, le support mutuel, l'amour enfin, non un amour fugitif et menteur, mais un amour consistant dans l'accomplissement assidu des devoirs réciproques et de nature à captiver tous les yeux. » 

    Dans les familles, même les plus abandonnées à l'esprit du monde, on prodigue sans mesure les expressions de la plus vive tendresse, les témoignages du plus sincère attachement. On y multiplie les souvenirs, les gages d'union éternelle.

     

    Hélas ! où conduira cette effusion de sentiments si le vice triomphe dans les cœurs ?

    Bien loin de les unir pour jamais, elle ne peut aboutir qu'à une séparation éternelle, ou plutôt à une éternité de haine implacable dans les tourments de l'enfer. Assurément, nulle part ailleurs qu'au sein de la famille, on ne saurait rencontrer une plus tendre affection, mais il faut s'aimer véritablement.

    Or cet amour véritable et durable a sa source dans l'amour de Dieu, qui seul produit la véritable charité, ce dévouement sans bornes qui fait qu'on sait se sacrifier au bonheur de ceux qu'on aime.

    Les affections purement humaines ne sont ni assez profondes ni assez sérieuses pour assurer le bonheur du foyer.

    Si la religion est bannie de la famille, l'union des cœurs, qui en faisait le charme et qui donnait du courage pour supporter les peines de la vie, ne tardera pas à disparaître pour céder la place à l'égoïsme, au seul amour de soi-même.

    Exemple

    Le vertueux maréchal de Mouchy fut condamné à périr sur l'échafaud.

    Sa femme vint le rejoindre dans la prison du Luxembourg.

    On lui représente que l'acte d'accusation ne fait point mention d'elle ; mais elle répond d'un ton décidé : « Puisque mon mari est arrêté, je le suis aussi. »

    M. de Mouchy est traduit au tribunal révolutionnaire ; elle l'y accompagne.

    L'accusateur public l'avertit qu'on ne l'a pas mandée : « Puisque mon mari est cité à votre tribunal, je le suis aussi.»

    Enfin le maréchal est condamné à mort, et la courageuse femme monte avec lui sur la charrette fatale.

    « Mais, vous n'êtes point condamnée, lui dit le bourreau. »

    « Puisque mon mari est condamné, je le suis aussi. »

    On ne put pas tirer d'autre réponse de cette femme admirable, et l'on fut obligé d'employer la force pour la faire descendre de l'échafaud.

    Pratique

    Mettre tout son bonheur à faire celui des autres.

     
     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

    Scrip anticlic droit