• Mois de la Sainte Famille, dix-huitième jour

     
     

    Mois de la Sainte Famille

    Dix-huitième jour

     

    Mois de la Sainte Famille, dix-huitième jour

     

     

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    Source : Livre "Les sept mois réunis de la Sainte Famille, de St-Joseph, de Marie, du Sacré Cœur, de Sainte Anne, du Rosaire et des âmes du purgatoire"

     

    Amour filial

    Comment redire tout l'amour du cœur de Jésus enfant pour Marie et pour Joseph ?

    Cette délicate affection, cette immense tendresse défient tout langage humain ; les anges seuls pourraient nous en retracer les charmes et nous en faire goûter la suavité.

    En manifestant à ses parents les sentiments qui remplissaient son âme, le divin Enfant les récompensait largement des souffrances qu'ils enduraient pour lui.

    Il semble qu'il n'était pas besoin d'un commandement qui nous prescrive d'aimer nos père et mère, pas plus qu'il n'était nécessaire de nous commander d'aimer Dieu lui-même.

    Hélas ! l'expérience ne prouve que trop cette nécessité.

    Combien d'hommes, en effet, qui n'aiment pas le bon Dieu, qui l'outragent, qui même le haïssent ? Combien d'enfants qui n'aiment pas leurs parents et qui sont pour eux un sujet d'affliction ? Et cependant est-il un devoir plus doux que celui d'aimer ceux à qui, après Dieu, nous avons l'existence et qui ont tant travaillé et tant souffert par amour pour nous. Que de fatigues, que de privations, de sacrifices ne leur avons-nous pas coutés ? La charité chrétienne nous oblige à aimer tous les hommes ; refuserions nous cet amour à ceux à qui nous tenons de si près ? Les animaux eux-mêmes serviraient de leçon à l'enfant ingrat qui n'aimerait pas ceux qui lui ont donné le jour. Il ne mériterait pas le nom de chrétien, il ne serait pas même un homme ; ce serait un monstre.

    D'autre part, quel beau spectacle que celui d'une famille où les enfants ne semblent vivre que pour faire le bonheur de leurs parents.

     

    Exemple

    Gazotte, maire d'Épernay et littérateur célèbre, s'était déclaré l'adversaire de la Révolution.

    Il fut arrêté, conduit à Paris, et emprisonné avec sa fille, qui le sauva lors des horribles massacres des 2 et 3 septembre.

    Élisabeth, c'était le nom de cette fille héroïque, s'était précipitée au-devant des assassins, en s'écriant : « Vous n'arriverez au cœur de mon père qu'après avoir percé le mien !»

    Le fer échappa des mains de ces hommes féroces ; ils épargnèrent les deux victimes et les portèrent en triomphe jusqu'à leur domicile.

    Pratique

    S'appliquer à entretenir entre tous les membres de sa famille une grande charité et leur témoigner une affection sincère qui n'ait d'autre but que de les porter à Dieu.