Mois de la Sainte Famille, cinquième jour

Aux touchants exemples que le divin Maître a voulu nous donner relativement aux vertus de la famille, il a voulu joindre une lumineuse doctrine.

Dans le cours de ses prédications, Jésus vient d'enseigner les devoirs d'égalité, de charité, d'humilité de l'homme envers son semblable ; il les a tous relevés à la même condition et dignité devant Dieu, leur Créateur et commun Père, tandis que jusque-là on avait ignoré ces vérités si consolantes.

Il prend ensuite occasion des questions mêmes des Pharisiens et des Sadducéens, pour condamner ouvertement les abus introduits relativement à l'unité et à l'indissolubilité du mariage par la dureté de cœur et pour exalter l'état de virginité au-dessus du mariage.

Le Sauveur prêche ensuite les devoirs des enfants envers leurs parents et réciproquement, les parents envers leurs enfants, après avoir solennellement honoré le mariage en assistant lui-même aux noces de Cana, où il opère son premier miracle.

Plus tard, cette céleste doctrine sur la famille chrétienne est merveilleusement développée par saint Paul et accompagnée d'applications pratiques, où Il prêche à chaque membre de la famille ses droits et ses devoirs.

Sans doute à l'origine, Dieu avait établi la première famille dans la grâce et la Sainteté, prérogatives qu'elle devait si tôt perdre, mais Jésus-Christ, par ses exemples, par sa parole et par l'élévation du mariage à la dignité de sacrement, l'a relevée plus haut qu'elle n'était dans son état primitif.

Qu'on ramène donc la famille à l'esprit chrétien et elle retrouvera sa dignité.

Exemple

Un pieux marchand de Valence, en Espagne, faisait chaque année, le jour de Noël, une pratique de dévotion particulière en l'honneur de Jésus, Marie et Joseph.

Cette pratique consistait à recevoir ce jour-là, à sa table, trois pauvres, un vieillard, une femme et un petit enfant.

La foi lui représentait comme infailliblement vraie cette parole du Sauveur : «Tout ce que vous faites au plus petit d'entre les miens, c'est à moi-même que vous le faites. »

Ainsi en traitant ces trois pauvres. il croyait traiter Jésus, Marie et Joseph eux-mêmes.

À l'heure de sa mort, le charitable marchand eut le bonheur d'être invité au festin céleste par la Sainte-Famille qu'il avait si bien honorée.

Pratique

Voir, en esprit de foi, Jésus-Christ lui-même dans la personne de ceux qui nous commandent ou qui nous obéissent.