• Miracle Eucharistique Italie Offida 1273-1280

     
     

     

    Miracle Eucharistique

    Italie Offida 1273-1280

     

    Miracle Eucharistique Italie Offida 1273-1280

     

    Parmi ses six importantes églises, la plus connue est celle dédiée à Saint Augustin, avec sa "chapelle du miracle eucharistique" où sont conservées les reliques d'un important prodige survenu au XIIIème siècle.

    A la vérité, le miracle se produisit à Lanciano.

    Celui-ci tout comme ceux d'Altari et de Santarem, fut provoqué par le comportement sacrilège d'une femme, influencée par une magicienne.

    L'histoire remonte à 1273 et fut largement relatée dans un parchemin autographe du père Michel qui, à l'époque, était prieur des moines Augustins d'Offida.

    Il s'agit donc d'un document contemporain à l'évènement.

    Hélas, ce parchemin a été perdu vers la fin du XIXème siècle, quand les moines furent chassés de leur monastère.

    Mais, par chance, le texte avait été publié à maintes reprises dans différents livres et, en 1778, le notaire Giovanni Battista Doria en avait une copie authentique.

    Giacomo Stagio et sa femme Ricciarella, habitant à Lanciano, se disputaient souvent car la concorde était loin de régner dans leur ménage.

    La femme, désireuse de reconquérir l'affection de son mari, s'adressa à une magicienne de Lanciano qui lui suggéra un remède pour le moins étrange.

    "Tu dois te procurer une hostie consacrée", dit-elle à Ricciarella.

    "Tu doit la brûler et mêler la cendre produite à la nourriture de ton mari. Tu verras qu'il reviendra comme avant".

    Ricciarella, qui était croyante, ne voulait pas se prêter à ce rite sacrilège, mais son chagrin était si grand, qu'elle finit par s'y résoudre.

    Elle alla communier, puis faisant semblant de prier en enfouissant son visage dans ses mains, elle fit glisser l'hostie dans un mouchoir et l'emporta chez elle.

    Elle prit soin de la placer sur une tuile concave pour contenir les cendres.

    Mais, dès qu'elle alluma le feu, l'hostie se mit à saigner abondamment.

    Epouvantée, elle tenta d'arrêter le sang en jetant l'hostie dans les braises, mais en vain.

    Au contraire, elle s'aperçut que l'hostie s'était transformée en un morceau de chair vive et sanglante.

    Après plusieurs tentatives inutiles, elle décida de se défaire de l'hostie et de la tuile qui était toute maculée de sang.

    Elle choisit un endroit où personne n'irait jamais voir, c'est-à-dire le tas de fumier à côté de l'étable.

    Mais, convaincue que l'hostie avait saigné parce que Jésus y demeurait vraiment, elle accomplit avant de s'en défaire un geste de respect : elle prit la plus belle nappe qu'elle possédait, une nappe précieuse qu'elle avait elle-même brodée, et elle y enveloppa la tuile tachée de sang et l'hostie devenue chair.

    Elle passa le reste de sa journée à pleurer de remords et à cause de la frayeur qu'elle avait éprouvée.

    Le soir, son mari, Giacomo Stasio, rentra du travail des champs.

    Il était fatigué et affamé.

    Il détela le mulet de sa charrette et, comme chaque soir, l'amena à l'étable pour lui donner à manger.

    En général, il courait vers l'étable car lui aussi était affamé et fatigué, mais ce soir là, arrivé devant la porte, près du tas de fumier, il s'arrêta et ne voulut pas aller plus loin.

    Giacomo lui dit d'avancer, lui donna des coups de bâton, mais le mulet restait immobile, la tête tournée vers le fumier, comme s'il voyait quelque chose d'étrange.

    Giacomo continuait à hurler et à jurer, mais le mulet, au lieu de bouger et d'entrer dans l'étable, s'agenouilla, la tête toujours tournée vers le tas de fumier.

    Au bout d'un moment, sous les coups toujours plus furieux de son maître, il se leva et entra dans l'étable, mais il avait un comportement étrange : il marchait en continuant à regarder vers le tas de fumier, avec une attitude de révérence.

    Une fois rentré dans la maison, Giacomo s'en prit à sa femme.

    Il l'accusa d'avoir fait quelque sorcellerie dans l'étable qui empêchait le mulet d'y entrer.

    La pauvre femme n'eut pas le courage de lui raconter ce qui s'était passé et nia toute culpabilité de sa part.

    Pendant sept ans, l'hostie consacrée resta ensevelie sous le tas de fumier et, pendant sept ans, les animaux de Giacomo Stasio, chaque fois qu'ils entraient ou sortaient de l'étable, tournaient la tête vers le tas de fumier et l'inclinaient comme pour saluer ou vénérer une chose invisible.

    Au bout de sept ans, rongée par les remords, Ricciarella décida de confesser sa faute.

    Elle se rendit à l'église saint Augustin de Lanciano, où l'un des moines, le père Giacomo Dellatevi, jouissait d'une renommée de sainteté.

    Elle lui raconta en pleurant son incroyable histoire et le tourment qui la tenaillait depuis ce temps là.

    Le père Giacomo lui dit que Dieu pardonnait tout, même cet horrible sacrilège, mais qu'il fallait récupérer l'hostie consacrée, pour le cas où elle se trouverait encore où elle l'avait enfouie.

    Par conséquent, il se rendit lui-même chez la femme et chercha sous le tas de fumier, à l'endroit qu'elle lui désigna.

    Avec stupeur et émotion, il trouva ce qu'il cherchait.

    La nappe brodée, contenant la tuile tachée de sang et l'hostie devenue chair, était là, intacte, blanche, propre comme si elle avait été conservée dans une armoire.

    Pas même un brin de paille de ce fumier n'avait sali les reliques.

    Pour éviter le scandale qui aurait éclaboussé la famille de Ricciarella à Lanciano, le père Giacomo décida d'emporter les reliques dans un autre couvent d'Augustins.

     

    Miracle Eucharistique Italie Offida 1273-1280

     

    C'est ainsi que celles-ci arrivèrent à Offida et furent accueillies dans l'église consacrée à Marie-Madeleine.

    Le père Michel, supérieur de ce couvent, rédigea ensuite un long et méticuleux récit de tous ces faits.

    Miracle Eucharistique Italie Offida 1273-1280

     

    Il fit construire par un orfèvre de Venise un reliquaire digne de conserver l'hostie, puis le fit exposer dans l'église.

     

    Miracle Eucharistique Italie Offida 1273-1280

     

    L'histoire de ce prodige se répandit et les pèlerinages commencèrent.

    L'église de la Madeleine devint trop petite pour contenir les fidèles et fut entièrement reconstruite, sur les mêmes fondations, mais beaucoup plus vaste, et fut dédiée à saint Augustin.

    A son tour, celle-ci devint trop exigüe pour contenir les foules de pèlerins, et il fallut l'agrandir.

    Les reliques de ce miracles sont toujours conservées dans cette église.

    Chaque année, le 3 mai, fête de la Sainte Croix, elles sont exposées à la vénération solennelle des fidèles.

    Source

    En savoir plus :

    http://www.therealpresence.org/eucharst/mir/french_pdf/MIRACLE-FR-offida.pdf

    http://www.mariadinazareth.it/miracolo%20eucaristico%20offida.htm

    http://www.sacramentini.it/cenacolo_01_06_art_coppo.html

    http://www.inoffida.it/offida_523.html

     

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