• Les reliques de Saint Antoine de Padoue

     
     

    Les reliques de Saint Antoine de Padoue

     

    Les reliques de Saint Antoine de Padoue

     

    La basilique Saint Antoine de Padoue à Padoue (Italie)

    C'est la plus grande église de la ville de Padoue et la plus visitée.

    Elle n'est néanmoins pas la cathédrale padouanne, titre qui revient au Dôme de Padoue. La place proche accueille la statue du Gattamelata, œuvre de Donatello. Ce dernier réalisa également dans l'église le maitre-autel, la barrière du cœur et un crucifix. Elle est dédiée à saint Antoine de Padoue ou Lisbonne, un moine franciscain portugais du xiiie siècle, docteur de l'Église.

    Histoire

    Le corps de saint Antoine fut enterré en 1231 dans la petite église Santa Maria Mater Domini, incorporée ensuite à la basilique, dans la chapelle de la Vierge Noire.

    La construction de la basilique décidée, un an après la mort de saint Antoine de Padoue, commença en 1238 et se continua jusqu'en 1310.

    Source : 

    La chapelle du Trésor ou chapelle des Reliques
     

    Les reliques de Saint Antoine de Padoue

     

     

    Cette chapelle, dont la construction a été commencée en 1691, œuvre baroque de Filippo Parodi (élève de Bernini), a pris place dans la Basilique sans en perturber la cohérence gothique.

     

    L'architecture s'épanouit sous nos yeux, à commencer par la balustrade et ses six statues de marbre (réalisées par Filippo Parodi).

     

    Derrière cette balustrade, un passage permet aux visiteurs d'admirer le "trésor" de la Basilique, qui donne son nom à la chapelle. Il est exposé dans trois niches distinctes sur lesquelles veillent des couples d'anges.

     

    Le tout est garni d'anges festoyants (en stuc, de Pietro Roncaioli da Lugano) qui conduisent à saint Antoine glorieux (en marbre, par Parodi). D'autres décorations, ajoutées au début du siècle dernier, garnissent encore le tambour de la coupole (sculptées par Roncaioli) et la coupole elle-même.

     

    Les reliques du Saint (devant la balustrade). Avant de gravir les marches qui mènent aux niches, arrêtons-nous un instant et observons les objets exposés depuis 1981 le long des murs et dans la chapelle.

     

    En janvier 1981, à l'occasion des 750 ans de la mort du Saint, une "commission canonique" et "une commission technico-scientifique" ont été désignées pour évaluer l'état de conservation et l'authenticité de la dépouille mortelle de saint Antoine. La tombe a alors été ouverte pour la seconde fois dans son histoire. (voir la page des reconnaissances). On y découvrit :

     

    un grand cercueil en bois de pin, recouverte de quatre draps de lin, eux même recouverts de deux draps dorés finement brodés;

     

    à l'intérieur de cette grande caisse, une plus petite (également en bois de pin) avec deux compartiments inégaux et un couvercle entouré d'une ficelle marquée de trois sceaux ; ils contenaient trois paquets recouverts d'une soie rouge brodée d'or (ils évoquaient des lambeaux de chape) et une bande de parchemin cousue sur chacun d'eux, indiquant le contenu: 

     

    • le squelette entier, sans le menton, ni l'avant-bras gauche et d'autres parties moindres;

    • les restes, à l'état de poussière;

    • la bure franciscaine, en laine couleur cendrée;

    • A l'extérieur du grand cercueil, dans la niche qui le contenait, on y trouva;

    • une pierre tombale mentionnant les dates importantes de la vie et de la mort du Saint, sa canonisation et la translation de sa dépouille de la petite église de Sainte-Marie-Mère-de-Dieu vers la nouvelle Basilique, le 8 avril 1263;

    • plusieurs petits anneaux (10 blancs et 50 noirs) de collier ou de couronne, monnaies et médailles, fort intéressants pour situer les dates de la sépulture et de la translation.

     

     


    Pour mieux comprendre, faisons un bond en arrière et remontons à 1263. La seconde phase de construction de la Basilique s'acheva à l'occasion du "Chapitre général" qui réunissait les franciscains à Padoue. Saint Bonaventure, alors ministre général de l'Ordre des franciscains, fit transférer la tombe du Saint de la petite église de Sainte-Marie-Mère-de-Dieu vers le centre de la nouvelle Basilique, sous l'actuelle coupole (devant le presbytère).

     

    Pour l'événement, on ouvrit pour la première fois le cercueil qui contenait les restes du Saint, essentiellement pour en extraire quelques reliques à offrir à la dévotion des fidèles d'autres églises.
    Quelle ne fut pas la surprise de constater que sa langue était demeurée intacte ! C'est alors que saint Bonaventure, le cœur rempli d'admiration, s'exclama : 

     

    "O langue bénie, tu as toujours béni le Seigneur et tu as aidé les autres à le bénir ; il apparaît maintenant qu'elle fut grande ta récompense auprès de Dieu."

     

    On décida alors de conserver la langue du Saint, ainsi que le menton, l'avant-bras gauche et quelques reliques de moindre importance. Le reste fut réparti dans trois paquets de soie rouge, dont nous avons déjà parlé, placés dans une petite caisse, elle-même déposée dans une plus grande.
    La récente reconnaissance canonique de 1981 donna l'occasion d'effectuer des recherches à caractère historique, technique et artistique, anthropologique et médical sur tout le matériel retrouvé. Le squelette du Saint fut ensuite recomposé sur un coussin dans un cercueil de cristal qui contenait aussi deux petits coffrets renfermant les restes plus menus. L'urne de cristal fut ensuite placée dans un cercueil en rouvre pour enfin être remise dans le tombeau.

     

    Dans la Chapelle du Trésor, sont exposés :

     
    la bure du Saint, les deux caisses en bois, la cordelette et deux sceaux, les trois draps de soie rouge recomposés, la pierre tombale, les pièces de monnaie et les anneaux. On peut désormais y observer pieusement ces reliques.


    En empruntant l'escalier de gauche, on découvre trois niches qui renferment les reliques de saint Antoine et d'autres saints mais surtout un grand nombre d'ex-voto par d'illustres pèlerins venus à la Basilique dans le passé.

    Mais ce sont les reliques de saint Antoine logées dans la niche centrale qui doivent retenir notre attention. 

     
    La langue du Saint (au centre). Ne vous attendez pas à trouver une langue rouge vif. Ce que l'on peut voir constitue déjà en soi un événement mystérieux, étant donné qu'après la mort, cette partie du corps très fragile est parmi les premières à se décomposer. Or plus de 770 ans se sont écoulés depuis la mort de saint Antoine et cette langue constitue un miracle qui perdure, unique dans l'histoire et chargé d'une profonde signification religieuse, à savoir l'œuvre d'évangélisation de la société par saint Antoine. 

     

    Il fallait un écrin digne d'accueillir ces insignes reliques. C'est Giuliano da Firenze Degno (1434-36) qui réalisa un chef-d'œuvre tout en finesse, délicat, harmonieux et gracieux.

     
    La relique du menton (en haut).

     

    Les reliques de Saint Antoine de Padoue

     

    Il s'agit plus exactement de la mâchoire inférieure, placée dans un reliquaire en argent doré, conçu comme un buste, avec une auréole et du cristal à la place du visage. Il avait été commandité en 1349 par le cardinal Guy de Boulogne-sur-Mer, guéri miraculeusement par le Saint : il l'apporta en personne en 1350 et déposa solennellement le menton dans ce reliquaire. 

     
    Les cartilages du larynx (en bas). Ceux-ci, retrouvés lors de la reconnaisance canonique de 1981, encore bien conservés, ont été offerts à la vision des fidèles, aux côtés de la langue du Saint. Le reliquaire est l'œuvre de l'artiste trévisan Carlo Balljana.

     

    En sortant de la Chapelle du Trésor et en continuant sur notre droite, nous rencontrons successivement : la Chapelle polonaisedite de saint Stanislas (+ 1079), évêque et martyr, patron de la Pologne; puis la Chapelle austro-hongroise, dite de saint Léopold(1075-1136), margrave et patron de l'Autriche; la Chapelle de saint François; et enfin la Chapelle de saint Joseph.

    Source : http://www.basilicadelsanto.org/fra/visita/storia.asp

     

    La langue de Sainte Antoine

     

     

    Les reliques de Saint Antoine de Padoue

     

    Depuis 1263, la relique de la langue de saint Antoine est gardée parmi les trésors les plus précieux de la Basilique de Padoue. Depuis 1351, le 15 février de chaque année, une fête est célébrée en son honneur. 

    Parmi les fidèles qui l’ont vénérée, outre les empereurs et les papes (Pie VI en 1782, Pie VII en 1808, le futur Benoît XV, Jean XXIII et Jean-Paul II), il faut compter Thérèse de Lisieux.

    «Après Venise, écrit-elle, nous sommes allés à Padoue, où nous avons vénéré la langue de saint Antoine».

    En souvenir de cette visite, une plaque commémorative, placée en août 1945, récite : «De sa terre natale de France / âgée de moins de 15 ans / en pèlerinage vers Rome, sainte Thérèse de l’Enfant Jésus / le 12 novembre 1887 / à genoux devant la tombeau du Saint / en vénérait les précieuses cendres / et la langue bénie encore intacte.»

    Source : http://www.messagerdesaintantoine.com/messaggero/pagina_articolo.asp?IDX=16IDRX=7

     

     

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