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Les dévotions des églises du Nord
Les dévotions des églises du Nord
D'anciennes coutumes
Servir pour les enfants
Partout où l'on va servir pour les enfants, il se pratique un pieux usage. On présente au prêtre de petits pains ou du sucre qu'il bénit, et l'on en fait manger ensuite pendant neuf jours une parcelle au malade. De plus, il existe un usage, généralement répandu, de faire bénir de petites couronnes que l'on attache au cou des enfants recommandés. Il arrive très-souvent que, dans le cours d'une maladie, on voue un enfant à la Vierge pour en obtenir guérison ; et si l'enfant revient à la santé, on l'habille désormais de vêtements bleus jusqu'à l'âge de sept ans.
Faire 3 fois le tour des statues
Dans plusieurs localités , ainsi que nous l'avons fait observer en parlant de saint Gangoul, les fidèles ont l'habitude de faire trois fois le tour des statues des saints après les avoir invoqués. Ceci n'est pas un fait particulier à la Flandre flamande ; il est commun en Belgique. Nous avons vu à Poperinghe, dans l'église de Saint-Jean, au mois de Juillet 1855, à l'époque du célèbre « Ommegang » en l'honneur de Marie, plusieurs pèlerins circuler autour de la statue de la Vierge après avoir embrassé une sainte relique.
Attacher des croix
Il est encore un usage qui prouve combien est grande la piété des habitants de l'arrondissement d'Hazebrouck : C'est celui qui consiste à attacher aux chapelles qui bordent les routes ou à ficher au pied des arbres où se trouvent appendues de petites chapelles en bois, des croix que les familles y déposent en conduisant les morts aux églises paroissiales. Cet usage est inconnu dans l'arrondissement de Dunkerque.
La toussaint
Il est un autre usage qui tend à se perdre dans les campagnes. Le soir de la Toussaint, alors que toute la famille est réunie sous le toit paternel, on apporte de petites chandelles. Chacun des assistants s'empare d'un luminaire et se met à prier, pour le repos des amesdes trépassés, aussi long-temps que brûle sa chandelle. Quand toutes sont éteintes, on se met à table pour y prendre une délicieuse soupé au lait trempée de pain blanc. La collation se fait dans le plus profond recueillement. Les conversations n'ont lieu qu'ensuite; encore roulent-elles sur la solennité du grand jour qui s'apprête ou sur quelques circonstances qui se rattachent au passé de la famille. Cette petite fête s'appelle zielen-soppenjes « mouillettes ou trempettes des ames. » C'est un usage auquel on dévie difficilement chez les fermiers; car les enfants y tiennent considérablement. Dans les localités où sont établies des boulangeries, on déjeune le lendemain avec de petits pains blancs, dont quelques personnes mangent le plus possible, croyant ingénument pouvoir délivrer du purgatoire autant d'âmes qu'elles mangeront de petits pains, auxquels les Flamands donnent le nom de zielen-broodjes. Puis on assiste à la messe et l'on se rend dans la journée au cimetière, où l'on récite des prières sur la tombe de ses parents et de ses amis.
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Bambecque (Bambeke)
Coudekerque
On invoque Saint Roch, patron des pestiférés, dans les églises de Wormhout, de Coudekerk et de Leffrinckhoucke, pour la peste et les autres maladies contagieuses, et, dans la chapelle de Saint-Martin à la basse-ville de Dunkerque, pour préserver du choléra-morbus.
Holk
On invoque Saint Hubert, à Holk, à Ledringhem et à Watten, contre l'hydrophobie.
Saint Georges
On invoque Sainte Philomène, dans une chapelle à Saint-Georges, et dans les églises de Millam et de Saint-Jean-Baptiste, à Dunkerque, pour toute espèce de maladies et de maux.
Sart (Le) (Voir : Merville)
Dévotions populaires chez les flamands de France