• Le Quesnoy : Eglise Notre-Dame de l'Assomption

     

     

     

    Le Quesnoy

    Église Notre-Dame de l'Assomption

     

     

     

    Histoire

    La première église de LE QUESNOY fut construite en 1237 et portait déjà le vocable de "Notre-Dame de l'Assomption".

    Son clocher ne fut terminé qu'au 15ème siècle grâce à Jean de Touraine et Jacqueline de Bavière.

    En 1440, un mausolée à Sainte Marguerite fut édifié à l'emplacement de l'actuelle sacristie nord, pour célébrer la mémoire de la comtesse douairière Marguerite de Bourgogne.

    De l'autre côté de l'église reposait le corps de Béatrix de Portugal.

    Un incendie en 1482, vint ravager la quasi-totalité du bâtiment.

    Ce n'est qu'en 1523 que fut reconstruite une deuxième église entourée de son cimetière paroissial.

    En 1793, les Autrichiens endommagèrent la bâtisse lors du siège de la ville.

    Le Quesnoy perdait ainsi sa deuxième église. Jusqu'en 1828, c'est la chapelle de l'hôpital des Sœurs Noires (ce n'est pas le bâtiment actuel qui date 1854) qui faisait office de lieu de culte.

    Malgré le Concordat de 1801 favorisant amplement les relations entre l'Église et l'État, les empêchements municipaux se firent nombreux et retardèrent la construction du troisième édifice jusqu'en l'année 1824.

    Trois années séparèrent la bénédiction de la première pierre (11 octobre 1825) de la consécration au culte (28 octobre 1828).

    Le bâtiment actuel

    Celui-ci n'a guère changé depuis 1828.

    Il est construit sur un plan basilical antique (que l'on peut retrouver à Rome, terminé par une abside semi-circulaire de 5 mètres de rayon.

    La nef fait 47 mètres de long pour 16 mètres de large.

    La façade néoclassique est surmontée d'un clocher néo toscan qui culmine à 26 mètres 20.

     

    Une statue de la Vierge nous accueille à bras ouverts comme pour nous rappeler qu'elle est "notre avocate".

     

     

    A l'intérieur, la nef est entrecoupée de six colonnes de pierre bleue, hautes de 9 mètres 60. Elle est éclairée par 14 baies alors que le chœur reçoit sa lumière par deux fines fenêtres et un lanterneau.

    Un intérieur aux richesses cachées

    En 1440, Eustache Marcade, poète, écrivait :

    "A plusieurs gens valent mieux, qui n'entendent les Écritures, exemples, histoires, peintures faites aux moutiers (monastères) et palais : ce sont les livres des gens laïcs."

    Ainsi les vitraux nous font découvrir tous les noms que la liturgie donne à la Vierge Marie, Patronne de la Paroisse.

    Sur votre droite en entrant, vous découvrirez l'ancien grand autel. On y voit Marie aidant Jésus à écraser la tête du serpent qui symbolise la mort et le péché. Remarquez la qualité du travail des six candélabres, ainsi que l'agneau couché sur le livre aux sept sceaux, rappelant les visions de Saint Jean dans l'Apocalypse.

    Arrêtons-nous maintenant sur les deux grands tableaux ronds de trois mètres de diamètre qui entourent la tribune de l'orgue.

     

     

    Ils sont certainement dus à un élève du Titien (1477-1576) et représentent admirablement l'Annonciation (à gauche / Luc 1, 26-38), et la Nativité du Christ et l'Adoration des bergers (à droite / Luc 2, 1-2) : ce sont bien des hommes simples et humbles qui viennent se prosterner aux pieds du Fils de l'Homme, lui apportant toute leur richesse : le fruit de leur travail. Quant à la première toile, elle présente avec grandeur la visite de l'Ange Gabriel à la Vierge Marie, lui annonçant qu'elle concevra un Fils qui sera le Fils de Dieu.

     

    Un peu plus loin, vous trouverez une superbe statue (M.H.) représentant le Christ aux liens, attendant sa condamnation sur le "dallage" à Jérusalem (Jean 19, 13). Cette œuvre du 15e siècle est admirable par sa sobriété, l'émotion profonde dont elle est empreinte, l'attitude pathétique des mains, du regard, des larmes. On peut trouver deux statues semblables à Bruges et à Beaune.

     

    Les plafonds sont décorés de motifs géométriques ou d'allégories. Les deux parois représentent le Pape Pie IX, les quatre Évangélistes et leurs attributs, et des Pères de l'Eglise. Tout ce travail de stuc fut certainement réalisé en 1878 par un sculpteur de Valenciennes, Boulanger.

     

     

    Adossée à un pilier de la nef, la chaire, installée vers 1850, domine l'assemblée avec son ange trompettant. Celui-ci évoque bien sûr la glorification de la Parole de Dieu qu'est amené à faire le prêtre lorsqu'il interprète les Écritures Saintes. C'est encore l'Ange de l'Apocalypse annonçant la venue prochaine du Ressuscité pour "juger les vivants et les morts".

     

     

    Si nous nous retournons, nous pouvons voir les grandes orgues qui datent de 1839. Elles furent dernièrement remises en l'état en 1989.

    Le chœur vaste, est encadré par des boiseries (J.M.H.) datant de 1848. Un chronogramme (sous le tableau de la Crucifixion) nous en donne l'origine.

    STRUCTURAM HANC PIE DEDIT DOMINA A.M.S.

    MARCHIONNISSA DE NEDONCHEL ECCLESIAE

    QUERCETANAE

    La Marquise de Nédonchel a pieusement fait don de cette boiserie à l'Église du Quesnoy.

    SEDIBUS IN EXCELSIS VIVAT CUM CHRISTO

    IN AETERNUM. AMEN

    Qu'elle vive au paradis avec le Christ pour l'éternité. Amen.

    Ce qui nous donne la date de MDCCCLVIII (1848)

    Les trois grands tableaux du chœur (la guérison du paralytique, la crucifixion, l'Annonciation) ainsi que les deux autels latéraux sont du même peintre, mais ne sont pas d'une grande facture.

    Vous pourrez aussi remarquer les deux peintures au-dessus des portes des sacristies : Jésus chassant les marchands du Temple et une copie de la Cène de Léonard de Vinci.

    Source : Brochure de l'église destinée aux pèlerins

     

     

    Le Quesnoy : Eglise Notre-Dame de l'Assomption