• Le mois du Sacré Cœur de Jésus : vingt neuvième jour

     
     

    Le mois du Sacré Cœur de Jésus

    Vingt neuvième jour

     

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    Source : Livre "Le mois du Sacré Cœur de Jésus"

    VINGT-NEUVIÈME JOUR.

    Deuxième moyen d'obtenir la dévotion au sacré Cœur de Jésus : la fréquente Communion.

    La dévotion envers le Sacré Cœur de Jésus est proprement un exercice d'amour.

    Or le mémorial de toutes les merveilles d'amour qu'a accomplies le Seigneur Jésus, c'est cette nourriture qu'il a donnée dans l'excès de sa douceur à ceux qui le craignent : la divine Eucharistie.

    La plus grande preuve de reconnaissance que nous puissions donner à Celui qui se donne à nous, c'est de le recevoir.

    La plus savante école de la charité, c'est la table eucharistique.

    En effet, il suffit de savoir ce que c'est que de communier pour concevoir qu'il n'est point de moyen plus sûr pour être bientôt embrasé d'amour pour Jésus-Christ, que de s'approcher souvent de ce divin sacrement.

    Il n'est pas possible, dit le Sage, de porter du feu dans son sein, et de n'en être pas brûlé. Ce feu sacré, c'est l'adorable Eucharistie, qui, comme le dit saint Bernard, est l'amour des amours.

    Oh ! si l'âme considérait attentivement ce qui se passe dans ce divin sacrement, dit sainte Angèle de Foligno, il est certain qu'en se voyant si étrangement aimée, toute la glace de son cœur se changerait en flammes d'amour et de reconnaissance. »

    Allons donc souvent à cette source de tous les biens ; c'est là qu'unis et incorporés à Jésus-Christ, l'auteur même de la grâce, nous la verrons couler tous les jours sur nous avec de nouvelles profusions ; c'est là que nos passions, insensiblement affaiblies, finiront par disparaître ; que la pente à tout mal que nous apportons avec nous sera changée en un doux attrait pour toutes les vertus, dont le Cœur de Jésus est le sanctuaire et dont il nous donne l'exemple dans ce sacrement.

    C'est là que, possédant, quoique caché à nos yeux, le trésor du ciel, nous recevrons le gage du bonheur éternel promis à ceux qui s'approchent dignement de ce sacrement d'amour ; car celui qui possède Jésus-Christ dans le saint Sacrement ne peut manquer de rien pour sa perfection et pour son salut éternel : si bien qu'après avoir communié, l'âme fidèle peut dire, selon sainte Madeleine de Pazzi : Tout est consommé.

    En effet, cette nourriture céleste contient tous les biens, dépose dans l'âme toutes les grâces, tous les dons, toutes les vertus ; de sorte que le fidèle qui en jouit n'a plus rien à désirer.

    Hélas ! que nous perdons de grâces en ne nous mettant pas en état de communier plus souvent ! les fidèles de la primitive Église le faisaient tous les jours : aussi quelle n'était pas leur foi, leur ferveur !

    Ah ! si nous savions quelle peine nous causons au Cœur de Jésus par notre indifférence pour la sainte Eucharistie !

    Un jour ce divin Sauveur dit à la vénérable Marguerite-Marie :

    « J'ai une soif ardente d'être honoré et aimé des hommes dans le saint Sacrement, et cependant je ne trouve presque personne qui s'efforce selon mon désir de me désaltérer en usant envers moi de quelque retour. »

    Ne soyons plus du nombre de ces âmes ingrates ; approchons fréquemment avec les dispositions requises de la table sainte, c'est le moyen le plus sûr de dédommager Jésus-Christ et de gagner son Cœur : la dévotion à ce divin Cœur étant établie pour réparer, entre toutes nos ingratitudes, celles là surtout dont il est l'objet dans l'Eucharistie.

    Mais si nous avons déjà le bonheur de communier souvent, ah ! pourquoi ne savons-nous pas faire un meilleur usage d'un si puissant moyen de perfection et de salut ?

    Pourquoi après tant de communions, sommes-nous toujours les mêmes, toujours tièdes, toujours glacés, sans énergie pour vaincre nos défauts ?

    Hélas ! ne serait ce pas parce que nous allons à Jésus-Christ avec un cœur attaché à la créature, rempli d'estime pour les biens, les honneurs, les joies de ce monde ; avec un cœur fermé, impénétrable aux traits de l'amour divin ?

    Ne serait-ce pas que, si Jésus reçoit bien notre cœur dans le sien, nous, au contraire, nous lui fermons l'entrée du nuire ? car, il l'a dit, celui-là seul qui demeure en moi et en qui je demeure pourra porter des fruits abondants : Qui manet in me, et ego -in eo, hic fert fruetum multum. (Joanu., xv, 15.)

    Pourquoi donc, animés de foi et de confiance, ne nous tenons-nous pas aux pieds de Jésus-Christ réellement présent en nous, et ne lui dirons-nous pas du fond du cœur : Non, Seigneur, je ne vous laisserai point aller que vous ne m'ayez béni ; je ne me relèverai point que vous ne m'ayez donné la force de surmonter les penchants qui m'éloignent si souvent de vous, que vous ne m'ayez donné un désir efficace et insatiable de tout faire et de tout souffrir pour votre amour, d'accomplir à toute heure et en toute occasion votre sainte volonté.

    Disons-lui enfin qu'il y va de sa gloire de rendre digne de lui un cœur qui est devenu son sanctuaire. Et que pourra-t-il nous refuser après s'être donné tout à nous ?

     

    Pratique.

    Tâchez de vous rendre digne autant que possible de communier souvent, et n'oubliez pas que de la préparation et de l'action de grâces qui doivent accompagner cette grande action en dépend tout le fruit.

    Sainte Thérèse dit qu'une des causes du peu de grâces qu'on en retire est qu'on ne profite pas assez des instants auxquels Jésus-Christ est réellement présent en nous, et qu'à peine est-il entré dans notre cœur, que nous lui tournons en quelque sorte le dos pour nous entretenir de pensées étrangères.

     

    Oraison Jaculatoire.

    Quand irai-je, quand paraîtrai-je devant mon Dieu ? Quand me sera-t-il donné de le posséder dans mon cœur ? Quando veniam, et appareboante faciem Dei? (Ps. Xli, 3.)