• Le mois de janvier consacré à l'Enfant Jésus 31 janvier

     
     

     

    Le mois de janvier consacré à l'Enfant Jésus  

    31 janvier

     

    Gifs animés Enfant Jésus page 3

     

    Source : Livre "Le mois de janvier consacré à l'Enfant Jésus" par Hallès

     

    XXXIe jour

    JÉSUS EST LE BON PASTEUR.

    I. Jésus aime ses brebis, c'est-à-dire les âmes qui le suivent et qui lui obéissent. Avec quelle charité il les gouverne, les assiste et les nourrit ! heureuse l'âme qui lui est fidèle.

    II. Par sa grâce et sa vertu, Jésus délivre ses brebis des ennemis invisibles qui cherchent comme des loups à les dévorer. Heureux celui qui met sa confiance en lui et qui l'invoque.

    III Jésus secourt ses brebis dans leurs besoins ; solitaires, il les caresse ; perdues, il les cherche ; malades, il les guérit ; fidèles, il les couronne. Heureux celui qui prête l'oreille à sa voix et qui a recours à lui.

     

    Prière.

    O Jésus, ô le bon pasteur, voici les brebis de votre bercail, qui vous sont si chères malgré leur ingratitude.

    Oh ! quel n'est pas notre bonheur de nous trouver en si bonnes mains ! quel autre pourrait nous secourir et nous sauver ? Quel autre a comme vous une puissance et une bonté infinies ?

    Oui, cette charité qui nous a attendus avec tant de patience et recherchés avec tant de sollicitude, cette charité achèvera son œuvre en nous rappelant à une vie digne de votre amour, et telle que nous puissions mourir contents et paisibles.

    Si la douceur de votre conduite ne triomphe pas de la dureté et de l'indifférence de nos cœurs, usez de rigueur, et frappez-nous de peur que nous ne devenions la proie de nos ennemis et que nous ne périssions éternellement.

    Souvenez-vous combien nos âmes vous ont coûté et combien vous avez fait et souffert pour elles. Vous êtes tout-puissant ; triomphez de nous par votre grâce, et le ciel dans la jubilation vous glorifiera de cette grande miséricorde.

    Très-sainte Vierge, nous sommes les brebis de votre Fils ; souffrez que nous vous suppliions de prendre soin de nous et de nous secourir.

    Exemple.

    La vénérable sœur Marie-Anne, du tiers ordre de Saint-François, s'était dévouée avec beaucoup de charité, pour l'amour de Dieu, au service des personnes malades de son sexe, à Tolède.

    Un jour, elle voit apparaître son bien-aimé, vêtu en berger, portant une brebis sur ses épaules, et tenant à la main une houlette surmontée d'une belle croix.

    Son visage était tout enflammé et baigné de sueur.

    La servante de Dieu, attendrie à cette vue, confessa à son bon pasteur qu'elle était la cause de sa fatigue, et cette brebis perdue qu'il avait cherchée et qu'il caressait avec tant d'amour.

    Console-toi, ma fille, lui répondit le Sauveur avec bonté, parce que ton Père et ton pasteur est venu à ta recherche.

    Oh ! combien je suis affligé de la perte de ces âmes que j'appelle par mes douces inspirations, et que je frappe par les adversités, mais qui ne veulent pas se rendre, ni revenir entre mes bras !

    A de si justes plaintes, Marie-Anne se sentait évanouir. Alors le bon Pasteur se mit à s'asseoir ; ayant déposé la brebis sur ses genoux, il se mit à chanter avec quelle joie il avait travaillé et souffert pour le salut des âmes.

    La vision dura sept heures qui ne parurent qu'un moment à Marie-Anne.

    Une de ses compagnes la surprit, ayant le visage tout embrasé et tout trempé de sueur, malgré qu'elle se tînt à genoux en plein air, et que la neige tombât en abondance.

    L'hommage de ce jour consistera à nous tenir éloignés du feu et à souffrir quelque temps le froid pour la conversion des pécheurs.

    Le père Bernardin Réalino, jésuite, était tout engourdi de froid d'avoir passé toute la nuit au confessionnal, en plein hiver.

    Le divin pasteur lui apparut, et le réchauffa entre ses bras.

    Oraison jaculatoire de saint Jean de la Croix.

    Votre amour, ô Jésus, me fait mourir. (Le reste des exercices comme au Ier jour.)