• Le mois de janvier consacré à l'Enfant Jésus 23 janvier

     
     

     

    Le mois de janvier consacré à l'Enfant Jésus

     23 janvier

     

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    Source : Livre "Le mois de janvier consacré à l'Enfant Jésus" par Hallès

     

    XXIIIe JOUR.

    ARRIVÉE DE JÉSUS EN ÉGYPTE.

    I. La sainte famille étant arrivée à Héliopolis, elle y fut accueillie, d'après saint Anselme, par les infidèles de ce pays mieux qu'elle ne l'avait été par les habitants de Bethléem.

    Ne sera-ce pas une honte pour nous chrétiens d'être plus inhumains que les infidèles mêmes ?

    II. Dans leur pauvre maisonnette, régnait l'ordre le plus parfait, mais c'était la prière qui faisait leur principale occupation.

    Et nous, distraits par tant de bagatelles, quand est-ce que nous pensons à Dieu ?

    III. De même que l'Arche renversa l'idole de Dagon chez les Philistins ; de même la présence de Jésus fit tomber toutes les idoles de l'Égypte par terre, comme le rapporte saint Épiphane.

    Ah ! si nous recevions dignement Jésus dans la communion, nos vices seraient bientôt détruits.

    Prière.

    O divin Enfant, nous sommes heureux de vous voir si bien accueilli en pays étranger et par une nation infidèle. Mais cet accueil nous confond, en nous faisant voir que, nous chrétiens, nous manquons plus souvent à votre égard de respect et d'amour que ceux qui ne vous connaissent pas et ne vous adorent pas.

    Ah ! malheureux, peut-être qu'au jour du jugement, nous serons jugés et condamnés à cause de notre froideur à votre service, pendant que nous sommes tout feu et tout empressement pour le monde et la chair !

    Comprenons donc une bonne fois quelle est la cause de ce désordre, et quel remède il convient d'y apporter.

    Il provient de notre manque de foi, et le premier comme le plus efficace remède à ce mal, c'est la prière.

    Inspirez-nous donc un zèle tout nouveau pour la prière, ô Jésus, et faites qu'elle soit notre refuge et notre consolation dans nos travaux et nos peines. Ainsi nous nous sentirons toujours pourvus de force et de secours pour bien remplir les devoirs de notre état et pour vous plaire.

     

    Auguste Vierge, qui, de concert avec votre saint Époux, avez toujours été appliquée à la vertu et au travail, apprenez-nous à détester l'oisiveté et la dissipation, qui sont le partage des mondains, et obtenez-nous la grâce de vous imiter.

    Exemple.

    La vénérable sœur Anne de Saint Barthélemi, étant infirmière, avait une malade qui éprouvait une telle répugnance pour les aliments que leur vue seule lui causait des nausées.

    Un jour la charitable infirmière, y ayant mis toute sa science pour lui préparer un mets capable de réveiller son appétit, prend le plat entre ses mains, et se dirige vers l'escalier conduisant à l'infirmerie.

    En montant la première marche, elle est prise d'une telle défaillance qu'elle n'a pas la force d'aller plus loin.

    Elle recourut donc au Seigneur, et implora son secours.

    Ayant ensuite levé les yeux, elle aperçoit, au haut de l'escalier, son bien-aimé Jésus tout éclatant de lumière, qui l'invite à monter.

    A peine eut-elle entendu l'invitation, qu'elle se trouva au haut de l'escalier, aux pieds de son Seigneur.

    Le Seigneur l'accompagna jusqu'auprès de la malade, et, s'étant mis à côté d'elle, il dit à Anne de laisser là son plat et d'aller servir les autres malades, parce que lui-même voulait aider celle-ci.

    Anne obéit, et bien qu'épuisée, elle se sentit assez de force pour remplir son office.

    Cependant la première malade mangea avec grand appétit tout ce qu'on lui avait préparé.

    La servante de Dieu ne trouva pas un moment pour retourner auprès d'elle ; et lorsqu'elle y retourna, Jésus avait disparu.

    La malade était fort contente, et elle remercia son infirmière de tant d'attention.

    Anne changea la conversation par humilité, et lui demanda seulement, si personne n'était près d'elle pendant qu'elle mangeait.

    Personne, lui répondit la malade ; mais je me suis sentie fortifiée si bien que je me crois guérie.

    En effet, elle avait recouvré la santé, comme la recouvrèrent en même temps les quatre autres malades qui se trouvaient alors à l'infirmerie.

    Telle fut la récompense que le Seigneur accorda aux soins de la charitable infirmière.

     

    L'hommage de ce jour consistera à offrir quelque aliment au saint Enfant dans la personne d'un pauvre.

    Nous imiterons ainsi ce pieux enfant de sainte Thérèse qui pratiquait l'abstinence pour faire l'aumône ; en se disant à lui-même : Ceci est la part du saint enfant Jésus.

    (La prière jaculatoire comme au XIIe jour. Le reste des exercices comme au Ier jour.)