• La médaille de Saint Benoît

     
     

     

    La médaille de Saint Benoît

     

     

     

    EXPLICATION

    La médaille de Saint Benoît porte d'un côté une croix.

    Entre les branches de la croix on lit les initiales des mots :

    Crux Sancti Patris Benedicti - Croix du Saint Père Benoît.

     

    Puis, sur la croix, les initiales des vers suivants :

    Sur la branche verticale : Crux Sacra Sit Mihi Lux - Que la Sainte Croix soit ma lumière.

    Sur la branche horizontale : Non Draco Sit Mihi Dux - Que le dragon ne soit pas mon guide.

    En bordure, à partir du haut à droite : Vade Retro Satana, Nunquam Suade Mihi Vans - Retire-toi, Satan, ne me conseille jamais tes vanités.

    Sunt Mala Quae Libas, Ipse Venena Bibas - Les breuvages que tu offres, c'est le mal ; bois toi-même tes poisons.

    Dans le haut de la médaille, au centre, le monogramme du Christ IHS.

    Ce sont les trois premières lettres du nom de Jésus en capitales de l'alphabet grec.

    A sa place, on voit parfois le mot PAX, qui est devenu comme une devise de l'Ordre bénédictin.

     

    HISTORIQUE

    Au centre de l'Histoire se dresse la Croix.

    C'est par elle que Notre Seigneur Jésus-Christ a opéré le salut du monde, le salut de tous les hommes de bonne volonté.

     

    Les premiers chrétiens avaient une grande dévotion pour le signe de notre rédemption.

    Ils aimaient à se signer pour tout acte de quelque importance dans leur vie journalière : au lever, au coucher, aux repas, avant de sortir, à chaque nouveau travail, etc...

    Après Constantin, la croix elle-même est devenue objet de vénération.

    Et il existait déjà de petites croix destinées à la dévotion privée.

     

    Comme les anciens Pères, Saint Benoît (480-547), eut en grande estime le signe de la croix.

    C'est par lui qu'il opéra plusieurs de ses miracles.

    La dévotion à l'instrument de la Passion et au signe de la croix est restée en honneur chez les Bénédictins à travers les âges, et l'on cite bien des prodiges que des saints de cet Ordre ont accomplis par un simple signe de croix.

     

    Quant à la médaille elle-même, son existence n'est attestée que vers le milieu du XVIIe siècle, et les Filles de la Charité, fondées à cette même époque, l'adoptèrent pour leur chapelet. Le pape Benoît XIV l'a approuvée et enrichie de nombreuses indulgences.

     

    EFFETS

    Le port habituel de la médaille a pour effet de nous mettre sous la protection spéciale de Saint Benoît, surtout si l'on y joint la confiance dans les mérites de ce grand saint et dans la vertu de la croix.

    Nombreux sont les faits merveilleux attribués à la médaille.

    Elle est d'un puissant secours contre les embûches du démon, et pour obtenir des grâces spirituelles (conversions, apaisements des tentations, des inimitiés, etc...), mais elle préserve aussi des accidents de tout genre, guérit les maladies, protège le bétail, etc...

    Cependant, elle n'agit pas à la façon d'un talisman qui nous immuniserait automatiquement contre toute adversité.

    A l'exemple du Christ, tout chrétien doit porter la croix.

    Il faut que nos fautes soient expiées, que notre foi soit éprouvée et notre charité épurée, afin que grandissent nos mérites.

    L'emblème de notre rédemption sur la médaille n'est donc pas destiné à nous affranchir de l'épreuve, mais la vertu de la croix et l'intercession de Saint Benoît feront en maintes circonstances sentir leurs effets salutaires.

    La médaille attire aussi les grâces spéciales au moment de la mort, Saint Benoît étant, avec Saint Joseph, patron de la bonne mort.

     

    Nous insistons sur le point suivant : pour être à couvert des embûches du démon, il faut avant tout être en grâce avec Dieu, donc le servir et l'aimer en accomplissant tous ses devoirs religieux (Prière, Messe dominicale, réception des Sacrements, satisfaction aux devoirs de justice, en un mot, l'observation de tous les commandements de Dieu et de l'Eglise).

    Le démon, ni aucune créature, n'a le pouvoir de nuire réellement à une âme unie à Dieu ; tout au plus peut-il, avec la permission divine, nous tourmenter, mais alors le mal tourne à notre bien à cause de l'épreuve surmontée.

    Ainsi l'effet de la médaille dépend en bonne partie des dispositions du sujet envers Dieu.

     

    Ajoutons qu'en cas de malheur, il ne faut pas se hâter de conclure à une influence démoniaque.

    Nos maux ont, pour l'ordinaire, des causes naturelles et ne sont trop souvent que les conséquences de nos propres fautes et défauts.

    Ils peuvent aussi résulter des maladresses, des fautes, voire même de la malice du prochain, sans qu'il y ait nécessairement une intervention, directe ou indirecte, du démon.

    Il faut donc avant tout avoir recours à la prière sans négliger les moyens naturels (médecin, vétérinaire, etc...) et en cas d'insuccès on n'oubliera pas que bien des phénomènes échappent encore à la science.

     

    Quant aux suites fâcheuses de nos fautes passées, il nous appartient, avec le secours de la grâce, de les arrêter ou du moins de les atténuer par une sincère conversion.

    Mais même si les vexations du démon sont dues à nos fautes, la médaille de Saint Benoît, portée avec foi et dévotion, attirera toujours en notre faveur l'intercession du saint.

     

    BÉNÉDICTION DE LA MÉDAILLE

    Je t'exorcise par Dieu le Père Tout-Puissant, qui a fait le ciel et la terre, la mer et tout ce qu'ils renferment : Que tout puissance de l'ennemi, toute force armée du diable, toute incursion et tout fantasme de Satan soient arrachés et chassés de cette médaille, afin qu'à tous ceux qui s'en serviront elle procure le salut de l'âme et du corps. Au nom du Père Tout-Puissant, de Jésus-Christ Notre Seigneur et de l'Esprit-Saint Consolateur, dans l'amour de ce même Seigneur Jésus-Christ, qui viendra juger les vivants et les morts et fera passer le siècle par le feu. Amen.

    Dieu Tout-Puissant, dispensateur de tout bien, nous vous supplions instamment, par l'intermédiaire de (Notre Père) Saint Benoît, de répandre votre bénédiction sur cette médaille, afin que tous ceux qui la porteront et s'appliqueront aux bonnes œuvres méritent d'obtenir la santé de l'âme et du corps, la grâce de la sanctification, et les indulgences qui nous ont été concédées ; qu'ils puissent, avec le secours de votre miséricorde, échapper à toutes les embûches et tromperies du démon, et se présenter un jour, saints et sans tâche, devant votre Face. Par le Christ, Notre Seigneur. Amen.

     

    PRIÈRES

    Modèle de vie céleste, Benoît, notre docteur et notre guide, vous dont l'âme unie au Christ exulte dans le ciel, gardez, Pasteur plein de sollicitude, votre troupeau ; fortifiez-le de vos saintes prières et par une voie de lumière faites-le entrer au ciel à votre suite.

    O Dieu, qui avez honoré de tant et de si glorieux privilèges la précieuse mort du très saint Père Benoît, daignez accorder, à nous qui honorons sa mémoire la grâce d'être protégés contre les embûches de nos ennemis, à l'heure de notre mort, par sa bienheureuse présence.

    Par Jésus-Christ Notre Seigneur. Ainsi soit-il.

    En savoir plus :

    http://www.abbaye-saint-benoit.ch/gueranger/medaille.htm

    http://fr.wikipedia.org/wiki/M%C3%A9daille_de_saint_Beno%C3%AEt

     

     

    Saint Benoît. Benoît de Nursie, patriarche des moines d'Occident († v. 547)

     

    En savoir plus :

    Saint Benoît de Nursie