• L'enfant devant le Saint Tabernacle

     

     

     

    L'enfant devant le saint Tabernacle

     

    L'enfant devant le Saint Tabernacle

     

    1ère visite

    Je vous salue, ô mon doux Jésus, dans le très saint Tabernacle de l'Autel.

    L'enfant :

    Mon Seigneur et mon Dieu, c'est parce que je vous aime de tout mon cœur que je viens à vous. On dit que vous êtes avec nous. J'aimerais bien vous voir, ô mon très doux Sauveur. Montrez-vous à votre enfant.

    Jésus :

    Mon enfant, ouvre avec la clef de la foi la petite porte du Tabernacle. Contemple la blanche Hostie et adore-la. C'est ma divinité, c'est mon humanité, c'est ton Jésus, l'ami des enfants.

    L'enfant :

    Pourquoi, mon doux Jésus, avez-vous choisi la petite forme d'une hostie pour demeurer avec nous ?

    Jésus :

    Quelle ingratitude du cœur humain, bon Sauveur, qui méconnaît si souvent votre amour !

    Regardez mon cœur d'enfant. Je veux vous aimer pour tous ceux qui ne vous connaissent pas.

    Rendez-moi tout petit, afin que je sois aimé de vous et que je reste digne de votre amour.

    Jésus, présent au très-saint Sacrement de l'Autel, vous qui appelez à vous les petits et les humbles je vous adore et je vous aime pour toutes les créatures de la terre.

    O Jésus, faites que je vous aime toujours de plus en plus.

     

    2ème visite

    Je vous salue, ô Jésus, dans le très-saint Sacrement de l'Autel.

    L'enfant :

    Quand, aux jours de fête, votre autel est orné de fleurs et qu'il étincelle au feu des cierges, grande est alors votre joie, votre satisfaction, mon doux Jésus !

    Jésus :

    Oui, mon enfant, le zèle avec lequel on embellit mon autel, me réjouit. Mais mon cœur soupire après d'autres fleurs, d'autres cierges.

    Je désire des âmes, des âmes affectueuses qui m'adorent et qui m'aiment. Oh ! comme ta petite visite me fait plaisir, cher enfant !

    Ce qui m'est bien plus agréable que les plus délicieux parfums et les plus brillantes lumières, c'est un cœur qui se repose en moi et s'entretient avec moi.

    Mais, hélas, il y en a si peu qui viennent me visiter !

    Viens souvent auprès de moi, raconte-moi tes joies et tes peines.

    Expose-moi tes désirs. Demande souvent, demande toujours ; et si tes prières s'accordent avec mes vues que j'ai sur toi, je les exaucerai.

    L'enfant :

    Que vous êtes bon, infiniment bon, mon Sauveur !

    Puissent beaucoup d'âmes vous apporter le parfum de leurs vertus et le feu de leur amour.

    Hélas, je ne suis qu'un pauvre enfant, je n'ai rien à vous offrir. Je possède bien peu de vertus et mon amour est encore si faible ! Que faire ?

    Jésus :

    Tourne-toi, enfant, vers ta Mère du ciel. Elle est la reine des anges et des hommes, et partout où elle passe, elle dispense à ceux qui la reçoivent les faveurs surnaturelles, car je veux que toutes mes grâces passent par ses mains.

    L'enfant :

    O Jésus ! présent au très-saint Sacrement de l'Autel, vous aimez les cœurs de vos enfants plus que les plus belles fleurs et les lumières les plus brillantes, je vous adore et je vous aime pour toutes les créatures de la terre.

    Mon Jésus, faites que je vous aime de plus en plus.

     

    3ème visite

    Je vous aime, ô Jésus, dans le très-saint Sacrement de l'Autel.

    L'enfant :

    Mon Dieu et mon Sauveur, j'ai quitté le bruit de la terre et je viens à vous.

    Quel calme, quelle douceur dans ce lieu béni !

    Mon Jésus, pourquoi gardez-vous le silence ici ? Pourquoi ne faites-vous pas entendre votre voix qui charmait tant les cœurs lorsque vous étiez encore sur la terre ?

    Jésus :

    Enfant, c'est pour t'apprendre à aimer le silence et la solitude.

    Mon silence est un sacrifice que j'offre à mon Père céleste par amour pour les hommes.

    Ah, si tu savais, combien Dieu est offensé par la langue ! Combien de paroles inutiles, dont les hommes auront à rendre compte ! Combien de mensonges par orgueil, ou manque de charité ! Combien de discours qui font perdre au prochain l'innocence et la foi !

    Pour tous ces péchés je me tais et je prie mon Père d'user de patience et d'indulgence envers ceux qui l'offensent.

    L'enfant :

    Mon Jésus ! votre bonté pour nous est sans mesure !

    Je vous promets de veiller sur ma langue par amour pour vous.

    Jamais je ne permettrai à mes lèvres de proférer un mensonge ou un mot de colère.

    La voix que vous m'avez donnée, je veux l'employer à faire du bien au prochain et à louer votre saint nom.

    Dès aujourd'hui je veux m'imposer un petit sacrifice, ô mon très doux Sauveur ; je me tairai quand on ne me questionnera pas.

    Mère bien aimée de mon Dieu, enseignez-moi le silence, comme vous l'avez observé dans votre sainte vie et comme vous l'avez appris à votre divin enfant.

    O Jésus, présent au très-saint Sacrement de l'Autel, vous qui parlez à nos cœurs tout bas, par de douces inspirations, je vous aime pour toutes les créatures de la terre.

    O Jésus, faites que je vous aime toujours de plus en plus.

     

    4ème visite

    Je vous aime, ô Jésus, dans le très-saint Sacrement de l'Autel.

    L'enfant :

    Bien-aimé Jésus, dites-moi pourquoi restez-vous caché sous les apparences du pain ? Pourquoi ne vous montrez-vous pas dans la splendeur de votre divine beauté ?

    Jésus :

    Ah, mon pauvre enfant ! Si je me montrais aux hommes dans toute ma céleste majesté, ils trembleraient devant l'éclat de ma toute-puissance. Ton regard serait ébloui, tu voudrais ramper devant moi comme un ver de terre.

    En présence de tant de grandeur et tant de puissance tu croirais rentrer dans le néant !

    Dans ce Sacrement je ne veux pas être un Dieu de force et de splendeur, mais un Dieu d'amour.

    Venez tous à moi, toi aussi, mon enfant, quand tu es triste ou abattu, faible ou malade. N'aie pas peur du Dieu qu'on appelle le juge sévère. Dans ce pain je ne t'offre que l'amour et la bonté d'un ami.

    L'enfant :

    Oui, mon Jésus, votre vie cachée dans cet humble tabernacle est une merveille d'amour ! Voyez, je viens à vous et je vous présente tous ceux qui souffrent sur la terre ; je vous recommande tous les pécheurs qui ne connaissent pas votre amour et votre grande miséricorde.

    Bénissez-les, consolez-les, envoyez à tous la joie de votre amour et allumez dans leurs âmes le désir ardent de vous posséder.

    Je ne vous crains plus, mon Jésus. Vous voulez que j'aie confiance en vous. Eh bien, je vous offre ici mes parents, mes frères, mes sœurs, mes amis, mes bienfaiteurs, tous les prêtres, tous ceux qui vous font connaître aux hommes, tous ceux qui vous oublient, les pécheurs et les païens.

    Vous les connaissez bien, sans que je vous dise leurs noms.

    Jésus :

    Ah ! comme ta confiance m'est douce ! Viens souvent, viens tous les jours me rendre visite.

    Mes mains sont remplies de grâces : viens en chercher chaque jour pour toi, pour ceux qui te sont chers. Mon plus ardent désir, c'est de prodiguer mon amour à tous.

    L'enfant :

    O Jésus, présent au très-saint Sacrement de l'Autel, puisque rien ne réjouit plus votre cœur que la confiance sans bornes de vos enfants, je vous adore et je vous aime pour toutes les créatures de la terre.

    O mon Jésus, faites que je vous aime toujours de plus en plus.

     

    5ème visite

    Je vous salue, ô Jésus, dans le très-saint Sacrement de l'Autel.

    L'enfant :

    Mon aimable Jésus ! pourquoi donc avoir caché votre amour sous les pauvres apparences du pain, pourquoi n'avez-vous pas enveloppé votre divinité de la splendeur du diamant et de l'éclat de l'or ?

    Jésus :

    Parce que j'ai voulu être ta nourriture, mon enfant.

    La pierre la plus précieuse, la perle la plus riche, tu l'aurais admirée, contemplée avec étonnement, mais tu n'aurais pas pu en faire ta nourriture.

    Le pain, tu peux t'en nourrir.

    En te le donnant à manger, je veux unir ma chair à ta chair, mon sang à ton sang, ma divinité à ton humanité.

    Le pain est l'aliment le plus nécessaire à l'homme et le plus répandu sur la terre.

    Dans le "Pater" tu ne demandes pas d'autre nourriture, quand tu dis : "Donnez-nous aujourd'hui notre pain de chaque jour."

    De même que ton corps a besoin d'aliment pour vivre et se bien porter, ainsi ton âme a besoin d'une nourriture.

    Cette nourriture, je veux te la donner dans ce pain, afin qu'elle te fasse vivre et qu'elle te réconforte.

    "Celui qui mange de ce pain vivra éternellement."

    L'enfant :

    O merveille des merveilles ! Je comprends maintenant, mon Jésus, pourquoi tant d'hommes pratiquent si peu la vertu, tombent si facilement dans le péché et vous aiment si mal.

    Ils ne mangent pas assez de ce pain qui fortifierait leur âme !

    O mon Sauveur, comme je désire voir arriver le temps où je pourrai vous recevoir ! Venez ; oh ! ne tardez pas à visiter mon cœur !

    Jésus :

    Mon enfant, tu peux par un vif désir, m'attirer dans ton cœur.

    Je me donne avec ma force divine et tout mon amour à l'âme qui me désire ardemment. Oh prépare-toi bien à la sainte communion. Combien mon cœur aspire à devenir la nourriture de ton âme ! Désire-moi, souhaite ardemment de me recevoir ; avec les trésors de ma grâce, j'accomplirai ton vœu et descendrai dans ton cœur.

    L'enfant :

    O Jésus, présent au très-saint Sacrement de l'Autel, vous qui brûlez d'un ardent désir d'entrer dans les cœurs des hommes, je vous désire, je vous adore et je vous aime pour toutes les créatures de la terre.

    O mon doux Jésus, faites que je vous aime toujours de plus en plus !

     

    6ème visite

    Je vous salue, ô mon Jésus, dans le très-saint Sacrement de l'Autel !

    L'enfant :

    Bien-aimé Jésus ! Je viens m'entretenir un petit quart d'heure avec vous. Hélas, vous êtes si seul ici ! Dites à votre enfant, pourquoi vous avez voulu demeurer ainsi dans la solitude de nos églises ?

    Jésus :

    Il est vrai que je suis seul, mon enfant. Mais je converse avec mon Père céleste. Je le glorifie.

    Vers lui se portent les élans de mon amour. Je lui demande de bénir ceux qui l'aiment, de pardonner à ceux qui l'offensent. Je lui recommande le malade qui a imploré mon secours, le mourant qui a mis sa confiance en moi, le malheureux, le pauvre, le délaissé qui vers moi crient. Je lui parle aussi de toi, mon enfant, qui es venu me consoler dans ma solitude.

    L'enfant :

    Mon Jésus, combien nous vous ressemblons peu, pauvres créatures que nous sommes.

    Quand je suis seul, même très peu de temps, oh ! comme je trouve cela ennuyeux, pénible !

    Jésus :

    Mon cher enfant, jamais, non jamais, tu n'es seul.

    Dans la chambre la plus solitaire, dans le coin le plus retiré, je suis avec toi ! Tu peux entendre ma voix quand tu le veux. Ah ! si les hommes voulaient comprendre enfin que, plus ils sont seuls, et plus je suis près d'eux ! Toi, mon enfant, qui me visite aujourd'hui, oh reste bien souvent seul dans la prière et le travail. Ferme ton cœur aux bruits de la terre, aux distractions, aux conversations mondaines. Alors j'aurai pour toi de douces, de célestes paroles et des grâces de choix.

    L'enfant :

    Oui mon Jésus, tous les jours je veux me retirer pendant quelques instants dans ma chambrette ou à l'église.

    Daignez alors parler à votre enfant de vous, de votre enfance, de vos souffrances, de votre mort, de votre Père céleste, des flammes du Saint-Esprit, de Marie, de votre beau Paradis, de l'immense amour que vous portez aux hommes.

    O Jésus, présent au très-saint Sacrement de l'Autel, vous qui conversez avec votre Père céleste, inspirez-moi un grand amour pour la solitude et pour les entretiens intimes avec vous. Je vous adore et je vous aime pour toutes les créatures de la terre. O doux Jésus, faites que je vous aime toujours de plus en plus.

     

    7ème visite

    Je vous salue, ô Jésus, dans très-saint Sacrement de l'Autel.

    L'enfant :

    Parce que je vous aime de tout mon cœur, mon Dieu et mon Sauveur, je vous adresse humblement une prière : J'aimerais tant assister avec une grande dévotion au saint sacrifice de la messe, mais je suis si distrait, si indifférent ! Apprenez à votre pauvre enfant à mieux prier.

    Jésus :

    Mon enfant, tu es distrait et indifférent parce que tu ne comprends pas encore le grand miracle qui s'opère sur l'Autel.

    Écoute et retiens bien ce que je vais te dire : De deux sœurs, l'une a brisé le rosier préféré de son père et s'attend à une sévère punition.

    L'autre se met à supplier son père : "Pardonnez à ma petite sœur, elle a été sans doute étourdie ; mais elle est jeune et faible. Infligez-moi le châtiment qu'elle méritait et, touché par son repentir, rendez-lui votre amour."

    Voilà ce que fait ton Sauveur, avec cette différence que la matière est beaucoup plus importante.

    Par tes péchés tu as gravement offensé le cœur de ton Père éternel. Ton ange gardien est désolé. Ta mère du Ciel est profondément peinée. Tous les saints du Paradis sont tristes parce que tu t'es fermé la porte du ciel et que tu as mérité l'enfer : tu m'as fait une injure grave et c'est alors que je viens pour te sauver, te racheter. Ah, qu'il faut que ton âme me soit chère !

    A l'Offertoire, le prêtre, en élevant vers le ciel la petite hostie, m'offre à mon Père céleste. Pendant l'élévation je reproduis d'une manière non sanglante ce qui s'est fait d'une manière sanglante au Golgotha.

    Les paroles : "Ceci est mon corps, ceci est mon sans" changent le pain en mon corps et le vin en mon sang. J'étends alors mes bras et je montre à mon Père mes mains et mes pieds percés et rougis de sang, la plaie de mon cœur, et je demande miséricorde et pardon pour tous ceux qui assistent à la sainte messe et pour lesquels on prie.

    Et si tu as fait une bonne confession, le ciel t'est de nouveau ouvert et mon Père te presse sur son cœur et t'appelle de nouveau son enfant chéri.

    A la sainte Communion je me donne aux hommes et suis la nourriture de leur âme ; sacramentellement à tous ceux qui me reçoivent réellement : d'une manière spirituelle à ceux qui ont un désir ardent de communier.

    L'enfant :

    O mon très doux Sauveur ! Vous faites cela à chaque messe ? Combien je suis confus d'avoir si souvent assisté à cette merveille de votre amour sans l'avoir appréciée, sans avoir reconnu votre bonté ! Ah, que votre enfant vous connaissait peu ! Comme je vais être recueilli désormais pendant le saint sacrifice de la messe !

    A l'Offertoire je dirai avec le prêtre : "Mon Seigneur et mon Dieu, ne regardez pas notre indignité à nous qui vous offrons ce saint sacrifice : regardez Jésus-Christ, votre Fils unique, qui s'offre Lui-même à vous comme victime : oh, daignez l'accepter !"

    A l'Élévation je dirai : "Mon bon Jésus, voici que vous êtes présent par un miracle dans la sainte hostie, j'offre en union avec vous à votre Père céleste vos souffrances et votre précieux sang. O Jésus, je veux vivre pour vous ! O Jésus, je veux mourir pour vous !  O Jésus, je veux mourir pour vous ! O Jésus, je veux mourir pour vous ! O Jésus, je suis à vous à la vie et à la mort !"

    A la communion, si je ne peux pas vous recevoir réellement mon bien-aimé Jésus, venez spirituellement dans mon cœur. Mon âme regrette ses fautes et soupire après vous. O Marie, ma bonne Mère, donnez Jésus à mon cœur et priez-le de ne plus me quitter jamais !

    Jésus :

    Enfant de mon cœur, viens, oui, viens souvent : entends souvent et dévotement la sainte messe et offre-moi à ton Dieu pour toi, pour ceux que tu aimes, pour les pécheurs de toute la terre, pour les mourants, pour la délivrance des âmes du purgatoire.

    L'enfant :

    O Jésus, présent dans le très-saint Sacrement de l'Autel, vous qui désirez tant que beaucoup d'âmes unissent leurs prières aux vôtres dans le saint sacrifice de la messe, je vous adore et je vous aime pour toutes les créatures de la terre.

    O Jésus, faites que je vous aime toujours de plus en plus.

     

    8ème visite

    Je vous salue, ô mon Jésus, dans le très-saint Sacrement de l'Autel.

    L'enfant :

    Doux Sauveur, j'ai soupiré après vous et j'ai tout quitté pour venir à vous. Pourquoi cette petite lampe brûle-t-elle devant votre tabernacle ?.

    Jésus :

    La petite lampe qui répand sa douce clarté autour de ma demeure, veut dire, que je suis présent ici.

    Partout, où devant un tabernacle brûle cette petite lampe, j'habite. Là, repose-toi, là, adore-moi, là, donne-moi ton amour.

    Elle qui brille en mon honneur, signifie aussi des âmes qui brûlent d'amour pour moi.

    Hélas, que leur nombre est petit !

    Sa flamme si douce brûle souvent avec plus d'ardeur que les cœurs qui sont ici dans l'église.

    Cette lampe est le clair symbole de mon amour éternel, inlassable pour les hommes, surtout pour toi, mon, enfant, qui viens souvent me visiter.

    L'enfant :

    Ah ! comme j'aimerais être cette petite lampe et brûler solitaire et calme près de vous !

    Suave clarté, tu honores plus mon Sauveur que moi, son enfant tant aimé ! Tu brûles, moi je suis souvent froid et indifférent. Tu répands de la lumière et de la chaleur, moi je répands autour de moi, non pas l'amour et la paix, mais souvent la dissipation et le mécontentement. Tu brûles sans interruption. Je suis si inconstant ! Aujourd'hui je promets fidélité et amour et demain, ô Jésus, je vous oublie et même je vous offense !

    Jésus :

    Mon enfant, tâche d'être la petite lampe éternelle de mon divin cœur. Prie ta mère et la mienne qu'elle allume dans ton âme la flamme de l'amour et qu'elle l'y entretienne. Ne l'étends jamais par un péché grave : n'en diminue pas l'éclat par de petites fautes. Oh, comme je te bénirai ! J'enverrai dans ton âme des rayons, de purs rayons d'amour, de doux rayons de bonheur céleste. Mon cœur ne peut plus contenir l'ardeur de l'amour qu'il voudrait tant donner aux enfants des hommes.

    Amène-moi des âmes qui m'adorent, des âmes qui m'aiment !

    Ravi, tu verras alors, un jour, la grande lumière éternelle, ton Dieu au ciel.

    L'enfant :

    O Jésus, vous qui désirez voir autour de votre tabernacle beaucoup, beaucoup de lampes saintes, c'est-à-dire des âmes aimantes, je vous adore et je vous aime pour toutes les créatures de la terre.

    O doux Jésus, faites que je vous aime toujours de plus en plus.

     

    9ème visite

    Je vous salue, ô mon Jésus, dans le très-saint Sacrement de l'Autel.

    L'enfant :

    Doux Jésus ! J'aime tant à penser au chemin de la croix. Ah, comme vous avez souffert ! Que ne puis-je vous aider à porter la croix comme Simon de Cyrène !

    Jésus :

    Mon cher enfant, ton Jésus te dit merci pour ton pieux souhait. Oui, les souffrances que j'ai endurées sur terre étaient terribles. Et les mêmes souffrances me sont causées aujourd'hui dans le Sacrement de l'Autel. On m'offense. Je demande de l'amour et on me le refuse. L'orgueilleux me couronne d'épines, le sensuel flagelle mon corps sacré, l'incrédule me renie, le menteur me cloue à la croix.

    J'ai soif d'une âme aimante. Au lieu de cela, je ne reçois qu'indifférence et injures. Mes églises sont vides. O mon enfant, merci pour ton désir de me consoler. Oui, sois mon petit consolateur ; mais ne veux-tu pas faire plus encore, ne veux-tu pas m'aider à porter la croix ?

    L'enfant :

    Comment le puis-je, doux Jésus ? Je suis si pauvre, si faible et si ignorant. Que faire pour vous aider ? Vous vous taisez mon Jésus ? Ah, parlez à votre enfant. Instruisez-moi, faites que je sache porter la croix.

    Jésus :

    Je me tais, enfant, parce que pour porter la croix il faut beaucoup d'amour, un amour grand, immensément grand. Mon enfant, m'aimes-tu ?

    L'enfant :

    Ah, mon Jésus, vous savez bien que je vous aime, et de tout mon cœur, de toute mon âme, de toutes mes forces ; mais augmentez en moi l'amour que j'ai pour vous.

    Jésus :

    Eh bien, prends-la de ma main, la croix de mon amour. Et, si comme moi, tu la portes avec patience et en silence, tu seras l'enfant de mon cœur. Unis tout ce qui t'arrive de rebutant, de désagréable, à ma souffrance, en jetant sur moi un regard d'amour. Ne te plains pas quand quelqu'un te blesse. Tout ce qui se présente : le froid, la chaleur, la faim et la soif, la maladie et la santé, l'injustice et l'injure, le blâme ou la louange, le travail ou le repos, la vie ou la mort, accepte tout cela de ma main en silence, sans plainte, ni mécontentement. Baise souvent mes cinq plaies, souvent contemple mes souffrances. En elles, tu puiseras l'amour, un amour toujours nouveau. Ah ! comme je serai alors consolé de toutes les offenses que je reçois journellement de la part des hommes.

    L'enfant :

    Merci, mille fois merci, mon Sauveur, de ce que vous avez voulu faire de votre enfant votre petit consolateur ; oui, je l'accepte la croix. Seulement, donnez-moi la force de persévérer. Marie, mère des douleurs, apprenez-moi à souffrir par amour pour Jésus. Fortifiez votre enfant quand il veut se plaindre, prenez-moi dans vos bras maternels, quand les souffrances me paraissent trop pénibles. Apprenez-moi à aimer Jésus d'un amour brûlant. O Jésus, vous qui dans le très-saint Sacrement de l'Autel, appelez les âmes à consoler votre cœur sacré et à porter la croix avec vous, me voici, je suis prêt, je vous aime pour toutes les créatures de la terre. O Jésus, faites que je vous aime toujours de plus en plus.

     

     

    L'enfant devant le Saint Tabernacle

    Le chemin du Ciel

    La sainte messe