• L'apparition de Saint Michel à Erasme (Liban)

     
     

    L'apparition de Saint Michel

    à Erasme (Liban)

     

     

    Une fresque du XVe siècle supposée montrant les tortures de saint Elme, dans l'église Marie de Båstad en Suède

    Source photo : https://fr.wikipedia.org/wiki/%C3%89rasme_de_Formia

     

    L'empereur Dioclétien ayant fait publier à Antioche un édit cruel contre les chrétiens, plusieurs prirent la fuite, et de ce nombre fut Erasme qui se réfugia dans le Liban.

    Pendant sept ans, il mena une vie errante dans ces montagnes, nourri par les anges qui venaient souvent le visiter et s'entretenir familièrement avec lui.

    Vers la fin de la septième année de son exil, une voix du ciel lui dit :

    "Erasme, retournez dans votre ville".

    Il y retourna en effet, et gagna tant d'âmes à Jésus-Christ par ses miracles, que sa célébrité parvint jusqu'à Dioclétien.

    Il se le fit amener, et fut frappé de sa bonne mine, de son éloquence et de sa fermeté ; cependant, blessé de ses résistances à sa volonté souveraine, il le fit battre de verges ; ensuite, adouci par la considération de ses belles qualités, il essaya de le gagner par ses offres séduisantes ; mais en vain, le saint martyr les rejeta avec mépris.

    Piqué au vif, l'orgueilleux empereur le fit plonger dans une cuve pleine d'huile bouillante.

    Un ange y descendit avec lui, et la changea en un bain rafraîchissant.

    Il paraît que le peuple vit cet ange ; car il se fit un murmure universel contre l'empereur.

    Celui-ci encore plus irrité ordonna qu'il fût mis en prison, chargé de pesantes chaînes, et défendit, sous peine de mort, qu'on lui donnât à boire ou à manger. Pour plus grande sûreté, il prit la précaution de faire sceller la porte.

    Vers le milieu de la nuit, Erasme s'écria d'une voix qui fut entendue des gardes : "Seigneur Jésus-Christ, hâtez-vous de me délivrer, de peur que votre ennemi ne triomphe et ne dise : Où est donc ce Dieu auquel il se confie ?"

    Aussitôt une brillante lumière éclaira son cachot et en rendit les murailles transparentes. L'air fut embaumé d'un parfum délicieux, et un ange apparut, brisa ses fers, et lui dit :

    "Erasme, serviteur de Dieu, je viens ici pour vous rendre libre. Levez-vous, sortez et passez en Italie ; c'est là que vous obtiendrez la couronne éternelle".

    Alors la lumière s'éteignit, et fit place à une profonde obscurité.

    Le lendemain, Dioclétien ayant envoyé chercher le prisonnier, on ouvrit son cachot et on le trouva vide.

    Transporté à Sirmium, Erasme recommença ses prédications, les appuyant par de nombreux miracles qui produisirent beaucoup de conversions.

    L'empereur Maximien, instruit de ses succès, et tremblant pour ses dieux, le fit prendre et conduire en prison, où on le chargea de pesantes chaînes ; alors le saint se mit en oraison ; quelques instants après, un ange parut sous la figure d'un beau jeune homme, et lui dit :

    "Levez-vous, Erasme : je suis Michel, et Dieu m'envoie pour vous conduire dans une ville de la Campanie, nommée Formia, afin que vous y prêchiez l'Évangile".

    L'ange l'y conduisit en effet, et, pendant tout le temps que dura sa mission, lui apporta, chaque jour, un pain pour sa nourriture.

    Il y tomba malade et mourut ; son âme fut vue montant au ciel, environnée d'un nombreux cortège d'esprits angéliques. (Bolland., 2 juin.)

    Source : Livre "Les saints anges" par l'abbé P. ancien Vic. Gén. d'Évreux

     

     

     

    En savoir plus :

    Saint Erasme de Formia († v. 301)

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

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