• Jacinthe Marto

     

     

    Sainte Jacinthe Marto

     

    Jacinthe Marto

     

     

    Jacinta Marto, ou Jacinthe Marto en français, est née le 5 mars 1910 à Aljustrel, Fátima, et morte le 20 février 1920 à Lisbonne.

    Avec son frère et sa cousine, elle bénéficia d'apparitions de la Vierge Marie à partir du 13 mai, tous les 13 du mois, jusqu'au 13 octobre 1917 à la Cova da Iria.

    Bergère de son état, elle avait 7 ans lors des premières apparitions.

    Jacinthe et son frère François sont béatifiés le 13 mai 2000 par le pape Jean-Paul II.

    Leur canonisation est célébrée le 13 mai 2017 à Fátima au cours du voyage du pape François pour le centenaire des apparitions mariales de Fátima.

    Les deux jeunes saints sont commémorés le 20 février selon le Martyrologe romain.

    Biographie

    Enfance

    Image illustrative de l'article Jacinta Marto

     Jacinta Marto en 1917

     

    Jacinta Marto est née le 5 mars 1910 à Aljustrel (près de Fátima).

    Elle est la fille cadette d'Olímpia et de Manuel Marto.

    Elle est baptisée le 19 mars dans l'église paroissiale.

    Jacinta, comme son frère François et sa cousine Lúcia dos Santos, sont des enfants typiques de la campagne portugaise de l'époque.

    Ne fréquentant pas l'école, elle travaille comme bergère avec son frère et sa cousine Lúcia.

    Elle est décrite comme une enfant ayant une volonté forte et avec un talent pour la danse et la poésie.

    Très douce dans sa tendre enfance, elle devient en grandissant parfois capricieuse et boudeuse car elle est vive et passionnée en tout, expansive et enthousiaste.

    Jacinta est un cœur extrêmement pur capable d'une immense affection.

    Les apparitions de Fatima

    Article détaillé : Apparitions mariales de Fátima.
     
      De gauche à droite : Jacinthe Marto (sept ans), Lucie dos Santos (douze ans) et François Marto (neuf ans), les trois bergers ayant vu la Vierge de Fatima
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     Représentation des apparitions

    Par CarlosVdeHabsburgo — Travail personnel, CC BY-SA 4.0, https://commons.wikimedia.org/w/index.php?curid=79580592

     

    En 1915, les trois enfants voient « l'Ange du Portugal ». Puis en 1917, ils voient la Vierge Marie dans le petit village de Fátima.

    Après les apparitions, le comportement du frère et de la sœur évoluent.

    Jacinthe est très impressionnée par une vision de l'Enfer qui a eu lieu au cours de la troisième apparition.

    Bouleversée par le sort affreux des pécheurs, et comprenant « la valeur du sacrifice, combien celui-ci est agréable à Dieu et combien par égard pour lui, Dieu convertit les pécheurs » elle se résout de grand cœur à faire pénitence et à s'infliger des sacrifices pour leur conversion, suivant en cela la proposition faite par la Vierge, au cours de la première apparition.

    Elle avait toujours cette pensée, qui lui était devenue habituelle, de souffrir pour les pécheurs, en réparant à leur place, en se substituant à eux pour leur obtenir le pardon et la grâce de la conversion.

    Après les apparitions, Jacinthe entre à l’école primaire sur les recommandations de la Sainte Vierge. D’après les souvenirs de Lucie, Jacinthe était une enfant affectueuse, très gentille, et délicate.

    Maladie et mort

     

    Tombe de Jacinta dans le sanctuaire de Fatima

     

    Bien que Jacinthe eût maintenant plus de huit ans, l'abbé Ferreira, indocile aux récentes prescriptions de saint Pie X, se montrait toujours aussi inflexible : à l'été 1918, il n'avait pas encore accordé à la petite voyante la faveur de s'approcher de la sainte Table.

    Le 23 décembre 1918, Jacinthe et son frère François tombent malades, victimes de la grippe espagnole qui ravage l'Europe en 1918 à la suite de la Première Guerre mondiale.

    Après une broncho-pneumonie, la petite fille déclare une pleurésie purulente, qui lui cause de grandes souffrances.

    Le 21 janvier 1920, elle est emmenée à Lisbonne, où elle est admise à l'orphelinat de Notre-Dame des Miracles au 17 de la Rue da Estrela.

    Le 2 février 1920, elle est transférée à l'hôpital Dona Estefania de Lisbonne où elle est opérée.

    Le résultat de l'opération, faite par le Dr Castro Freire, assisté du Dr Elvas, parut d'abord encourageant. On lui avait retiré deux côtes du côté gauche ; la plaie était large comme la main. Elle en souffrait beaucoup, et la douleur se ravivait chaque fois qu'il fallait panser la plaie.

    Jacinta s'éteignit seule le 20 février 1920, sans parents ni amis, sans personne qui assistât à ses derniers instants, emportée au ciel selon sa promesse, par la Vierge Marie.

    Elle est enterrée au cimetière de Vila Nova d'Ourém, dans la tombe de famille du baron d'Alvaiázere. La dépouille de la petite fille (elle n'avait que 9 ans) aurait dû être enterrée à Fatima, mais comme aucune sépulture personnelle n'y était prévue, c'est la famille du baron (et en particulier sa sœur Maria Celeste da Camara et Vasconcelos) qui prend en charge d'inhumer l'enfant dans le caveau familial du baron dans la ville d'Ourém.

    Au cours de sa dernière maladie, elle reçut plusieurs visites de la Vierge Marie, pour l'encourager et la réconforter.

    Si la petite Jacinthe est morte plusieurs mois après son frère (et dans de grandes souffrances), c'est, d'après les propos du Pape Jean-Paul II lors de sa béatification : « en s'offrant héroïquement comme victime pour la conversion des pécheurs ».

    Lorsque Lucie la visita un jour à l'hôpital, Jacinthe lui confia : « J'aime tellement souffrir pour leur amour et pour leur faire plaisir ! Ils aiment beaucoup ceux qui souffrent pour la conversion des pécheurs. » (…)

    Vénération et culte

    Transferts de sa sépulture

    Le 12 septembre 1935, ses restes mortels sont transférés au cimetière de Fatima, où le cercueil est ouvert et laisse voir son corps exempt de corruption.

    Le 1er mai 1951, ses restes sont transférés dans la basilique de Fátima où elle est enterrée dans le transept gauche de la basilique.

    Le 30 août 1951 a lieu une nouvelle ouverture officielle du cercueil.

    Le corps se révèle moins bien conservé que lors de l'ouverture en 1935.

    Béatification et canonisation

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    Canonisation de François et Jacinthe Marto le 13 mai 2017 à Fatima

    Par Centro Televisivo Vaticano — Viaggio a Fatima, messa e canonizzazione Francesco e Giacinta, 13-05-2017, 12-05-2017, via YouTube (0m 07s), CC BY 3.0, https://commons.wikimedia.org/w/index.php?curid=58869997

     Statue des deux pastoureaux béatifiés

    Par amaianos from Galicia — FátimaUploaded by tm, CC BY 2.0, https://commons.wikimedia.org/w/index.php?curid=25301388

     

    En 1946, s'ouvre le procès en béatification de Jacinthe et de son frère François.

    Le 13 mai 1989, le pape Jean-Paul II publie le décret proclamant l'héroïcité des vertus des voyants François et Jacinthe Marto (ils sont alors déclarés vénérables).

    Le 13 mai 2000, Jacinthe est béatifiée en même temps que son frère François par le pape Jean-Paul II.

    Âgée d'un peu moins de 10 ans au moment de sa mort, Jacinthe est la plus jeune des non-martyres à avoir été béatifiée.

    Le 11 mars 2010 a lieu la célébration du centenaire de sa naissance avec une audience du pape Benoît XVI. Les 12 et 13 mai 2010, le pape Benoît XVI visite le sanctuaire de Fátima pour le dixième anniversaire de la béatification des pastoureaux Jacinthe et François Marto.

    Le 23 mars 2017, le pape François autorise la Congrégation pour les causes des saints à promulguer le décret reconnaissant un miracle obtenu par l'intercession de Jacinthe Marto, permettant sa canonisation. La canonisation est célébrée le 13 mai 2017 à Fatima, par le pape François, à l'occasion du centenaire des apparitions.

    Jacinthe et son frère François sont liturgiquement commémorés le 20 février.

    Source :

    https://fr.wikipedia.org/wiki/Jacinta_Marto

     

    Un des enfants auxquels la Sainte Vierge apparut à Fatima. Elle mourut à dix ans d'une maladie qu'elle supporta avec patience et dévotion à la Vierge Marie.

     

    LES PREMIÈRES ANNÉES DES PETITS VOYANTS

    Ils naissent à Aljustrel, hameau de la paroisse de Fatima dans le canton de Vila Nova de Ourém.

    La région dépendait du Patriarcat de Lisbonne, aujourd'hui diocèse de Leiria.

    Leur maman a eu deux enfants d'un premier mariage.

    De ses deuxièmes noces, avec Pedro Marto, elle a sept enfants.

    Francisco et Jacinta sont les deux derniers. Lui a presque 9 ans et elle 7 ans au début des apparitions.

    Leur famille est très chrétienne (comme tout le Portugal à cette époque, bien qu'il y ait à la tête du pays un gouvernement maçonnique et violemment anti-clérical).

    On leur donne le culte de la vérité, jamais ils ne doivent mentir, même si cela leur cause des ennuis (on le verra au moment de l'interrogatoire).

    On a soin également de leur éviter tout ce qui pourrait ternir leur innocence.

    Ils ont toutefois, eux aussi, de petits défauts.

    Jacinthe, très vive et sensible, est parfois emportée ou susceptible.

    Quant à François, "il devra dire beaucoup de chapelets" avant d'aller au ciel, mais la Sainte Vierge n'explicite pas le sens de cette parole mystérieuse.

    Comme leurs parents leur recommandent de dire le chapelet sur le lieu où ils gardent leurs troupeaux, ils ont trouvé un moyen de l'expédier pour aller plus vite jouer, disant seulement "Ave Maria" sur chaque grain au lieu de dire l'Ave tout entier. La Sainte Vierge le leur reprochera.

     

    LES APPARITIONS DE L'ANGE

    Un an avant les apparitions de Notre Dame, ils ont trois apparitions d'un Ange resplendissant de jeunesse et de beauté.

    L'ange de la paix. 

    La première fois, au printemps 1916, au creux du rocher la "Loca de Cabeço" il se présente ainsi : "Je suis l'Ange de la Paix".

    A genoux, le front contre terre, il fait une prière que les enfants répètent dans la même position : "Mon Dieu, je crois, j'adore, j'espère et je vous aime. Je vous demande pardon pour ceux qui ne croient pas, qui n'adorent pas, qui n'espèrent pas et ne vous aiment pas".       
     

    L'ange du Portugal. 

    La deuxième fois, l'été 1916, il se présente comme "l'Ange du Portugal".

    Tandis que les enfants jouent près d'un puits, dans le jardin de la maison de Lucie, il leur demande : "Que faites-vous ?"

    Et il ajoute immédiatement : "Priez beaucoup. Les cœurs de Jésus et de Marie ont sur vous des desseins de miséricorde. Offrez constamment au Très-Haut des prières et des sacrifices".

    A partir de ce moment-là, les enfants commencent à offrir au Seigneur tout ce qui les mortifie.  

         
    L'Ange de l'Eucharistie. 

    La troisième fois, à l'automne 1916, au "Loca de Cabeço", il apparaît tenant un calice au-dessus duquel est suspendue une Hostie de laquelle tombent quelques gouttes de sang dans le calice.

    L'Ange de l'Eucharistie leur fait répéter trois fois cette prière :

    "Très Sainte Trinité, Père, Fils, Saint-Esprit, je vous adore profondément, et vous offre les très précieux Corps, Sang, Âme et Divinité de Jésus-Christ, présent dans tous les tabernacles de la terre, en réparation des outrages, sacrilèges et indifférences dont il est lui-même offensé, et, par les mérites infinis de son très Saint Cœur, et du Cœur Immaculé de Marie, je vous demande la conversion des pauvres pécheurs".

    Et il donne la communion aux enfants.

    François sent bien que le Seigneur est en lui, mais n'ayant pas entendu les paroles de l'Ange, il se les fait répéter (il en sera ainsi au cours de toutes les apparitions), et il réalise ainsi avec joie qu'il a communié.

    Lucie dira plus tard que c'est François qui a le mieux compris le message de l'Ange.

    Aussi, de toutes les apparitions, c'est celle qui l'a le plus marqué.

    Désormais, il n'aura plus qu'un unique désir : consoler et contenter Jésus. Sa vie en sera transformée : prière continuelle et intense, union mystique avec le Seigneur, purification progressive de l'esprit, renoncement à ce qu'il aime le plus, même les jeux innocents des enfants.

     

    LES APPARITIONS DE NOTRE DAME

    Le dimanche 13 mai 1917. 

    Les trois bergers sont sur la colline de la "Cova da Iria".

    Ils voient d'abord un éclair qui jaillit dans un ciel serein.

    Craignant un orage, ils redescendent la colline avec leurs brebis et tandis qu'ils sont en chemin, ils aperçoivent sur un petit chêne vert , "une Dame vêtue de blanc, plus brillante que le soleil".

    Elle leur demande de venir le 13 de chaque mois, pendant six mois.

    "Voulez-vous, leur dit-elle, vous offrir à Dieu pour supporter toutes les souffrances qu'il voudra vous envoyer en acte de réparation pour la conversion des pécheurs ?

    – Oui, nous le voulons.

    – Vous aurez beaucoup à souffrir, mais la grâce de Dieu sera votre réconfort. (…) Récitez le chapelet tous les jours, afin d'obtenir la paix pour le monde et la fin de la guerre."

    Le 13 juin. 

    "Jacinthe et François iront bientôt au ciel, dit la Dame, Lucie restera pour aider à répandre dans le monde la dévotion au Cœur Immaculé."

    Comme Lucie s'attriste de ne pas aller immédiatement au ciel et d'être séparé de ses cousins, la Dame lui dit : "Mon Cœur sera ton refuge et le chemin qui te conduira jusqu'à Dieu."

    Dans sa main droite apparaît alors un cœur couronné d'épines qui semblent s'enfoncer dans la paume, signe de la souffrance que lui causent les péchés, et les enfants se sentent portés à réparer ces offenses.

    Le 13 juillet. 

    "Qui êtes-vous ?" interrogent les enfants et ils demandent un miracle pour convaincre les incrédules.

    La Dame leur demande de continuer à réciter le chapelet tous les jours en l'honneur de Notre-Dame du Rosaire et pour obtenir la paix du monde et la fin de la guerre, "car elle seule pourra vous secourir".

    "Sacrifiez-vous pour les pécheurs, leur dit-elle, et dites souvent : 'O Jésus, c'est par amour pour vous, pour la conversion des pécheurs et en réparation des péchés commis contre le Cœur Immaculé de Marie'."

    Alors dans le rayonnement de la lumière de sa main, la terre semble s'entrouvrir et, devant les enfants épouvantés, apparaît l'enfer avec les démons et les âmes en proie aux tourments.

    "Lorsque vous récitez le chapelet, leur dit-elle, dites après chaque mystère : 'O mon Jésus, pardonnez-nous, préservez-nous du feu de l'enfer, attirez au Paradis toutes les âmes, surtout celles qui en ont le plus besoin'.

    "Vient alors le "secret de Fatima".

    Les deux premières parties ont été communiquées par Lucie en 1929 à l'Évêque de Leiria ; elles parlent des châtiments de Dieu mérités par nos péchés et donnent les moyens proposés pour éviter ces châtiments : la dévotion au Cœur Immaculé de Marie, avec la pratique des premiers samedis et la communion réparatrice, la consécration de la Russie au Cœur Immaculé de Marie.

    La troisième partie du secret, remise à l'Évêque de Leiria en 1944 et envoyée à Rome en 1957, restera cachée jusqu'à ce que Jean Paul II ordonne de la dévoiler à l'occasion de cette béatification des enfants et de l'Année Sainte.

    Elle concerne un attentat contre un "Évêque habillé de blanc" (le Pape), lequel s'avance avec d'autres au milieu d'une ville en ruine jonchée de cadavres (cf les nombreux martyrs du XXe siècle) vers le sommet d'une colline dominée par une grande croix.

    La Congrégation de la Foi chargée par le Saint Père de donner un commentaire théologique du secret dit notamment ceci :

    Il ne faut pas chercher dans les visions prophétiques une chronologie historique stricte.

    Il ne faut pas être fataliste et attendre passivement que le malheur arrive.

    C'est plutôt un avertissement miséricordieux du ciel pour nous éviter d'y tomber.

    "Pénitence!" s'écrie un ange par trois fois.

    Donc en se convertissant et en priant, on peut changer le cours des événements.

    La preuve, c'est que dans la vision, l'Évêque habillé de blanc est mis à mort, alors que l'attentat du 13 mai 1981, une main a tiré, mais une main maternelle (celle de la Vierge) a dévié la balle mortelle.

    Le 13 août. 

    Trois ou quatre mille personnes sont sur place, mais la Dame n'apparaît pas, néanmoins les gens obtiendront quelques 'signes' de consolation.

    En effet les enfants ont été emprisonnés par l'administrateur anti-clérical de Vila Nova de Ourém qui tente d'arracher leur secret en brandissant des menaces de mort ; il fait préparer devant leurs yeux un bassin d'huile bouillante.

    Peine perdue. Fidèles à leur promesse, ceux-ci ne disent rien.

    François même, croyant sa dernière heure arrivée, se réjouit d'être bientôt au ciel.

    Dans la prison où on les a mis, ils font prier les prisonniers.

    De guerre lasse, on doit les relâcher le 15 août, fête de l'Assomption.

    Et le dimanche suivant, 19 août, la Dame leur apparaît aux 'Valinhos'.

    Avec un air triste elle leur dit : "Priez, priez beaucoup et faites des sacrifices pour les pécheurs, car beaucoup vont en enfer parce qu'il n'y a personne qui se sacrifie et prie pour elles".

    Le 13 septembre. 

    Il y a plus de 25'000 personnes.

    "Dieu est satisfait de vos sacrifices" dit la Dame aux enfants en leur défendant de dormir avec la corde qu'ils utilisent comme instrument de pénitence ; ils doivent la porter le jour seulement.

    En effet la vision de l'enfer et la tristesse de la Dame à cause des pécheurs qui se perdent poussent les enfants à prier et à se sacrifier.

    La Dame annonce pour le mois d'octobre le miracle attendu.

    Le 13 octobre. 

    Foule de 70'000 personnes.

    La Dame demande une chapelle en son honneur (qui pourra être bâtie avec les dons que font déjà les pèlerins) et elle dit :

    "Je suis Notre-Dame du Rosaire".

    Les enfants lui transmettent les multiples demandes des pauvres pèlerins.

    Certains seront exaucés, d'autres non : "il faut qu'ils se corrigent", dit-elle, et avec un air triste : "que l'on n'offense pas davantage Dieu, Notre Seigneur, qui est déjà trop offensé".

    Il pleut interminablement…, mais à un moment donné, Lucie demande : "Fermez les parapluies".

    Alors, la lumière dans les mains de la Vierge se reflète sur le soleil et le miracle se produit : pendant dix minutes, le soleil tourne sur lui-même en projetant des faisceaux colorés, puis il semble se précipiter sur la foule terrorisée.

    Pendant ce temps là, les enfants voient d'abord Notre Dame et Saint Joseph avec l'Enfant Jésus qui paraissent bénir la foule, puis Notre-Dame des Sept-Douleurs, et Notre Seigneur bénissant la foule, enfin Notre-Dame du Mont Carmel. Après cette vision, les pèlerins sont surpris de constater qu'ils sont tout secs.

     

    FRANCISCO

    Francisco (François) Marto naît le 11 juin 1908.

    Enfant au caractère doux, il est pacifique, serviable et lorsqu'il y a contestation il ne cherche pas à faire valoir ses droits, prêt à donner ce qu'on lui réclame, même injustement.

    "Ça m'est égal, à moi" dit-il.

    IL aime la solitude et, comme son patron Saint François, il protège les oiseaux.

    Il aime aussi chanter et jouer du fifre.

    Lors des apparitions, il voit les personnes, mais n'entend pas les paroles.

    Alors avec la permission de la Dame, les deux petites voyantes lui rapportent tout.

    Marqué spécialement par la troisième apparition de l'Ange, lequel leur parle des offenses faites au Seigneur, François veut être le consolateur de Jésus.

    Une nuit, son père l'entend sangloter dans son lit; il va le trouver et François lui dit : "Je pense à Jésus qui est si triste à cause des péchés commis contre lui".

    Désormais, il lui arrive souvent de quitter le jeu et la compagnie de sa sœur et de sa cousine pour aller prier à l'écart.

    Un jour elles le cherche partout et finissent par le trouver le soir, prosterné à terre.

    Absorbé, il n'avait pas entendu leurs appels.

    "J'ai commencé à dire la prière de l'Ange, dit-il, et ensuite je me suis mis à 'penser'".

    Chaque soir quand il revient à la maison, il réclame qu'on dise le chapelet en famille comme c'est la coutume et si sa mère, débordée par ses occupations, n'a pas le temps de prier, il lui dit qu'elle peut prier en marchant.

    Tombé malade, les gens aiment bien venir le voir dans sa chambre.

    "Je ne sait pas ce qu'a François, on se sent bien ici", disent-ils.

    Il désire vivement communier avant de mourir (il n'a communié que des mains de l'Ange).

    Quand sa cousine Lucie va communier à la messe, il lui fait ses commissions pour 'Jésus caché'.

    Enfin il fait une dernière confession et le lendemain, veille de sa mort, il a la joie de communier dans sa chambre.

    Il dit à sa petite sœur Jacinthe : "Aujourd'hui je suis plus heureux que toi, parce que j'ai dans ma poitrine Jésus caché".

    Le lendemain, au matin, il dit à sa mère : "Oh maman ! Quelle belle lumière près de la porte !" et il meurt en souriant.

    C'était le 4 avril 1919, à 10 heure.

    Parti pour le ciel avant Jacinthe, celle-ci désormais est souvent pensive et triste, et quand on l'interroge, ses yeux se remplissent de larmes et elle dit : "Je pense à François. Comme j'aimerais le voir". Telle était l'amitié pure et simple qui unissait les trois petits pâtres.

     

    JACINTA

    Elle naît le 11 mars 1910.

    De caractère joyeux et insouciante, elle aime à danser, ce qu'elle fait avec grâce, et jusque dans la prison de Vila Nova de Ourém !

    Très marquée par la vision de l'enfer, elle s'attache spécialement à prier et à se sacrifier pour la conversion des pécheurs.

    Elle redit souvent la prière enseignée par Notre Dame et elle invite son frère et sa cousine à prier "pour sauver les âmes de l'enfer".

    Le 13 octobre 1917, un ecclésiastique lui demande de prier pour le Saint Père.

    Elle lui demande qui est 'le Saint Père', et dès lors, à chaque prière ou sacrifice, elle ajoute "…et pour le Saint Père".

    Après chaque chapelet, elle ajoute trois Ave pour lui.

    Elle aurait tant aimé le voir ! "Beaucoup de personnes viennent ici, dit-elle, mais jamais le Saint Père".

    Deux fois elle aura une vision du pape Benoît XV, priant et souffrant. (Paul VI viendra à Fatima en 1967 pour le cinquantenaire des apparitions, et Jean Paul II 4 fois, en 1982, 1984, 199? et 2000).

    Elle tremble devant la perspective de la deuxième guerre mondiale "pire encore que la première" (apparition du 13 juillet 1917) qui arrivera si l'on n'écoute pas les demandes de la Vierge, et dont les horreurs lui paraissent présentes.

    "Tant de gens qui vont mourir. Et presque tous vont en enfer ! Beaucoup de maisons seront détruites et beaucoup de prêtres tués".

    Ainsi offre-t-elle généreusement ses sacrifices : repas donnés aux brebis, puis aux pauvres – support des visiteurs qui la questionnent – mauvais traitements, moqueries – maladie et séparation des siens.

    Elle dit aussi : "J'aime tellement le Cœur Immaculé de Marie. C'est le Cœur de notre petite maman du Ciel !"

    Et elle chante sur des airs à elle : "Doux cœur de Marie, soyez mon salut! Cœur Immaculé de Marie, convertissez les pécheurs, sauvez les âmes de l'enfer".

    Elle regrette de ne pouvoir communier à ces intentions.

    Devant partir à l'hôpital, elle fait ses dernières recommandations à Lucie, inspirées des messages de la Vierge, et elle annonce qu'elle ira dans deux hôpitaux, non pas pour guérir mais "pour souffrir davantage" et qu'elle mourra "toute seule".

    Elle reçoit plusieurs 'visites' de la Sainte Vierge et meurt le 20 février 1920.

    C'est la date qui sera choisie pour la fête des deux petits voyants.

     

    LA BÉATIFICATION

    Jacinthe Marto

     

    Le samedi 13 mai 2000, Jean Paul II a béatifié les deux petits voyants de Fatima, Fracisco et Jacinta Marto, en présence de la troisième voyante encore vivante, leur cousine Lucia, âgée de 93 ans et carmélite à Coïmbra, sous le nom de Sœur Marie du Cœur Immaculé.

    C'est la première fois que l'Église béatifie des confesseurs non-martyrs aussi jeunes, des enfants.

    Ils sont morts à presque 11 et 9 ans. (Saint Dominique Savio, le plus jeune jusqu'ici des saints non-martyrs, avait 15 ans).

    Cette solennelle béatification a rassemblé plus de 500'000 personnes à la Cova da Iria, sur le lieu des apparitions où se trouve maintenant la basilique et une immense esplanade.

    Devant l'autel, beaucoup d'enfants portaient les mêmes habits que les petits bergers de l'époque.

    Pour eux le Pape eut un mot spécial et spontané d'affectueuses félicitations et il les exhorta à prier, eux aussi, pour la conversion des pécheurs.

    Source : http://www.abbaye-saint-benoit.ch/hagiographie/fiches/f0490.htm

    En savoir plus : http://www.fatima.be/fr/fatima/pastor/jacinthe.php

     

     

     En savoir plus

    Le sanctuaire de Fatima

    Fatima

    - Les apparitions

    - Le sanctuaire de Fatima

    - L'église de la Sainte Trinité

     

     

     

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