• Frères de la charité de Gand

     

     

    Frères de la charité de Gand

     

    Frères de la charité de Gand

    Pierre-Joseph Triest

     

    Les Frères de la Charité de Gand ont été fondés en 1807 en Belgique par Pierre-Joseph Triest ( 1760-1836) pour secourir les malades mentaux, les handicapés et les enfants normaux.

    Au 1er janvier 2002, ils étaient au nombre de 512.

    Les Frères de la Charité (Fratres Caritate) sont un Institut Catholique de religieux frères de droit pontifical au service des personnes les plus nécessiteuses surtout dans les domaines de l’éducation et des soins de santé. L’Institut fut fondé le 28 décembre 1807 par le Serviteur de Dieu, Chanoine Pierre-Joseph Triest, (1760-1836), de Belgique, qui fonda également trois autres Congrégations religieuses inspirées par la spiritualité Vincentienne. Le saint patron de la Congrégation est Saint Vincent de Paul. Aujourd’hui, les frères de la charité sont présents dans 30 pays et le siège social est à Rome.

    Histoire 

    Les Constitutions furent approuvées par le Pape Léon XIII le 4 juillet 1899. Le Fondateur flamand, le Très Révérend Chanoine Pierre-Joseph Triest, chanoine titulaire de la Cathédrale Saint-Bavon de Gand, en raison de ses services à la cause de la charité, fut surnommé le Vincent de Paul belge, et il fut décoré trois fois par les mains royales avec les ordres civiques les plus élevés. Après sa mort, le gouvernement belge érigea un superbe meausolée en son honneur dans la Cathédrale Saint-Michel-et-Gudule de la capitale Bruxelles.

    Le but spécial de cette congrégation est la sanctification de ses membres dans l’état religieux par l’exercice des œuvres de charité, qui dans l’esprit du fondateur, embrasse tous les aspects des besoins et de la souffrance physique et morale. Ils consistent d’une façon spéciale dans le soin des malades, des vieillards, des malades mentaux, dans l’instruction et l’éducation des orphelins et jeunes de toute condition.

    En 1906, dans la mère province, ils comptaient 42 communautés en Belgique où environ 1,000 frères prenaient soin de 6 ,000 malades mentaux, des centaines de vieillards et un bon nombre d’aveugles adultes. Dans la même province ils enseignaient et éduquaient plus de 9,000 enfants, orphelins, handicapés mentaux, sourd-muet et aveugles. La congrégation s’occupaient également des écoles normales affiliées avec le gouvernement dont les finissants allaient enseigner dans les nombreux pensionnats et écoles modèles appartenant à l’ordre.

    Cette rapide expansion attira l’attention des évêques étrangers. Les demandes de frères parvinrent de l’Amérique du Nord, de l’Angleterre, la Hollande et l’Irlande qui devinrent bientôt des provinces à leur tour. Au début du 20ième siècle il y avait 3 maisons en Angleterre, une en Irlande et 2 en Hollande. La province américaine fut fondée en 1865 par l’arrivée des frères belges à Montréal ; la congrégation fut incorporée en 1869 sous le nom de « Frères de la Charité de Vincent de Paul de Montréal ». Les Frères allaient diriger, entre autres établissements, l’École de Réforme de Montréal, avec 30 religieux et 265 pensionnaires ; l’Asile Saint-Benoît-Labre pour malades mentaux et la Retraite Saint Philippe de Néri à Longue-Pointe avec 25 religieux, 8 novices, 7 postulants, 106 pensionnaires ; le Mont-Saint-Bernard École Commerciale et Scientifique à Sorel avec 16 religieux et 160 étudiants ; l’Académie Saint-Frédéric à Drummondville, et la Maison de l’Ange Gardien, orphelinat et institut industriel à Boston, Massachusetts, avec 25 religieux et 317 élèves.

    En 1911, débuta la première mission en Afrique Centrale ; par la suite de nouvelles maisons furent établies en Afrique du Sud, Rwanda, Burundi, Indonésie, Pérou, Nouvelle-Guinée, Philippines, Japon, etc.

    Les Œuvres Apostoliques 

    • Le soin des vieillards

    Les premiers frères s’occupèrent des vieillards et cet apostolat continue de nos jours avec spécialisation pour différents cas de sénilité.

    • Éducation

    Débuté en 1809 de façon amateur l’enseignement s’est développé à tous les niveaux pré-universitaires et dans tous les domaines. Par exemple, en 1996, en Belgique, l’instruction était dispensée dans 33 écoles pour les niveaux pré-élémentaires et primaires pour une population de 8781 élèves par un personnel de 820 ; 15 écoles secondaires desservaient 7121 étudiants grâce à un personnel de 1278 ; enfin 7 écoles spéciales primaires et 8 écoles techniques secondaires préparaient 1253 étudiants.

    • Soin des handicapés

    Dès 1823 les frères se préparaient à l’enseignement spécialisé pour les sourds de sorte que qu’en 1825 et 1835 cet enseignement commençait respectivement dans les villes de Gand et Bruxelles. L’institut de Bruxelles admit également les aveugles dès le début. A Gand, en 1877 commençait officiellement l’enseignement spécial des handicapés mentaux dont les frères s’occupaient déjà depuis 1840. Vers l’an 2000, en Belgique, les frères dirigent 8 instituts orthopédagogiques pour un total de 2600 enfants avec un personnel de 1700.

    • Soins de Santé Mentale

    Dirigés par le Dr J. Guislain, premier psychiatre belge et docteur en chef des deux hôpitaux de soins de santé mentale de Gand, les frères ont œuvré dans ce domaine à partir de 1815. En 1857 ils inauguraient le centre psychiatrique Dr. Guislain qui fonctionne toujours. Le musée Dr. Guislain retrace l’histoire des soins de santé mentale à partir de la collaboration entre Dr. Guislain et P. J. Triest. Autour de l’an 2000 les frères en Belgique seulement soignent 5000 patients psychiatriques avec un personnel de 5100 répartis dans 13 instituts. Les frères dirigent des centres psychiatriques au Congo, Rwanda, Burundi, Côte d’Ivoire, Afrique du Sud, Indes, Roumanie, Tanzanie…

    Repères historiques 

    • 1807 Le soin des vieillards à la Biloque, premier apostolat.
    • 1811 Le portier de la Biloque attire les enfants de la rue et leur enseigne les rudiments dans une boîte de sable. *1814 Ouverture de la première école.
    • 1815 Les Frères libèrent les malades mentaux de leurs chaînes dans les caves du château Gérard-le-Diable.
    • 1825 Ecole pour sourds à Gand.
    • 1835 Enseignement adapté aux aveugles.
    • 1840 Education des enfants handicapés mentaux.
    • 1865 Ouverture de la première mission hors Belgique : au Canada.
    • 1899 Reconnaissance comme congrégation de droit pontifical.
    • 1967 L’administration générale est étable à Rome.
    • 1969 Le Chapitre Général spécial débute le renouveau des Constitutions qui sera complété en 1970.
    • 1970 La redécouverte du charisme déclenche un nouveau développement vers les pays asiatiques où les frères étaient présents en Indonésie depuis 1929.
    • 1986 Début d’une collaboration entre les trois Congrégations du Fondateur Pierre-Joseph Triest à l’occasion du 150e anniversaire de sa mort.
    • 1990 Accélération du développement international des « Services des Frères de la Charité ».
    • 1996 Reconnaissance officielle à l’ONU, avec Statut Consultatif auprès du Conseil Économique et Social et l’ONU.

    Structure et Gouvernement 

    La Congrégation est divisée en quatre provinces correspondant aux quatre principaux continents. Ces quatre provinces comportent 14 régions qui correspondent en gros aux pays où œuvrent les frères. Le Supérieur général est élu pour un terme de 6 ans par le chapitre général et il dirige l’institut avec l’aide du conseil général ainsi que les supérieurs provinciaux et régionaux.

    La congrégation observe les lois de chaque pays et jouit du statut de personne légale selon les normes propres à chaque pays. En général le supérieur régional de chaque pays et son conseil assument la responsabilité légale.

    Le Supérieur général reçoit son autorité du Souverain Pontife via la Congrégation pour les Instituts de Vie consacrée. En matière de vie religieuse la Congrégation est sous la juridiction des l’Église Catholique tel que stipulé dans le Droit Canon.

    En tant que Congrégation apostolique les Frères de la Charité ont développé une mission qui concrétise leur charisme. De façon à développer leur engagement social les Frères travaillent avec des milliers de collaborateurs laïcs qui partagent leur mission dans le même esprit de charité.

    La Congrégation a quelques 150 membres associés, dont les statuts sont reconnus par l’Église, qui participent au patrimoine spirituel et certains d’entre eux portent des responsabilités dans l’engagement social de la Congrégation.

    La Congrégation a établi des organes de collecte de fonds pour assurer les services apostoliques. Les fondations locales sont coordonnées par l’Agence Internationale d’Action Globale contre la Pauvreté. http://www.globalactionagainstpoverty.org/

    Typique des Frères de la Charité 

    La vision du pauvre 

    • Voici comment frère Stan l’exprime : Je vis avec des réfugiés et personnes perturbées mentalement et quiconque dans le besoin qui frappe à notre porte. Nous formons une communauté avec eux. C’est très simple : notre vie communautaire connaît la joie quand nous découvrons le pauvre comme un cadeau pour la communauté. Quand nous accueillons le nécessiteux comme un messager de Dieu ce pauvre brise nos chaines d’esclavages et oriente nos vies non plus sur nous-mêmes mais sur Dieu. Ils deviennent réellement nos Maîtres car ils nous enseignent les valeurs essentiellement humaines, telles que la fraternité. Les pauvres sont notre richesse !

    Un apostolat spécifique

    • Pour les frères de la charité les personnes sourdes, malades ou handicapées mentales sont particulièrement chères parce qu’elles sont blessées dans leurs facultés proprement humaines et leur dignité est directement affectés. Il leur est impossible de vivre une vie humaine sans recevoir des soins spécialisés. L’Éducation normale est également importante car elle permet de développer la pédagogie de la Caritas afin que les personnes douées soient sensibilisées aux besoins de leurs frères désavantagés et désirent leur porter secours.

    Une vision actualisée de la Résurrection

    • Le Frère de la charité croit qu’en préservant ce qui reste de vie dans les personnes blessées dans leurs capacités humaines, soulageant leurs souffrances et leur ouvrant des perspectives nouvelles hors de leur misère, c’est déjà une expérience de la joie de la Résurrection déjà, ici et maintenant sur terre.
    • Œuvrer à restaurer hic et nunc ce qui est brisé ou blessé dans l’être humain, libérer ce qui est opprimé, préserver ce qui reste de vie pour le Jour de la Résurrection !

    Source :

    http://fr.wikipedia.org/wiki/Fr%C3%A8res_de_la_charit%C3%A9_de_Gand

     

     

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