• Eloi (1er décembre)

     
     

    Eloi

    Fête : 1er décembre

     

    Eloi (1er décembre)

    Pourquoi l'invoquer ?

    - Pour la guérison des fractures,

    - Pour guérir les chevaux ou les faire obéir.

     

    Prières :

    - Pour les fractures :

    † Bienheureux saint Eloi,

    Toi que tes vertus ont placé à la droite de Dieu,

    Toi qui éclairas les rois de tes conseils avisés,

    Toi qui savais, sur les bijoux, souder les métaux,

    Use de ton pouvoir pour ressouder mes os.

     

    † Et que par la grâce de Dieu,

    Je puisse, guéri de mon infirmité, aller comme avant, et prier mieux.

    † Amen.

     

    - Pour faire obéir un cheval

    † Saint Eloi,

    Toi qui avais le pouvoir de commander aux chevaux,

    Comme les apôtres avaient celui de commander aux démons,

    Ordonne à ce cheval de me reconnaître pour son maître,

    afin que nous marchions pour ta gloire et celle de Dieu.

    † Amen.

     

    Saint Eloi est le patron des charretiers, des muletiers, des orfèvres, des serruriers et des garagistes.

    D'après sa Vita rédigée par son ami Saint Ouen, Saint Éloi serait  né vers 588 à Chaptelat, près de Limoges. Placé en apprentissage dans cette ville chez  Abbon, orfèvre de grande renommée qui fabriquait de la monnaie, il y restera quelques années puis rejoindra Paris où il entrera au service de Bobbon, orfèvre du roi.
    Ce dernier, ayant reçu commande du roi Clotaire II, (père de Dagobert) d'un trône d'or orné de pierres précieuses, il en confiera la réalisation à Éloi. 
    Dans ses écrits St Ouen raconte :  

    "Éloi se hâta de commencer l'ouvrage, y travailla avec ardeur, et le termina en peu de temps. Mais il arriva que l'or qu'on lui avait confié pour un seul ouvrage servit à en faire deux dont le poids fut tel qu'il parut incroyable qu'on les eût pu faire avec la même quantité d'or. Le Saint avait exécuté son travail sans se permettre aucune fraude, comme faisaient les autres ouvriers. Il ne prit point, comme eux, le prétexte des morsures de la lime, ou celui de la trop grande ardeur du feu…... Il transporta donc aussitôt son ouvrage au palais et présenta au roi l'un des sièges. Le prince se mit à admirer l'ouvrage, à faire l'éloge de sa perfection, et ordonna qu'aussitôt on remit à l'artiste une rétribution qui fût digne de son rare talent. Éloi présenta alors le  second siège. "Ne voulant rien perdre, dit-il de la matière qui me restait, j'ai exécuté en outre celui-ci" . Clotaire, étonné, fit paraître une grande admiration et demanda au jeune orfèvre comment il avait pu accomplir ces deux ouvrages avec la matière destinée à un seul. Et comme Éloi laissait percer beaucoup d'esprit dans ses réponses, le prince lui dit que désormais on pourrait avoir confiance en lui pour de grandes choses…"  

    Clotaire s'attache donc les services d'Éloi qui vient travailler dans son palais et le suit dans ses nombreux déplacements. A la cour, il se fait remarquer par sa grande piété et une belle indépendance d'esprit. A Clotaire qui lui demande de prêter un serment de fidélité,  Éloi refuse de jurer sur de saintes reliques tout en exprimant sa peine d'offenser le roi. Le monarque, ayant compris  les raisons de son refus, lui dit qu'à l'avenir il aurait d'avantage confiance en lui. C'est à la cour qu'il rencontrera un fils de famille noble, Dadon , le futur saint Ouen, son biographe.

    A la mort de Clotaire, en 629, Dagobert lui succède.  Avec l'aide d'Éloi, le nouveau roi entreprend une réforme monétaire. En effet, de nombreux ateliers fabriquaient des pièces qui n'étaient pas toujours de bon aloi. Dagobert remet de l'ordre et fait prêter serment aux monnayeurs de respecter ses édits. De plus, il réorganise la circulation monétaire  pour que le circuit passe toujours par le roi. Il récupère les sous d'or par l'impôt ou en vendant des charges et des faveurs puis il remet l'or en circulation en faisant des dons aux seigneurs et aux églises.
    Grand argentier de Dagobert, Éloi ne cesse d'accroître son influence.  Le roi apprécie sa conversation et quitte parfois les grands de sa cour afin de bavarder avec lui.  Sa réputation devient si grande que les ambassadeurs étrangers vont lui rendre visite pour se concilier sa faveur auprès du prince et pour le plaisir de converser avec lui.
    Intermédiaire entre le roi et l'église, il fait nommer évêques ses conseillers ; il use de son influence auprès du monarque pour obtenir des biens et de l'argent afin d'aider les plus pauvres ou racheter des esclaves afin de leur rendre la liberté. 
    Une des principales demandes de St Éloi fut, en 632, d'obtenir une terre à Solignac (près de Limoges) pour y établir une abbaye. Pour convaincre le roi il utilise, selon St Ouen, une jolie formule :  

    "Que votre sérénité, dit-il au prince, daigne me céder ce domaine afin que j'y construise une échelle au moyen de laquelle nous puissions l'un et l'autre monter au ciel". 

    Solignac ne fut pas la seule propriété royale transférée à l'Église par le truchement d'Éloi. Un bâtiment parisien qui avait appartenu à Dagobert devint un monastère de femmes et l'orfèvre fit bâtir, à côté, une grande basilique dédiée à St Paul. A Limoges il fit restaurer l'église St Martial.

    En 638, le roi, Dagobert meurt dans la basilique de St Denis. Quelques années après, Éloi devenait évêque de Noyon-Tournai et St Ouen, évêque de Rouen.

    Le diocèse d'Éloi est immense, il couvre la Picardie et les Flandres ; le siège épiscopal est à Noyon. Prédicateur intarissable, il parcourt la région et fonde de nombreux monastères de moines et de nonnes. Il sort souvent, aussi, de son diocèse, voyage à travers le royaume (en Provence, pour une raison non citée par son biographe) et retourne dans le Limousin où "il voulait par dessus tout, revoir sa maison natale de Solignac".

    St Ouen nous dit  : 

    Après avoir mené une vie si exemplaire et si sainte, entrepris tant de travaux pour la conversion des peuples… étant âgé de soixante et dix ans il eut la révélation de sa mort. La veille de son décès, il fit venir ses disciples et ses domestiques et les exhorta puissamment à la crainte et à l'amour de Notre-seigneur……il leur recommanda aussi les monastères et les maisons de dévotion qu'il avait bâtis pour le salut des âmes et pour l'honneur de l'église…. il les embrassa ensuite tous l'un après l'autre et leur donna le dernier salut……Il expira dans la ferveur de la prière…. Ce fut le 1er décembre à une heure de nuit de l'an de Jésus Christ 659.

    Les reliques de St Éloi reposent dans la cathédrale de Noyon. Elle sont conservées dans une châsse en bois doré sous le maître-autel de l'ancienne cathédrale.  

    Source : http://papijaque.pagesperso-orange.fr/molleges/fetes/vie_eloi.htm

     

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