• Dévotion et visites à Jésus dans la Sainte Eucharistie

     
     

     

    Dévotion et visites à Jésus

    dans la Sainte Eucharistie

     

     

    Dévotion et visites à Jésus  dans la Sainte Eucharistie

    Prière que l'on doit faire au commencement de chaque visite.
     

    Mon Sauveur Jésus, qui dans votre amour pour les hommes demeurez nuit et jour dans ce sacrement adorable ; attendant et recevant tous ceux qui viennent vous visiter, je crois fermement que vous êtes réellement ici présent, je vous y adore en reconnaissant devant vous l'abîme de mon néant ; je vous remercie de toutes vos grâces et spécialement de vous être donné vous-même à moi dans ce sacrement, de m'avoir donné pour avocate votre divine Mère Marie, de m'avoir appelé et inspiré de venir dans cette église en votre présence. J'adore en ce moment votre cœur sacré et je lui rends grâce de cette visite pour trois raisons principales,

    1° en action de grâces d'un si grand bienfait ;

    2° en réparation des outrages que vous avez reçus dans ce sacrement ;

    3° afin de vous adorer dans tous les lieux de la terre où vous êtes le moins honoré et le plus abandonné, et j'unis mes prières à celles des âmes pieuses qui vous prient en ce moment dans tout l'univers.

     

    CONTRITION.

    0 mon divin Jésus, je vous aime de tout mon cœur, je me repens de vous avoir si souvent offensé, je me propose avec votre sainte grâce de ne jamais plus vous offenser dans la suite.

    CONSÉCRATION.

    Dès à présent, ô Jésus, tout indigne que je suis, je me consacre à vous, je vous consacre ma volonté, toutes mes affections et tous mes désirs, faites de moi tout ce qu'il vous plaira, je ne vous demande que votre saint amour, la persévérance finale et l'accomplissement de votre sainte volonté. Je vous recommande les âmes du purgatoire, spécialement celles qui ont été les plus dévotes à votre saint Sacrement et à la sainte Vierge, je vous recommande encore tous les pauvres pécheurs. J'unis enfin toutes les affections de mon cœur, aux affections de votre cœur adorable, et ainsi unies je les offre à votre Père éternel et je le conjure en votre nom de vouloir bien les accepter pour l'amour de vous. Ainsi soit-il.

    0 Marie, ô vierge par excellence, toujours immaculée, ô mère de mon Dieu, vous êtes la consolation des affligés, le refuge des pécheurs et l'espérance des justes ; ô reine des anges, je vous en supplie, daignez m'obtenir un accès favorable auprès de votre divin Fils dans ce sacrement de son amour.

    1ère visite.

    SENTIMENTS DE FOI ET D'AMOUR.

    Quand je vous contemple, ô Jésus, dans cet ineffable sacrement, je ne puis m'empêcher de m'écrier avec un de vos prophètes : vraiment le Dieu, le Sauveur d'Israël est un Dieu caché. En effet, si dans ce divin mystère votre amour vous cache aux yeux de notre chair, notre foi ne laisse pas de vous y reconnaître comme le seul Dieu véritable, le Fils unique de Dieu par votre naissance éternelle, le Fils unique de Marie par votre naissance temporelle : Dieu et homme tout ensemble, c'est en cette double qualité que je vous adore du fond de mon cœur, et que m'anéantissant en votre présence je désire vous rendre tout l'hommage et tout l'honneur dont je suis capable.

    0 mon Dieu, c'est l'orgueil qui a perdu à jamais les anges rebelles, c'est l'orgueil qui séparant la créature de son créateur, nous a dès le commencement des âges fait déchoir de notre grandeur primitive, c'est l'orgueil qui a empêché le pharisien de vous reconnaître pour Dieu ; et lorsque l'orgueil s'interpose entre l'homme et son Dieu, il est comme un voile impénétrable derrière lequel vous dérobez à ses yeux les rayons éclatants de votre souveraine beauté. Oui, mon Dieu, c'est surtout pour les orgueilleux que vous êtes vraiment un Dieu caché ; mais tandis que vous résistez aux superbes vous vous manifestez aux humbles et aux petits. 0 doux Sauveur, vous êtes vraiment pour eux d'un accès aimable et facile, et sous les humbles apparences qui voilent à nos faibles yeux l'éclat de votre majesté, vous accueillez encore, comme du temps de votre vie mortelle, les pauvres, les affligés, les pécheurs repentants, tous les hommes de bonne volonté et enfin tous ceux qui vous cherchent avec la simplicité et la pureté de l'âme ; là vous êtes comme un tendre père au milieu de vos enfants, vous vous faites tout à tous, vous correspondez à tous nos besoins et vous parlez au fond du cœur un langage tout d'amour et de miséricorde.

    0 mon Dieu, je crois fermement que ce sacrement contient réellement votre corps, votre sang, votre âme, votre divinité ; je crois que vous n'y êtes que pour être aimé de moi, et c'est pour cela que vous m'avez donné un cœur capable d'aimer. 0 Dieu d'amour, aidez-moi donc à vous aimer et à réparer le temps que j'ai passé sans vous aimer.

    0 Séraphins, vous êtes embrasés d'amour auprès de mon Seigneur et du vôtre et cependant ce n'est pas pour l'amour de vous mais de moi que ce roi du ciel réside dans ce tabernacle sacré.

    Embrasez-moi donc de vos célestes ardeurs, afin que j'en sois consumé comme vous. 0 Jésus, ô l'amour de mon âme, faites-moi connaître l'excès de l'amour que vous portez aux hommes, afin que cette vue augmente sans cesse en moi le désir de vous plaire et de vous aimer.

     

    Oraison jaculatoire. — 0 Jésus, je crois en vous, j'espère en vous et je vous aime de tout mon cœur.

    Faites à la fin de chaque visite la communion spirituelle comme elle est indiquée à la page 64.

    COMMUNION SPIRITUELLE

    Afin de communier spirituellement, formez du fond de votre cœur des actes de foi, de désir, d'espérance et d'amour.

    Tenez-vous un instant dans un recueillement très profond et une ferveur très-grande ; dites la prière suivante :

    0 Jésus ! vous êtes infiniment saint.

    Je ne suis pas digne de vous recevoir à cause de mes péchés et de ma tiédeur. Ah ! pourquoi n'ai-je pas vécu d'une manière qui me permette d'approcher tous les jours du sacrement de votre amour ? Je m'unis à la communion du prêtre et à celle de tous ceux qui ont l'avantage de se nourrir de votre chair sacrée. Ayez égard au désir que j'ai de participer à cet auguste festin pour être transformé en vous.

    2ème Visite.

     

    Prière que Ton doit faire au commencement de chaque visite.
     

    Mon Sauveur Jésus, qui dans votre amour pour les hommes demeurez nuit et jour dans ce sacrement adorable ; attendant et recevant tous ceux qui viennent vous visiter, je crois fermement que vous êtes réellement ici présent, je vous y adore en reconnaissant devant vous l'abîme de mon néant ; je vous remercie de toutes vos grâces et spécialement de vous être donné vous-même à moi dans ce sacrement, de m'avoir donné pour avocate votre divine Mère Marie, de m'avoir appelé et inspiré de venir dans cette église en votre présence. J'adore en ce moment votre cœur sacré et je lui rends grâce de cette visite pour trois raisons principales,

    1° en action de grâces d'un si grand bienfait ;

    2° en réparation des outrages que vous avez reçus dans ce sacrement ;

    3° afin de vous adorer dans tous les lieux de la terre où vous êtes le moins honoré et le plus abandonné, et j'unis mes prières à celles des âmes pieuses qui vous prient en ce moment dans tout l'univers.

     

    AMOUR ARDENT, UNION DE SACRIFICE.

    0 Jésus, ô Dieu d'amour par excellence, faites que mon cœur soit tout consumé de votre amour : faites que je ne pense, que je ne désire, que je ne cherche, que je ne trouve que vous. O que je serais heureux si j'étais tout possédé de ce feu divin et si, à mesure que mes années s'écoulent, cet amour augmentait !

    O amour de mon Jésus, ô amour immense, quand mon cœur sera-t-il embrasé de vos divines flammes ! Mon aimable Sauveur, je ne veux plus vivre que pour vous aimer. Et à quoi servirait ma vie, si je ne l'employais pas tout entière à vous servir et à vous aimer, ô vous, adorable Rédempteur, qui avez consacré toute votre vie pour me témoigner votre amour ? Et qu'aimerais-je dans ce monde, si je ne vous aime pas, ô vous qui êtes la gloire, les délices, le ravissement des anges et des esprits bienheureux !

    Ah ! que désormais mon âme ne vive plus que pour vous aimer, que mon cœur ne palpite et ne soupire plus que pour votre amour ; que ce cœur se fonde, se consume d'amour, au seul souvenir de crèche, de croix, de sacrement. O mon Jésus, afin de m'unir plus intimement au sacrifice de votre amour, je vous consacre aujourd'hui et pour toujours mon âme, ma volonté, ma liberté, tout moi-même ; j'unis ce léger sacrifice de tout mon être, ô Père éternel, au sacrifice infini que vous fit de lui-même votre divin Fils sur la croix et qu'il vous renouvelle encore tous les jours sur l'autel. Daignez l'agréer, je vous en conjure, par les mérites de ce Fils adorable, et faites-moi la grâce de le renouveler tous les jours de ma vie, et de mourir en me sacrifiant tout entier à votre gloire. Je désire ardemment la grâce accordée à tant de martyrs de mourir pour votre amour ; mais si je ne suis pas digne d'une si grande grâce, du moins accordez-moi, Seigneur, celle de vous sacrifier ma vie en acceptant avec soumission et de tout mon cœur, telle mort qu'il vous plaira de me préparer.

    Oraison jaculatoire.— 0 mon Dieu, je veux mourir pour vous plaire ou du moins plutôt mourir mille fois que de vous déplaire jamais.

    Communion spirituelle, comme p. 64.

    COMMUNION SPIRITUELLE

    Afin de communier spirituellement, formez du fond de votre cœur des actes de foi, de désir, d'espérance et d'amour.

    Tenez-vous un instant dans un recueillement très profond et une ferveur très-grande ; dites la prière suivante :

    0 Jésus ! vous êtes infiniment saint.

    Je ne suis pas digne de vous recevoir à cause de mes péchés et de ma tiédeur. Ah ! pourquoi n'ai-je pas vécu d'une manière qui me permette d'approcher tous les jours du sacrement de votre amour ? Je m'unis à la communion du prêtre et à celle de tous ceux qui ont l'avantage de se nourrir de votre chair sacrée. Ayez égard au désir que j'ai de participer à cet auguste festin pour être transformé en vous.

    3ème visite.

    Prière que Ton doit faire au commencement de chaque visite.
     

    Mon Sauveur Jésus, qui dans votre amour pour les hommes demeurez nuit et jour dans ce sacrement adorable ; attendant et recevant tous ceux qui viennent vous visiter, je crois fermement que vous êtes réellement ici présent, je vous y adore en reconnaissant devant vous l'abîme de mon néant ; je vous remercie de toutes vos grâces et spécialement de vous être donné vous-même à moi dans ce sacrement, de m'avoir donné pour avocate votre divine Mère Marie, de m'avoir appelé et inspiré de venir dans cette église en votre présence. J'adore en ce moment votre cœur sacré et je lui rends grâce de cette visite pour trois raisons principales,

    1° en action de grâces d'un si grand bienfait ;

    2° en réparation des outrages que vous avez reçus dans ce sacrement ;

    3° afin de vous adorer dans tous les lieux de la terre où vous êtes le moins honoré et le plus abandonné, et j'unis mes prières à celles des âmes pieuses qui vous prient en ce moment dans tout l'univers.

     

    ADMIRATION, RECONNAISSANCE.

    0 Jésus, pain céleste et divin, qui repaissez éternellement les anges dans le ciel, et qui dans la plénitude des temps avez voulu vous faire homme pour mettre l'homme en état de se nourrir du pain des anges, quand je pense à cette adorable invention de votre amour par laquelle vous couvrez encore tous les jours votre corps et votre sang de ces espèces sensibles, pour en faire comme un lait spirituel, propre et convenable à notre enfance, je me sens tout transporté d'admiration, de reconnaissance et de joie, et je demeure interdit, ne sachant que faire et à quoi me résoudre. Votre immense bonté m'attire à vous, mais mon immense misère m'en éloigne.... Je Vous entends m'adresser ces douces et consolantes paroles : Mon fils, donne-moi ton cœur. C'est sans doute pour cela que vous m'avez conservé la vie jusqu'à présent. Vous ne m'avez pas précipité dans l'enfer, afin que je tournasse enfin toutes mes affections vers vous ; aussi ma reconnaissance durera-t-elle toute ma vie. Non, je ne veux plus vivre comme j'ai vécu, aussi ingrat, aussi insensible, aussi peu touché de l'amour infini de votre bonté pour moi. Faites, ô Dieu infiniment bon, que je supplée à tout l'amour dont j'ai manqué jusqu'à présent envers vous.

     

    Je reconnais, ô mon Dieu, que si vous vous êtes caché sous les apparences du pain dans ce sacrement de votre amour, c'est pour nous animer à nous approcher de vous avec plus de confiance.

    Quelle doit être ma consolation et ma joie, ô Verbe éternel, voilé dans l'Eucharistie pour l'amour de moi ! Je suis devant vous, moi qui sais que vous êtes une majesté souveraine et une bonté infinie, vous qui avez la plus grande affection et la plus vive tendresse pour mon âme.

     

    0 vous qui aimez le Seigneur, en quelque endroit que vous soyez, ou dans le ciel ou sur la terre, aimez-le pour moi et suppléez à mon faible amour. Marie, ma tendre mère, aidez-moi à aimer celui que vous avez si ardemment aimé vous-même ; et vous, adorable Sauveur, rendez-vous l'unique objet de tout mon amour, rendez-vous le souverain maître de ma volonté. Je voudrais, ô le bien-aimé de mon cœur, vous aimer et vous plaire comme vous le désirez et vous le méritez ; je me propose de ne rien négliger pour votre bon plaisir et votre sainte volonté, dût-il m'en coûter toutes sortes de peines et la vie. Ah ! que je serais heureux si je perdais tout pour vous gagner et ne plus vivre que de votre amour !

    Oraison jaculatoire. — 0 mon Jésus, mon amour et ma reconnaissance dureront toute cette vie et éternellement dans le ciel où j'espère vous voir bientôt.

    Communion spirituelle, comme p. 64.

    COMMUNION SPIRITUELLE

    Afin de communier spirituellement, formez du fond de votre cœur des actes de foi, de désir, d'espérance et d'amour.

    Tenez-vous un instant dans un recueillement très profond et une ferveur très-grande ; dites la prière suivante :

    0 Jésus ! vous êtes infiniment saint.

    Je ne suis pas digne de vous recevoir à cause de mes péchés et de ma tiédeur. Ah ! pourquoi n'ai-je pas vécu d'une manière qui me permette d'approcher tous les jours du sacrement de votre amour ? Je m'unis à la communion du prêtre et à celle de tous ceux qui ont l'avantage de se nourrir de votre chair sacrée. Ayez égard au désir que j'ai de participer à cet auguste festin pour être transformé en vous.

     

    INDULGENCE.

    1° Indulgence plénière à ceux qui, le premier jeudi de chaque mois, se confesseront, communieront, visiteront le Saint-Sacrement exposé ou renfermé dans le tabernacle, réciteront l'oraison ci-après aux intentions ordinaires.

    2° Sept ans et sept quarantaines à ceux qui, tout autre jeudi de l'année se confesseront, communieront et réciteront cette même prière à genoux devant le Saint-Sacrement.

    3° Cent jours à ceux qui réciteront la même prière devant le Saint-Sacrement les autres jours de l'année.

    Ces indulgences sont applicables aux âmes du purgatoire.

    ORAISON.

    Seigneur, de votre sanctuaire et du haut des cieux, abaissez vos regards et voyez cette hostie sacrée que vous offre le pontife par excellence, votre Fils très-saint, Jésus-Christ, pour les péchés de ses frères, et soyez miséricordieux pour nos iniquités quelque grandes qu'elles soient. Écoutez la voie du sang de Jésus notre frère. Elle crie vers vous du haut de la croix. Seigneur, exaucez-la ! Seigneur, apaisez votre courroux. Voyez sa sainteté, voyez notre faiblesse, et suivez le penchant de votre cœur. Pour vous-même, ô mon Dieu ne tardez pas, parce que votre nom a été invoqué sur cette cité et sur ce peuple qui vous appartient, et traitez-nous suivant l'étendue de votre miséricorde. Ainsi soit-il.

     

    CONSÉCRATION À JÉSUS-CHRIST DANS LA SAINTE EUCHARISTIE.

    Prosterné aux pieds des autels, ô mon Dieu, et dans les sentiments de la plus vive reconnaissance pour tant de bienfaits que j'ai reçus de vous, je viens vous faire en ce moment et pour toujours la protestation solennelle d'un entier dévouement et d'une éternelle fidélité. Daignez recevoir l'hommage de tout ce que j'ai, de tout ce que je suis. Malheur à moi, si désormais, j'aime quelque chose hors de vous et si je ne suis pas résolu à vous sacrifier tout au premier signe de votre volonté ! mes biens, ma santé, ma liberté, ma vie même, tout est à vous, disposez-en souverainement. Je vous offre et vous consacre mes biens, ma liberté, ma santé, ma vie, pour être uniquement employés-à votre service ; toutes les puissances de mon âme, afin que vous y régniez ; toutes les affections de mon cœur, afin que vous daigniez les réformer et les absorber toutes dans votre amour ; tous les intérêts de mon salut, afin que vous en décidiez. Comment pourrais-je vous refuser ma vie après que vous m'avez si généreusement sacrifié la vôtre ? Que pouviez-vous faire de plus que de mourir sur une croix pour le salut de mon âme, de vous immoler encore tous les jours pour elle sur vos autels ?

    0 amour de mon Dieu, je regarde comme perdu tout ce que je ne vous ai point consacré des moments de ma vie et des affections de mon cœur. Daignez du moins accepter ce qui me reste encore. 0 Jésus, si je ne puis vous aimer autant que je le souhaiterais, autant que vous le méritez, faites du moins que je vous aime autant que je suis capable d'aimer. 0 mon Dieu, je désire ne trouver hors de vous que dégoût, amertume, affliction, afin que je sois dans l'heureuse nécessité de n'aimer que vous seul, de ne m'attacher qu'à vous seul, et de ne vivre désormais que pour vous seul.

     

    AMENDE HONORABLE À JÉSUS-CHRIST DANS LE TRÈS SAINT SACREMENT.

    Mon Seigneur et mon Dieu, en présence de vos sacrés tabernacles, de vos anges et de toute la cour céleste, je me prosterne devant vous pour vous faire amende honorable, et réparation solennelle de tous les outrages que vous recevez dans le sacrement de l'autel.

    Je vous demande très-humblement pardon de toutes les fautes dont je suis coupable. Ah ! Seigneur, vous les connaissez, elles sont graves et nombreuses. Je m'en repens avec la douleur la plus profonde, et je voudrais pouvoir les effacer avec mon sang. Pardon, Seigneur, pour tant de messes entendues sans piété, sans dévotion, sans recueillement, pour tant de communions faites sans ferveur et dont je n'ai retiré aucun fruit, pour les sacrilèges que j'ai commis en vous recevant dans un cœur coupable, en état do péché mortel. Ah ! Seigneur, je confesse devant vous mon injustice, je reconnais mon péché, je le déteste avec horreur.

    Pardon encore, mon divin Jésus, pour tant de païens, d'impies et d'hérétiques, qui refusent de croire à votre adorable sacrement, et qui vous outragent chaque jour. — Pardon encore, pour tant de chrétiens qu'on distingue à peine de vos ennemis déclarés. Les ingrats ! ils ne pensent jamais à vous rendre leurs hommages, et s'ils entrent dans les églises, on dirait qu'ils n'y viennent que pour vous insulter avec plus d'audace.

     

    Fallait-il, Seigneur, vous mettre en ce sacrement, y souffrir tant d'injures, fallait-il nous y faire tant de bien pour en recevoir tant d'ingratitudes ? 0 bonté incompréhensible du cœur de Jésus, ô malice inconcevable du cœur de l'homme, ô patience admirable de mon Sauveur ! Comment avez-vous pu endurer jusqu'à présent de si grands outrages, et comment pouvez-vous continuer à les souffrir ? Ah ! Seigneur, que ne puis-je au prix de tout mon sang vous garantir des injures que vous recevez dans la divine Eucharistie ! Je reconnais que vous êtes digne de tout honneur, de toute gloire, de toute louange ? je confesse que vous êtes le créateur du ciel et delà terre, et je vous rends en cette qualité mes très-humbles hommages et mes très-respectueuses adorations. Je me consacre à vous en un perpétuel holocauste d'amour, je me multiplie en esprit et par désir dans tous les endroits du monde où vous résidez sacramentellement, et vous y rends toute la gloire que vous rendent vos anges et vos fidèles serviteurs. Que désormais je mette tous mes soins a vous honorer sur vos autels, et à faire en sorte, que loué, adoré, aimé et glorifié soit à jamais par tous les hommes et avec tout le respect possible, le très-saint et très-adorable sacrement de l'autel. Ainsi soit-il.

     

    LITANIES DU SAINT-SACREMENT.

    Seigneur ayez pitié de nous.

    Jésus-Christ, ayez pitié de nous.

    Seigneur, ayez pitié de nous.

    Jésus-Christ, écoutez-nous.

    Père céleste, qui êtes Dieu, ayez pitié de nous.

    Fils, Rédempteur du inonde qui êtes Dieu, ayez pitié de nous.

    Esprit-Saint, qui êtes Dieu, ayez pitié de nous

    Sainte Trinité qui êtes un seul Dieu, ayez pitié de nous

    Pain de vie descendu du ciel, ayez pitié de nous

    Dieu caché, Dieu Sauveur, ayez pitié de nous

    Vrai pain des élus, ayez pitié de nous

    Vin admirable qui produisez dans nos yeux l'amour de la pureté, ayez pitié de nous

    Pain excellent, les délices des rois, ayez pitié de nous

    Sacrifice éternel, ayez pitié de nous

    Oblation pure, ayez pitié de nous

    Table de toute pureté, ayez pitié de nous

    Nourriture des anges, ayez pitié de nous

    Manne cachée, ayez pitié de nous

    Mémorial des merveilles de Dieu, ayez pitié de nous

    Pain au-dessus de toute substance, ayez pitié de nous

    Verbe fait chair qui habitez dans nous, ayez pitié de nous

    Hostie Sainte, ayez pitié de nous

    Calice de bénédiction, ayez pitié de nous

    Mystère de foi, ayez pitié de nous

    Auguste et vénérable sacrement, ayez pitié de nous

    Sacrifice le plus saint de tous, ayez pitié de nous

    Sacrifice vraiment propitiatoire pour les vivants et pour les morts, ayez pitié de nous

    Antidote céleste contre le péché, ayez pitié de nous

    Miracle de tous les miracles le plus merveilleux, ayez pitié de nous

    Mémorial sacré de la Passion du Sauveur, ayez pitié de nous

    Présent au-dessus de tous les présents, ayez pitié de nous

    Gage principal de l'amour de Dieu, ayez pitié de nous

    Profusion des libéralités divines, ayez pitié de nous

    Très saint et très auguste mystère, ayez pitié de nous

    Remède qui nous assure l'immortalité, ayez pitié de nous

    Sacrement qui donne la vie et que nous devons craindre, ayez pitié de nous

    Pain merveilleux devenu chair par la toute puissance de notre Dieu, ayez pitié de nous

    Sacrifice non sanglant, ayez pitié de nous

    Nourriture et convive, ayez pitié de nous

    Délicieux banquet où les anges assistent en suppliant, ayez pitié de nous
    Sacrement de piété, ayez pitié de nous
    Lien de la charité chrétienne, ayez pitié de nous
    Prêtre et victime, ayez pitié de nous
    Douceur spirituelle puisée dans sa propre source, ayez pitié de nous
    Nourriture des âmes saintes, ayez pitié de nous
    Viatique de ceux qui meurent dans le Seigneur, ayez pitié de nous
    Gage de la gloire future, ayez pitié de nous
    Soyez-nous propice, épargnez-nous, Seigneur.
    Soyez-nous propice, exaucez-nous, Seigneur
    De la communion indigne, délivrez-nous, Seigneur.
    De la communion tiède, délivrez-nous, Seigneur.
    De la concupiscence de la chair, délivrez-nous, Seigneur.
    De la concupiscence des yeux, délivrez-nous, Seigneur.
    De la vanité et de l'orgueil, délivrez-nous, Seigneur.
    De toute occasion du péché, délivrez-nous, Seigneur.
    Par le désir ardent que vous eûtes de manger cette Pâque avec vos disciples, délivrez-nous, Seigneur.
    Par l'humble action qui vous fit laver les  pieds de vos disciples, délivrez-nous, Seigneur.
    Par l'ardente charité qui vous fit instituer ce divin sacrement, délivrez-nous, Seigneur.
    Par votre sang précieux que vous nous avez  laissé sur l'autel, délivrez-nous, Seigneur.
    Par les cinq plaies que vous avez daigné recevoir pour nous sur votre corps sacré,
    Par votre sacré cœur percé d'une lance, délivrez-nous, Seigneur.
    Tout pécheurs que nous sommes, nous vous prions,  écoutez-nous.
     

    Que vous daigniez conserver et augmenter de plus en plus notre foi, notre respect et notre dévotion envers cet admirable sacrement, nous vous prions, écoutez-nous.

    Que vous daigniez nous disposer par une vraie pénitence à recevoir très-fréquemment la très-sainte Eucharistie, nous vous prions, écoutez-nous.

    Que vous daigniez nous délivrer de toute hérésie, perfidie et aveuglement du cœur, nous vous prions, écoutez-nous.

    Que vous daigniez nous accorder les fruits délicieux et célestes que ce très-saint sacrement doit produire en nous, nous vous prions, délivrez-nous.

    Que vous daigniez nous fortifier à l'heure de notre mort de ce viatique céleste, nous vous prions, écoutez-nous.

    Fils de Dieu, nous vous prions, écoutez-nous.

    Agneau de Dieu qui effacez les péchés du monde, etc.

    Ant. 0 divin banquet dans lequel nous nous nourrissons de Jésus-Christ, nous rappelons la mémoire de sa passion, nous sommes comblés de grâces et nous recevons le gage de la vie éternelle !

    V. Que le très-saint et très-auguste sacrement soit loué.

    R. Dans tous les siècles. Ainsi soit-il.

    ORAISON.

    0 Dieu qui nous avez laissé dans ce sacrement admirable le mémorial de votre passion et de votre mort, faites nous la grâce de révérer de telle sorte ces augustes mystères de votre corps et de votre sang, que nous méritions de jouir à jamais dans votre éternité des fruits de la rédemption, vous qui étant Dieu vivez et régnez dans tous les siècles des siècles. Ainsi soit-il.

     

    INDULGENCES.

    « Loué et remercié soit à tout moment le très-saint et très-divin Sacrement.

    Cent jours aux fidèles qui diront une fois par jour l'oraison ci-dessus : Loué et remercié, etc.

    Cent jours applicables aux âmes du purgatoire toutes les fois qu'on la récitera au signal annonçant l'exposition ou bénédiction du Saint-Sacrement, ou l'élévation de la messe.

    Indulgence plénière à ceux qui l'auront récité une fois chaque jour pendant un mois.

    Source : Livre "Délices des pèlerins de la Louvesc ou exercices de dévotion qui se font à la Louvesc" par Jean-Marie Vianney