• Compassion

     
     

    Compassion

     

     

    La compassion (du latin : cum patior, « je souffre avec » et du grec συμ πἀθεια , sym patheia, sympathie) est une vertu - par laquelle un individu est porté à percevoir ou ressentir la souffrance d'autrui, et poussé à y remédier. D'où le besoin de ce mot, ainsi que de celui d'empathie. « Pitié » et « apitoiement » sont tous deux devenus péjoratifs, mais signifient originellement compassion, tout comme « miséricorde » et son synonyme « commisération ».

    Christianisme

    La compassion dans le christianisme, évoque un sentiment de fraternité humaine, qui nous incite à effectuer des actes de : charité (caritas, avec un sens proche du verbe anglais to care) et donc à secourir notre prochain.

    On agit par compassion, en accomplissant tout acte de partage.

    Les examens de conscience et exercices spirituels amènent à dissuader de détester qui que ce soit, sans quoi il serait impossible d'éprouver de la compassion pour ce dernier ; lorsque le besoin s'en présentera, tous les moyens nécessaires seront utilisés dans le but : d'aider ou de délivrer la personne, y compris si elle n'est pas du clan (parabole dite du Bon Samaritain), du simple fait de sa proximité.

    L'Évangile insiste sur cette notion de proximité (d'où vient le mot prochain), qui permet il est vrai de voir si l'on agit de façon efficace ou non.

    Le choix d'un Samaritain montre qu'il s'agit bien de la proximité du moment et non de la plus habituelle proximité culturelle, où la compassion se manifeste plus facilement.

    Bernard de Clairvaux met à plusieurs reprises en garde contre la tentation de se replier sur soi pour ne pas rencontrer le prochain (ce que nous nommerions aujourd'hui cocooning), en insistant sur la gravité de cette faute.

    Si un Chrétien ressent un sentiment de compassion, c'est qu'il serait aussi disposé à accomplir un acte de charité par respect de ses valeurs aussi bien que par considération ; mais non, en principe, éprouver de l'indifférence. Et pas davantage pour en tirer fierté (voir : Vaine gloire).

    Il peut être considéré que la Vierge Marie a eu une réelle compassion pour son fils Jésus, sur la croix. Elle a souffert avec lui.

    Le christianisme demande d'apprendre à compatir à la souffrance du Christ et de son prochain afin d'avoir l'élan nécessaire pour aider celui-ci.

    Il entend enseigner à souffrir en aimant, et à aimer même en souffrant, notion proche de celle de rédemption.

    La Chartreuse de Parme de Stendhal évoque la pitié et la compassion au sens chrétien comme des sentiments humains très forts.

    Compassion de Fabrice pour les blessés à la bataille de Waterloo.

    Compassion, puis amour de Clélia pour Fabrice prisonnier. Après le vœu de Clélia à la Madone de ne plus voir Fabrice, celui-ci devenu prêtre et très malheureux fait appel dans ses sermons à la Madone de pitié et Notre-Dame de pitié afin de retrouver l'amour de Clélia.

    Plusieurs monuments portent les noms de pitié ou compassion :Hôpital de la Salpêtrière (Hôpital de la Pitié-Salpêtrière à l'origine), Notre-Dame de Pitié, Église Notre-Dame-de-Compassion (Paris) (Voir : Communion des saints).

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