• Bruxelles Église Saint Nicolas

     

     

    Bruxelles

    Église Saint Nicolas-Bourse

     

     

    L’église Saint-Nicolas de Bruxelles, construite vers 1125, est l’une des quatre premières églises de la ville de Bruxelles et la mieux conservée dans ses développements successifs.

    Étant voisine de la Bourse de Bruxelles, elle est communément appelée Saint-Nicolas de la Bourse

    Premières églises bruxelloises

    • la première fut Saint-Géry, église construite avant 980 sur l’île principale de la Senne. Saint Géry est un des premiers évêques de Cambrai (diocèse dont faisait partie Bruxelles). L’église, maintenant disparue, était située là où furent construites en 1881 les halles Saint-Géry.
    • la deuxième, Saint-Michel, fondation canoniale de 1050, fut la première à être érigée en paroisse à Bruxelles. Un document de 1174 qualifie de « chapelles dépendantes de Saint-Michel » les églises de Saint-Géry, Saint-Jacques et Saint-Nicolas. La paroisse deviendra plus tard la cathédrale Saints-Michel-et-Gudule.
    • Il est possible que la troisième, celle de l'hospice du coudenberg (fondée au début du XIIe siècle), était à l’origine aussi la chapelle castrale du château du Coudenberg, nouvelle demeure construite par les comtes de Louvain et de Bruxelles. Sa construction est en tout cas contemporaine à celle du château. L’église actuelle de Saint-Jacques-sur-Coudenberg (place Royale) ne rappelle en rien l’église primitive qui fut rasée en 1776.
    • La quatrième est Saint-Nicolas-au-Marché construite vers 1125.

    Origine de l’église Saint-Nicolas

    Proche de la Senne Saint-Nicolas était l’oratoire du quartier des marchands et de ceux dont les activités dépendaient du petit port fluvial. (Saint Nicolas, évêque de Myre, est le saint patron des marchands).

    Construite en 1125, l’église était toujours chapelle dépendante de la paroisse Saint-Michel en 1174.

    Brève histoire

    • La structure intérieure est surprenante: le chœur prolonge en oblique la nef centrale. Cela témoigne de l’histoire mouvementée de l’édifice.
    • De l’église romane (XIIe siècle) il reste quelques vestiges dans le porche d’entrée, découverts lors de la reconstruction de la façade en 1956. Ce bâtiment roman était muni d'un avant-corps en forme de tour, dont il est fait mention en 1289. Cette tour abritait les cloches de la ville. Détruite par une tempête en 1367, elle fut immédiatement reconstruite.
    • Le chœur est ce qui subsiste de plus ancien: il date de 1381.
    • La chapelle de Notre-Dame de la Paix, en prolongement du bas-côté gauche de la nef, fut ajoutée en 1486.
    • L’église fut endommagée durant les troubles religieux de 1579 qui conduisirent à la séparation des Pays-Bas méridionaux catholiques (et sous domination espagnole) d’avec les Provinces-Unies du nord (protestantes).
    • Un siècle plus tard, de nouveaux dégâts furent occasionnés par le Bombardement de Bruxelles de 1695. À cette occasion, la tour fut détruite pour la seconde fois, les cloches à moitié fondues par le feu étant tombées et ayant écrasé les étages inférieurs.
    • Le clocher, incapable de supporter le poids du carillon de treize cloches qu'on venait d'y réinstaller, s’écroula en 1714.
    • L'église fut fermée en 1797, puis vendue en 1799. Il fut question de la démolir, mais elle fut rachetée par les anciens maîtres de fabrique, puis rendue au culte en 1804.
    • La façade principale fut reconstruite en 1956.
    • C'est ici que fut baptisé en 1618 le peintre flamand, Michael Sweerts.

    Œuvres d’art

    La Châsse des martyrs de Gorcum

    • En juin 1572 dix-neuf personnes, des prêtres, religieux - dont 11 franciscains - et laïcs catholiques, furent mis à mort à Gorcum (Gorinchem) aux Pays-Bas pour leur foi en la présence réelle du Christ en l’Eucharistie et leur attachement à l’autorité pontificale. Les martyrs de Gorcum furent béatifiés en 1675 et canonisés en 1867 par Pie IX.
    • Depuis la canonisation des martyrs de Gorcum en juillet 1867, on choisit de célébrer la même année des fêtes en leur honneur en l'église Saint-Nicolas, car cette église se trouvait près de l'endroit où se dressait jusqu'à la révolution française le couvent des Récollets, auquel plusieurs des martyrs, dont le Bruxellois François de Roye, avaient appartenu. À cette occasion, le cardinal archevêque de Malines offrit à l'église Saint-Nicolas un crâne de martyr, que l'on plaça dans une châsse en compagnie d'autres ossements des mêmes martyrs, envoyés par le couvent des Récollets de Gand. En 1868, on fit fabriquer par un artiste du nom de Höllner une nouvelle châsse en cuivre doré que l'on peut toujours y voir.

     

    Châsse des reliques des martyrs de Gorcum

     

    La chaire de vérité, la chasse et le tableau représentant la dernière communion des martyrs de Gorcum.

    Cette œuvre de Stallaert est exposée en face de la châsse.

     

    Autres trésors artistiques

    De nombreux tableaux de maîtres ornent les murs de l’église : une « Vierge à l’enfant » d’un disciple de Rubens, des œuvres de Jean van Orley (1665-1735), Guillaume Herreyns (1743-1827), G. Kerricks, et d’autres.

    Les confessionnaux, la chaire de vérité en style Louis XVI , de la fin du XVIIIe siècle, la grille et les stalles du chœur (XVIIIe siècle) sont d’autres œuvres d’art.

    L’œuvre la plus récente est une verrière de style moderne - l’Assomption de la Vierge - créée par Guy Chabrol à l’occasion de la restauration de l’église en 1956. Elle est installée au-dessus du portail d’entrée.

     

    La chaire de vérité (style Louis XVI) et au fond,
    le Maître autel (style Louis XVI)

     

    Au centre de l'image, la dernière Cène (Guillaume Herreyns)

    et au-dessus la descente de Croix (Ecole de Carrache)

     

    L'Autel dédié à N.D. de la Paix, à gauche
    la Délivrance de St Pierre (Jean Van Orley)
    à droite la ‘Vierge à l’enfant’ d’un disciple de Rubens

     

    Source :

    http://fr.wikipedia.org/wiki/%C3%89glise_Saint-Nicolas_%28Bruxelles%29

     

    Les martyrs de Gorcum (Goringhem) dans l'Église saint Nicolas-Bourse à Bruxelles

    1. Qui sont-ils ?

    1. Lenaert VEGHEL, curé de Gorcum, né en 1527 à Bois-le-Duc. Il étudia à l'université de Louvain, prêtre diocésain.
    2. Nicolas JANSSEN, surnommé "Poppel" du nom du village de sa naissance, près de Weelde (Anvers). Né en 1532, il étudia à l'université de Louvain et devient curé de l'autre paroisse de Gorcum.
    3. Godefroid VAN DUYNEN, né en 1502 à Gorcum. Il avait étudié à Paris avant son sacerdoce qu'il exerça comme séculier au début dans le nord de la France, puis il se fixa à Gorcum.
    4. André WOUTTERS, curé de Heinenoord près de Dordrecht, séculier.
    5. Jean d'OOSTERWIJK (près de Bois-le-Duc) ; chanoine régulier de St Augustin.
    6. Nicolas PIECK, supérieur des franciscains de Gorcum. Il y était né en 1534. Après avoir étudié à l'université de Louvain, il avait exercé son apostolat dans plusieurs villes de Belgique.
    7. Jérome, de Weert, franciscain, né en 1522 ; avait été en Terre Sainte.
    8. Willehald, le Danois, né en 1482, franciscain réfugié.
    9. Dirck Eem (ou van Eemden) ; né en 1502 à Amersfoort. Franciscain.
    10. Antoon, de Hoornaar, près de Gorcum ; franciscain.
    11. Antoon, de Weert ; franciscain.
    12. François van Rooy, le plus jeune des pères. Né à Bruxelles et y avait fait ses études.
    13. Corneille de Wijck, né à Wijck près de Duurstede, frère franciscain.
    14. Peter van Assche, né à Asse (Brabant) ; nom de famille : van der Slagmolen. Exerça différentes tâches dans la communauté. Franciscain.
    15. Goldfried, de Melveren (près de Tongres). Nom de famille : Guillaume van de Marck-Coart. Franciscain.
    16. Nicaise de Heeze, né en 1522 à Heeze, village en Campine. Avait étudié à Louvain. Dominicain.
    17. Jean, de Cologne, curé à Hoornaar, près de Gorcum. Dominicain.
    18. Adrien de Hilvarenbeek, né en 1532. Il venait d'être désigné comme curé du village de Monster, prémontré.
    19. Jacques LACOPS, né à Oudenaaerde en 1542, vicaire du précédent. Prémontré.

    2. Leur histoire

    Ils étaient dix-neuf : quatre prêtres séculiers : Léonard Veghel, curé de Gorcum, dont la promotion en théologie avait été fixée au 8 juillet 1572. C'était un homme sensible et anxieux ; Nicolas Janssen ("Poppel"), son vicaire ; Godefroid van Duynen, curé à Gorcum, dans la septantaine, un peu simple ; André Wouters qui ne fut pas toujours un curé exemplaire à Heinenoord ; un chanoine régulier de St Augustin : Jean d'Oosterwijk, recteur des sœurs du Béguinage, âgé ; onze franciscains dont 9 prêtres et 2 frères : Nicolas Pieck, gardien, Antoon de Weert, père vicaire ; Willehald le Danois, 90 ans ; Dirk van Eeemden, 70 ans ; Nicaise de Heeze ; Godfried, de Melveren ; Antoon de Hoornaar ; Antoon de Weert, François van Rooy, à peine ordonné ; Corneille de Wijck ; Peter van Assche ; un dominicain : Jan van Keulen, déjà curé depuis 20 ans à Hoornaar ; deux prénommés : Adrien van Hilvarenbeek, curé de Monster ; Jacques Lacops, originaire d'Oudenaerde en Flandre Orientale...

    Dans la nuit du 26 au 27 juin 1572, au cœur de l'occupation de la ville de Gorcum (Goringhem), les gueux firent prisonniers les 3 séculiers de Gorcum, un chanoine régulier et les onze franciscains. Ils avaient cherché refuge dans la "Tour Bleue". Janssen put être délivré ainsi que le gardien.

    Après avoir subi pendant huit jours moqueries et mauvais traitements, on les conduisit le dimanche 6 juillet à Brielle où ils furent jetés avec Jan van Keulen dans la fosse aux voleurs. A Brielle agonisèrent 2 curés, prêtres séculiers des environs ainsi que deux prémontrés.

    Le mardi 8 juillet il y eut une audience présidée par Lumey van der Marck au cœur de laquelle fut défendue l'autorité pontificale par le gardien et le curé Veghel tandis que les 2 prémontrés défendaient l'Eucharistie.

    Le 9 juillet 1572 à une heure de la nuit ils furent pendus à cause de leur Foi dans l'autorité pontificale et la présence réelle du Christ dans l'Eucharistie.

    Les martyrs de Gorcum furent béatifiés le 14 novembre 1675 par le pape Clément X et canonisés le 29 juin 1867 par le pape Pie IX.

     

    3 Comment ces reliques aboutirent-elles à notre Église Saint Nicolas-Bourse ?

    En face de notre Église se trouvait un couvent de franciscains. Lors de l'aménagement des grands boulevards du centre de la ville et l'édification du bâtiment de la Bourse (1864-1871) ce couvent fut démoli. Les reliques conservées furent confiées à notre église et conservées dans une châsse en cuivre doré, œuvre de Höllner (1868), originaire de Kempen en Allemagne. Le tableau qui fut placé en face de la châsse, présente la dernière communion des martyrs de Gorcum : Il est l'œuvre de D. Stallaert (1918).

     

    A ceux qui visitent notre église Saint Nicolas-Bourse, nous voudrions dire que les temps ont heureusement changé : recueillons-nous peut-être un moment ici et demandons au Seigneur de conduire son église vers la paix et la tolérance qui sont sans doute les premiers pas l'UNITÉ parfaite.

    Dieu, notre Père,

    après avoir combattu le bon combat de la Foi

    Tu as donné aux saints martyrs de Gorcum

    la victoire éternelle.

    Par leur témoignage nous Te demandons

    d'être fortifiés par leur exemple

    afin de demeurer fidèles jusqu'à la mort

    pour recevoir de Toi, nous aussi,

    la Vie éternelle.

    Nous Te le demandons par Jésus-Christ,

    Notre Seigneur.

    Amen.

     

    Chan. Peter Böker O. Praem.

    Source : Feuille explicative à la disposition des pèlerins.

     

    Bruxelles Église Saint Nicolas

    Le Christ aux liens

     

    Bruxelles Église Saint Nicolas

     

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    Les remerciements Merci à Alexandra et Olivier pour les photos