• Bienheureux Marc-Antoine Durando, fondateur de l'Institut des Sœurs de Jésus de Nazareth († 1880)

     
     

    Bienheureux Marc-Antoine Durando († 1880)

    fondateur de l'Institut des Sœurs de Jésus de Nazareth

     

     

    Bienheureux Marc-Antoine Durando, fondateur de l'Institut des Sœurs de Jésus de Nazareth († 1880)

     

    Marco Antonio ou Marcantonio (Marc-Antoine) Durando naît le 22 mai  1801 à Mondoni (Piémont) d'une famille de notables qui comprend 8 enfants.

    La mère est très pieuse et elle élève chrétiennement ses enfants, tandis que le père a des idées libérales et des dispositions laïques et agnostiques.

    Deux des frères de Marcantonio s'imprègnent des convictions du père et s'engagent dans les événements de 'Risorgimento' (mouvement nationaliste et libéral qui aboutira à la formation de l'unité italienne, obtenue notamment par l'annexion des États pontificaux et finalement par la prise de Rome en 1870).

    Quand à Marcantonio, il manifeste, à 15 ans, le désir d'apporter l'Évangile dans les terres lointaines.

    Il entre dans la Congrégation de la Mission (de Saint Vincent de Paul). Il fait ses vœux perpétuels à 18 ans et est ordonné prêtre en 1824.

    Après avoir passé cinq ans à Casale Monferrato, il va à Turin où il résidera de 1829 jusqu'à sa mort.

    Il aurait bien voulu partir comme missionnaire en Chine, mais sa santé délicate l'en empêche.

    Au lieu de cela, il fera passer son zèle dans les Missions populaires.

    Il prêche la miséricorde de Dieu, attirant les gens à la conversion.

    "La foule, raconte un témoin, se pressait pour l'entendre et elle restait silencieuse et immobile pour l'écouter comme si elle n'était qu'un seul homme".

    Dans ces missions, il ne se limite pas à la prédication, mais là où il trouve de graves situations de pauvreté, il intervient concrètement, avec l'accord de ses confrères, à l'imitation de Saint Vincent, son patron.

    On l'appelle "le Saint Vincent italien", car dans toutes ses œuvres il manifeste une extraordinaire charité.

    Il a d'abord l'intuition d'implanter en Italie les Filles de la Charité (Sœurs de Saint Vincent de Paul).

    En 1833, elles commencent à assumer la responsabilité de divers hôpitaux tant militaires que civils du Piémont.

    En même temps, il répand l'Association mariale de la Médaille Miraculeuse chez les jeunes (suivant les apparitions à Sainte Catherine Labouré en 1830), ce qui suscite de nombreuses vocations pour les Filles de la Charité.

    Cala permet au Père Durando de doter la ville d'un réseau de Centres de charité appelés 'Miséricordes' d'où les Sœurs partent pour le service à domicile et le secours des pauvres.

    Autour de ces centres se développent des œuvres variées, comme les premières écoles maternelles pour les enfants pauvres, des ateliers pour les jeunes filles et des orphelinats.

    Les 'Miséricordes' sont une véritable anticipation des centres modernes d'écoute et d'assistance pour les pauvres.

    Mais l'œuvre qui porte le plus son empreinte est la fondation des Sœurs Nazaréennes en 1865, appelés "Compagnie de la Passion de Jésus le Nazaréen".

    Les premières postulantes sont des jeunes filles qui s'adressent à lui, car malgré leur désir de se consacrer à Dieu, elle n'ont pas les qualités canoniques requises pour entrer dans une communauté religieuse existante.

    Il leur inculque le devoir de servir ceux qui souffrent comme les membres de Jésus Crucifié, en allant les assister à domicile, jour et nuit.

    L'œuvre est novatrice au point qu'un canoniste de la cathédrale s'exclame : "Si le Père Durando venait à moi se confesser, je ne pourrais pas en conscience l'absoudre."

    Pourtant, grâce à la charité de ces Sœurs qui savent rester près des mourants avec gentillesse, discrétion et foi, contemplant dans ces êtres souffrants la passion du Seigneur, beaucoup de conversions se produisent.

    Le Père Durando s'éteint le 10 décembre 1880, à 79 ans.

    Sa dépouille mortelle repose dans le petit sanctuaire de la Passion (Visitation de Turin), un rapprochement qui nous rappelle la spiritualité du bienheureux.

    En effet, nous dit le Pape, le Père Durando "aujourd'hui encore nous indique le mystère de la Croix comme le moment culminant où nous est révélé le mystère insondable de l'amour de Dieu."

    C'est dans la Passion que l'humanité du Christ laisse transparaître "de la façon la plus claire et la plus désarmante l'amour de Dieu envers chaque homme."

     

    Béatification : 20.10.2002  à Rome  par Jean Paul II

     

    Fête : 10 décembre.

    Source

     

    Marc-Antoine Durando (Mondovi, 22 mai 1801 - Turin, 10 décembre 1880) est un prêtre lazariste fondateur des sœurs nazaréennes de la Passion et reconnu bienheureux par l'Église catholique.

    Biographie

    Marc-Antoine Durando naît le 22 mai 1801 à Mondovi dans une famille très aisée. Deux de ses frères, Giovanni (1804-1869) et Giacomo (1807-1894), deviendront généraux et hommes politiques.

    Dès l'âge de 15 ans, Marc-Antoine manifeste le désir de partir comme missionnaire en Chine, et entre dans la congrégation de la Mission à l'âge de 18 ans.

    Il est ordonné prêtre le 12 juin 1824 dans la cathédrale de Fossano puis part à Casale Monferrato où il reste pendant 5 ans.

    Sa demande des missions étrangères n'est pas acceptée par ses supérieurs qui le destinent aux missions populaires et rurales ainsi qu'à la prédication des exercices spirituels pour le clergé.

    En 1829, il est envoyé à la maison de Turin où il est nommé supérieur en 1831.

    Les difficultés à résoudre sont nombreuses car la période napoléonienne a supprimé les instituts religieux et confisquer leurs biens, il faut donc commencer par aménager la résidence des lazaristes.

    Le Père Durando établit la résidence de Turin dans l'ancien monastère de la Visitation et la complète par un bâtiment qui permet les conférences au clergé et les exercices spirituels aux laïcs qui devient une référence pour le clergé turinois et piémontais.

    De nombreux saints la fréquentent dont saint Joseph Cafasso, saint Jean Bosco, saint Léonard Murialdo, le bienheureux Joseph Allamano et saint Joseph-Benoît Cottolengo qui s'inspire de l'esprit de saint Vincent de Paul par ses œuvres et sa spiritualité.

    En 1833, Marc-Antoine introduit dans le Piémont les Filles de la charité de Saint-Vincent-de-Paul pour s'occuper de divers hôpitaux militaires et civils.

    Il fait établir des œuvres de charité appelées Miséricordes, aidées par les sœurs et l'association des Dames, qui les soutiennent financièrement.

    Ce sont des centres d'aide sociale, où le pauvre trouve un repas chaud, des vêtements à disposition, des soins médicaux de base.

    Autour de ces centres se développent bientôt des crèches pour enfants pauvres ou pour les mamans qui travaillent, des orphelinats, des infirmeries pour personnes âgées, des visites à domicile aux pauvres et aux malades.

    L'une des Miséricordes les plus complètes et les plus bénéfiques est la première Miséricorde de San Massimo fondée en 1854 et confiée à la direction de la servante de Dieu Sœur Marie Clarac. Ainsi Turin possède un vrai réseau d'œuvres de charité.

    En 1837 il est nommé visiteur de la province de Haute Italie, cette nomination révèle l'estime qui s'était créée autour de sa personne dans le bref temps où il gouverna la maison de Turin. Mgr Fransoni, archevêque de Turin, lui confie aussi la direction des Sœurs de Saint Joseph de Turin.

    Il contribue à la rédaction des constitutions religieuses des Sœurs de Sainte-Anne de Turin.

    Il est directeur spirituel des clarisses capucines du nouveau monastère de Sainte-Claire et du monastère des sœurs pénitentes de sainte Marie-Madeleine.

    Le 3 juillet 1866, les communautés religieuses sont supprimées et le Père doit racheter les maisons confisquées.

    C'est une préoccupation énorme pour le Père Durando car outre la dépense considérable qu'elle comporte, il n'est pas possible de mettre les maisons et les biens au nom de la communauté des lazaristes, qui est légalement supprimée, mais il faut les mettre au nom de personnes physiques avec les frais liés aux successions.

    Dans la direction de la province, il donne une grande place à favoriser les missions étrangères par le soutien de l'Œuvre pontificale de la propagation de la foi fondée à Lyon en 1822 par Pauline Jaricot mais aussi en acceptant les demandes de ses confrères qui souhaitent partir à l'étranger comme le Père Félix de Andreis (en) qui devient le premier supérieur de la congrégation de la Mission aux États-Unis et vicaire général de la Louisiane et dont le procès de béatification est ouvert.

    En 1855, le marquis Antonio Brignole Sale et son épouse Artemisa Negroni fondent à Gênes le séminaire Negroni-Brignole-Sale, spécialisé dans les vocations missionnaires, et le confie aux lazaristes de Gênes.

    Le Père Durando y apporta toute sa collaboration. Parmi les anciens élèves, plusieurs devinrent des évêques et des prélats éminents.

    En 1856, il crée l'association des enfants de Marie Immaculée.

    Certaines filles sous la direction spirituelle du Père Durando expriment leur intention d'entrer dans une congrégation religieuse mais, selon les lois canoniques de l'époque, leurs naissances hors mariage religieux les empêchent d'entrer en religion.

    Pour répondre à cette demande, il fonde le 21 novembre 1865 la compagnie de la Passion de Jésus de Nazareth, une société de vie apostolique ayant pour but de servir les personnes souffrantes et d'accompagner les mourants.

    Le Père Marc-Antoine Durando meurt le 10 décembre 1880.

    Son corps repose dans l'église de la visitation de Turin.

    Le pape Jean Paul II le béatifie le 20 octobre 2002.

    Source :

    https://fr.wikipedia.org/wiki/Marc-Antoine_Durando

     

    Fête le 10 juin (Source Nominis)

    En savoir plus :

    http://ut-pupillam-oculi.over-blog.com/article-25667425.html

     

     

    ← Retour (Les saints par ordre alphabétique) 

    ← Retour (Le calendrier des saints)