• Sainte Marianne Cope († 1918)

     

     

     

    Sainte Marianne Cope († 1918)

    membre des Sœurs de saint François de Syracuse

    évangélisatrice des lépreux à Molokai 

     

    Bienheureuse Marianne Cope († 1918)

     

    Marianne Cope (Heppenheim, 23 janvier 1838 - Molokai, 9 août 1918) est une religieuse américaine membre des franciscaines de Syracuse et reconnue sainte par l'Église catholique.

    Elle a passé sa vie à soigner les lépreux sur l'île de Molokai, à Hawaii.

    Elle est commémorée le 9 août selon le Martyrologe romain.

    Vie et vocation

    Image illustrative de l'article Marianne Cope

     

     

    Marianne Cope, (dans le civil Barbara Koob), est née le 23 janvier 1838 à Heppenheim, en Allemagne. Ses parents étaient de modestes exploitants agricoles.

    En 1840 ils émigrèrent aux États-Unis et s'installèrent à Utica dans l'État de New-York. Leur nom de Koob fut alors anglicisé en Cope.

    La petite Barbara ne fréquenta pas l'école bien longtemps. Dès l'âge de 15 ans, elle souhaitait entrer en religion, mais elle a du d'abord travailler pour aider ses parents, très malades et subvenir aux besoins de ses frères et sœurs (ils étaient sept enfants).

    Elle avait 24 ans, en 1862, quand elle put enfin entrer dans la toute récente congrégation des Sœurs Franciscaines de Syracuse.

    La congrégation, au début de son existence, était chargée tout particulièrement de la scolarisation des enfants des immigrés allemands ; plus tard, elle sera à l'origine de la création des cinquante premiers hôpitaux des États-Unis.

    Marianne (son nom en religion) prononce ses vœux en 1863.

    Elle est d'abord professeur, puis maîtresse des novices, enfin supérieure d'un couvent.

    Finalement, elle deviendra supérieure du premier hôpital de Syracuse.

    Là, totalement dans l'esprit franciscain, elle ne fera strictement aucune distinction de race, de religion, de nationalité ou de couleur, attachée en priorité aux plus pauvres.

    Elle s'occupe spécialement des alcooliques et des mères célibataires.

    Apostolat à Hawaii

    Un jour l'évêque d'Honolulu fit une pressante demande d'évangélisation de l'archipel.

    Mais la Lèpre infestait les îles et bon nombre de congrégations se récusèrent.

    Mère Marianne accepta, au nom du geste de saint François embrassant les lépreux.

    Elle réussit à trouver des volontaires pour l'accompagner, et, en 1883 six religieuses se mettaient en route pour les îles Hawaii.

    Mère Marianne ne pensait pas rester longtemps, la responsabilité de sa congrégation étant très importante.

    Toutefois, on la retiendra sur place, et elle y restera 35 ans tandis qu'une autre supérieure est nommée à Syracuse.

    Devant l'état épouvantable des malades, vivant dans la promiscuité et le manque de soins, séparés de leurs familles, Marianne et ses sœurs vont d'abord créer une école pour les petites filles et un hôpital sur l'île Maui.

    En 1888 elle part vers l'île Molokai, où étaient parqués les lépreux et collabore avec le Père Damien.

    Ce dernier meurt de la lèpre un an après son arrivée. Elle continue donc son œuvre en créant une école pour les petits garçons, une école de filles, elle aménage aussi le site afin de rendre la vie plus douce aux malades qui y sont entassés en plantant des arbres et des fleurs.

    Elle fait chanter les enfants, les habille correctement, elle est considérée comme la mère des lépreux.

    Malgré les contestations quant à ses méthodes, et l'immense fatigue qu'elle ressent de son énorme travail, elle parvient à communiquer joie et espérance tout autour d'elle.

    Souffrant d'une maladie des reins, sans jamais avoir été contaminée par la lèpre, elle meurt à 80 ans, laissant un immense héritage dans les domaines de l'éducation et de la santé.

    Béatification

    Mère Marianne Cope a été béatifiée le samedi 14 mai 2005 par le Pape Benoît XVI, en même temps que Mère Ascensión Nicol Goñi. L'Eucharistie a été présidée par le cardinal José Saraiva Martins, préfet de la Congrégation pour le culte des saints. Il évoquera la vie de Marianne en disant que c'était : « une merveilleuse œuvre de la grâce divine »

    Un miracle est reconnu par le Vatican. Marianne Cope est canonisée avec six autres saints en 2012.

    Elle est commémorée le 9 août selon le Martyrologe romain.

    L'Église anglicane célèbre sa fête le 15 avril.

    Prix et distinctions

     

    • 2005 : cérémonie d'admission au National Women's Hall of Fame

    Citations

    Du cardinal José Saraiva Martins, lors de l'office de béatification :

    • « La bienheureuse Marianne aimaient ceux qui souffraient de la lèpre plus qu’elle-même. Elle les servait, les éduquait, les guidait avec sagesse, amour et force. Elle voyait en eux le visage souffrant de Jésus »
    • « Comme le Bon Samaritain, elle est devenue leur mère. Elle puisait sa force dans sa foi, l’Eucharistie, sa dévotion pour la Bienheureuse Vierge Marie, et la prière. Elle ne recherchait pas les honneurs du monde ou l’approbation. Elle écrivit : ‘Je n’attends pas une place d’honneur au ciel. Je serais très reconnaissante d’avoir un petit coin où je puisse aimer Dieu pour l’éternité’ ».

    Du Pape Benoît XVI le 16 mai 2005 avant la béatification de Marianne Cope :

    • « Fidèle au charisme de l’Ordre et imitant saint François qui avait embrassé les lépreux, Mère Marianne s’est portée volontaire pour la mission avec un « oui » confiant. Et pendant trente-cinq ans, jusqu’à sa mort en 1918, notre nouvelle bienheureuse a consacré sa vie à aimer et servir les lépreux sur les îles de Maui et Molokai ».
    • « La générosité de Mère Marianne était, sans aucun doute, sur le plan humain, exemplaire, a ajouté le pape. Les bonnes intentions et l’altruisme seuls, n’expliquent pourtant pas sa vocation de manière adéquate. Seule la perspective de la foi nous permet de comprendre son témoignage - en tant que chrétienne et religieuse - d’amour sacrificiel qui atteint sa plénitude en Jésus Christ ».
    • « Tout ce qu’elle réussissait était inspiré par son amour personnel pour le Seigneur qu’à son tour elle exprimait à travers son amour pour les personnes abandonnées et rejetées par la société de la manière la plus misérable ».
     

     

    Bienheureuse Marianne Cope († 1918)

     

     

    Barbara Koob naît en Allemagne le 23 janvier 1838, à Heppenheim dans le grand-duché de Hesse-Darmstadt.

    Ses parents sont de petits agriculteurs.

    Poussés par la pauvreté, ils émigrent aux Etats-Unis en 1840 et s’installent à Utica, dans l’État de New York.

    Le nom de Koob, anglicisé, devient Cope. Barbara ne fait que quelques années de scolarité.

    Dès l’âge de 15 ans, elle manifeste le désir d’entrer en religion, mais elle doit travailler d’abord 9 ans en usine pour aider ses parents gravement malades et soutenir la famille qui compte 7 enfants.

    A 24 ans, en 1862, elle peut enfin réaliser son rêve de vie religieuse et entre dans la Congrégation toute nouvelle des “Sœurs franciscaines de Syracuse”, lesquelles viennent de s’établir dans la ville de ce nom, sise dans l’État de New York.

    Dans ses débuts, la Congrégation s’occupe surtout de la scolarisation des enfants d’immigrés allemands.

    La novice émet ses vœux en 1863 et prend le nom de sœur Marianne. Elle est d’abord professeur, puis exerce des fonctions importantes telles que maîtresse des novices, supérieure d’un couvent et finalement, pendant 8 ans, supérieure du premier hôpital général de Syracuse. (Sa Congrégation deviendra célèbre en fondant les cinquante premiers hôpitaux généraux des Etats-Unis.)

    Dans son hôpital, fait remarquable à l’époque, la mère Marianne ne fait aucune distinction de religion, de nationalité ou de couleur.

    Au contraire, dans l’esprit franciscain, elle est attirée de préférence par les plus pauvres et s’occupe notamment des alcooliques et des filles mères.

     

    Un jour, du royaume indigène des îles Hawaï (ou îles Sandwich), parvient un appel de l’évêque de Honolulu invitant à évangéliser l’archipel,… sans préciser immédiatement qu’il y a des lépreux.

    Un missionnaire est envoyé aux Etats-Unis pour donner des détails.

    En fait, l’appel a été lancé auprès de 50 congrégations : toutes se sont récusées à cause de la lèpre, excepté Mère Marianne qui accepte au nom de sa congrégation.

    On pense au geste de son Père saint François embrassant le lépreux.

    Reste à trouver des volontaires : il s’en présente 35. Six partent en 1883 avec Mère Marianne.

    Son projet est de rester quelques semaines avec ses compagnes, puis de revenir, car la congrégation a besoin d’elle.

    Mais, au terme de son séjour, les autorités locales jugent que, sans elle, l’affaire va péricliter et l’on veut la retenir.

    Elle y restera 35 ans, toute sa vie !

    Une autre supérieure est nommée pour Syracuse.

    Il est vrai qu’à leur arrivée, le tableau qui s’offre aux yeux des sœurs est lamentable.

    D’ailleurs, quelques-unes ne tiendront pas le coup.

    Les sœurs séjournent d’abord à Honolulu dans un ‘hôpital’ chargé du dépistage.

    Ceux qui sont reconnus malades sont séparés : les maris de leur femme, les enfants de leurs parents ; et ils sont relégués dans une île sans rien prévoir pour la nourriture et les soins : Il ne leur reste plus qu’à attendre la mort, dans la promiscuité et l’immoralité débridée.

    Femmes et enfants sont les premières victimes. Mère Marianne crée une école pour les petites filles et un hôpital général sur l’île Maui.

    En 1888, elle se dirige vers l’île Molokai, cette prison naturelle cernée par l’Océan. Le Père Damien (béatifié en 1995) y était arrivé en 1873.

    La sœur collabore avec lui, mais il meurt de la lèpre une année après son arrivée et celle-ci continue son œuvre en créant un école pour petits garçons.

    Auparavant, elle avait créé sur l’île une école pour les filles à Kalaupapa sur la même île.

    Elle aménage le site, s’ingénie à mettre de la joie franciscaine en plantant des arbres et des fleurs ; elle fait chanter les petites, les accompagnant au piano.

    De ses propres mains, elle travaille à les habiller correctement, insistant même pour que ce soit à la dernière mode.

    Elle est vraiment “la mère des lépreux”.

    Cela se paye par la souffrance, non seulement en raison de son travail héroïque et du risque de contagion, mais aussi à cause des contradictions qu’elle rencontre, tout cela sans se départir de sa joie, qu’elle communique autour d’elle.

    Sans Dieu, cela aurait été impossible. Sa devise est : « Tout pour Dieu ».

    Immobilisée dans ses dernières années par une maladie des reins mais sans avoir contracté la lèpre, elle meurt paisiblement âgée de 80 ans en 1918.

    Elle laisse un héritage extraordinaire dans le domaine de l’éducation et de la santé.

     

    Remarque : Mère Marianne Cope est béatifiée avec Mère Ascension Nicol Goni le samedi soir 14 mai 2005, veille de la Pentecôte, au cours d’une eucharistie présidée par le Cardinal José Saraiva Martins, Préfet de la Congrégation pour le Culte des Saints.

    C’est la première béatification de Benoît XVI, qui reprend la tradition de déléguer un cardinal pour la cérémonie, au début de laquelle celui-ci lit le décret du Pape. (Mais le Saint-Père continuera à présider personnellement les cérémonies de canonisations.)

    En effet Paul VI, en 1971 avait décidé de béatifier lui-même le prêtre polonais Maximilien Kolbe.

    Et Jean-Paul II avait continué dans cette ligne en présidant toutes les béatifications.

    Cette décision de Benoît XVI permet de mieux mettre en valeur les canonisations qui offrent un saint pour le culte de l’Église universelle, tandis qu’une béatification n’ouvre le culte, en principe, que pour l’Église locale.

    Source

    En savoir plus :
     

     

     

    ← Retour (Les saints par ordre alphabétique) 

    ← Retour (Le calendrier des saints)