• Baptistère

     

     

    Baptistère

     

    Baptistère

    Le baptistère de la Piazza Del Duomo de Pise

     

    Un baptistère est un bâtiment spécifiquement destiné à pratiquer le baptême, chez les chrétiens.

    Comportant une cuve baptismale (elle a parfois disparu), il est adossé à une église ou le plus souvent à une cathédrale.

    Ces édifices sont souvent, comme les fonts baptismaux qu'ils abritaient, de formes ronde ou polygonale.

    L’ampleur prise par la cérémonie sacramentelle et la splendeur du bâtiment reflètent l’importance du sacrement pour les chrétiens de la fin du Moyen Âge et de la Renaissance.

    L'Église catholique de France en donne la définition suivante :

    Baptistère 
    • Édifice circulaire ou polygonal situé hors de l’église, réservé à la célébration du baptême par immersion.
    • Aujourd’hui, dans la plupart des églises, le baptistère est la chapelle où se trouvent les fonts baptismaux. Une cuve plus ou moins grande, en marbre, en pierre ou en métal est destinée à recevoir l’eau du baptême par aspersion, geste que fait le prêtre en versant l’eau baptismale sur la tête du baptisé.

    Architecture

    Le plan octogonal du baptistère du Latran, première construction expressément dédiée à cette fonction, est assez largement suivi, avec des variantes (plan à douze côtés ou rond, comme à Pise). Il figure les sept jours de la semaine (et de la Création du monde) plus le jour de la Résurrection et de la Vie Éternelle. (le nombre huit symbolise également le passage d'un degré de réalité à un autre). Le plan dodécagonal symbolise lui les douze Apôtres, le plan circulaire la perfection et la Sainte-Trinité. Dans un narthex ou une antichambre, les catéchumènes reçoivent l’instruction chrétienne et font leur profession de foi avant le baptême.

    L’espace intérieur est organisé autour des fonts baptismaux, dans lequel le baptême se fait par une triple immersion. Trois marches descendent au fond du bassin, en pierre le plus souvent (bien que tardivement, certains ont été en métal). Au-dessus, est suspendue une colombe, représentant le Saint-Esprit, en or ou en argent.

    Les fresques ou les mosaïques murales représentent fréquemment des scènes de la vie de saint Jean-Baptiste.

    Les fonts baptismaux étaient fréquemment alimentés par une source naturelle (comme au baptistère du Latran), ou dans d’autres lieux où la christianisation d’une source païenne présentait un intérêt naturel. Ainsi également, Grégoire de Tours ou l’évêque de Turin Maximus (mort vers 466) ont converti de telles sources miraculeuses en baptistères.

    Le bassin est ordinairement rond ou octogonal ; il est parfois en forme de croix, comme celui de l'église Sainte-Marie, dans le désert du Neguev.

    Usage

    Les baptistères ont été construit à une époque où l’Église baptisait un grand nombre de catéchumènes adultes, et où le baptême par immersion était la règle. Avant que Constantin ne donne un statut officiel au christianisme, on n'en trouve pas trace ailleurs. Du IVe siècle jusqu’au début du VIe siècle, les fonts baptismaux étaient disposés sous le porche de l’église, ou dans l’église elle-même. Après le IXe siècle, lorsque le baptême des nouveau-nés est devenu la règle, peu de baptistères sont construits.

    Les baptistères étaient fréquemment de grande taille, si grands que certains conciles ou synodes se sont tenus dans un baptistère. Cette grande taille était due à plusieurs causes :

    • dans l'Église primitive, c’est habituellement l’évêque en personne qui baptise les catéchumènes de son diocèse (raison pour laquelle les baptistères sont habituellement rattachés à une cathédrale et non à une église paroissiale) ;
    • ce rite ne pouvait se tenir que trois fois par an.

    Quand il ne servait pas, les portes du baptistère étaient scellées du sceau de l’évêque, afin de contrôler l’orthodoxie de tous les baptêmes du diocèse.

    Quelques baptistères ont deux bassins, ou certaines églises ont deux baptistères, un pour chaque sexe. Une cheminée est souvent présente pour réchauffer les néophytes après l’immersion.

    Bien que le concile d'Auxerre (578) interdise qu’on enterre dans les baptistères, ils sont souvent utilisés comme tombe. Ainsi, l’antipape Florence Jean XXIII est enseveli dans le baptistère de Florence, tout comme de nombreux archevêques de Cantorbéry.

    Quelques baptistères

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    Les baptistères les plus célèbres :

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