• Arnèke : église saint Martin

     

     

     

    Arnèke

    Église Saint Martin

     

     

     

    La première date de l'histoire de l'église Saint Martin remonte à 1174 : elle était alors une grande chapelle.

    Elle est aujourd'hui une église-halle, ou hallekerque, à trois nefs d'égale hauteur et couvertes d'ardoises.

    Au cours des XIIe et XIIIe siècles, les murs latéraux de l'édifice primitif ont été abattus et de hauts piliers ont été élevés.

    Au XVIe siècle (1566), le bâtiment souffre du feu, suite aux ravages causés par les gueux.

    Sa reconstruction prendra de nombreuses années et sera terminée en 1609.

     

     

    1 Le retable du Maître-Autel

     

     

     

    Le retable du maître-autel est dédié à saint Charles Borromée.

    Il s'insère dans les lambris du sanctuaire.

    Cet ensemble de boiseries du XVIIIe siècle, peint et doré, tapisse entièrement le chœur et y intègre parfaitement vitraux et tableaux.

    Le tableau d'autel, au centre, représente saint Charles Borromée, devant la croix.

    Au plafond, l'apothéose de saint Martin, patron de la paroisse.

    L'autel est en bois doré avec miroirs. L'exposition tournante, de 1772, compte trois compartiments.

     

    2 Les retables latéraux

    Les deux retables latéraux ont été réalisés en 1715 par Jacques Wailsch, artiste de Saint Omer.

    Ils se composent d'un corps central encadré par deux colonnes torses entourées de pampres et se terminant par des volutes. Ils sont coiffés d'un large fronton qui abrite une statue.

    Le retable nord est dédié à la Vierge. Le tableau représentant saint Dominique recevant le Rosaire des mains de Marie est de Bafcop, peintre de Cassel. Il date de la fin du XIXe siècle. Dans la niche est placée une statue de la Vierge à l'Enfant du XVIIIe siècle.

    Le retable sud est dédié à saint Nicolas.

    Le tableau central représente l'apparition du Sacré Cœur à sainte Marguerite Alacoque. Il est également signé Bafcop.

    La statue dans la niche est celle de saint Nicolas.

     

    3 Petits retables

    Les deux petits retables sont réalisés en marbre rouge de Belgique.

    Au nord : l'autel de Jésus flagellé, du XVIIIe siècle, témoigne de la grande dévotion à la Passion dans toute la Flandre.

    Au sud : l'autel de saint Gohard date du XVIIIe siècle.

     

    On vient servir cet ancien curé d'Arnèke depuis le XIIIe siècle pour obtenir la guérison des maladies incurables. La neuvaine annuelle est du 1er au 9 mai.

     

     

    4 La table de communion

    Elle a été réalisée en fer forgé par Lootein et Duhoo d'Arnèke en 1897.

     

    5 La chaire de vérité

     

     

    Elle a été réalisée par Spillemaker en 1780. Sur la cuve sont représentés les quatre Évangélistes et leurs symboles. La sculpture de la rampe est remarquable. Elle retrace le récit biblique de Jonas.

     

    6 Le buffet d'orgue

    Il est également une œuvre de Spillemaker, datée de 1771.

     

    7 Les confessionnaux

    Les deux confessionnaux les plus anciens (XVIIIe siècle) situés vers le chœur sont de Spillemaker. L'un porte en sculpture une représentation du Bon Pasteur, et l'autre une représentation de saint Pierre recevant le pouvoir des clefs. Les deux autres confessionnaux sont de Louis Binet, d'Arnèke.

     

    8 Les lambris sont de 1898

    Ils constituent une véritable leçon d'iconographie : on y compte quarante-trois saints et neuf saintes, dont chacun des noms est inscrit. Ils ont été réalisés par l'atelier Couterie, de Lille. Ils tapissent le mur tout autour de l'église.

     

    9 La mise au tombeau

     

    A droite, en entrant dans l'église, on découvre une grotte de pierres, de grès et de galets : c'est une magnifique mise au tombeau de 1840. Les personnages représentés sont en bois peint.

     

    Cette mise au tombeau est gardée par deux soldats qui proviennent de l'abbaye saint Winoc de Bergues.

    Source : brochure de l'église destinée aux pèlerins

    En savoir plus :

    http://naturaimer.over-blog.net/article-eglise-d-arneke-56138508.html

    http://fr.wikipedia.org/wiki/Arn%C3%A8ke

     

     

    On fait la neuvaine à saint Gohard notamment pour lutter contre les maladies des os.

    On invoque saint Gowaerd, non-seulement pour adoucir les souffrances dans les gouttes sciatiques, les rhumatismes et certaines maladies incurables, mais encore pour que les bestiaux, les terres et les récoltes soient préservés de sinistres.

    II est un autre pèlerinage que les Flamands fréquentaient avec assiduité dans la seconde moitié du dix-huitième siècle : C'était celui de saint Gowaert, honoré dans l'église d'Arneke de temps immémorial, et en l'honneur duquel se célébrait une octave chaque année au mois de mai.

    On l'invoquait principalement contre l'érysipèle, la goutte sciatique, les hémorragies et autres maux incurables des hommes; on demandait aussi son intercession pour garantir le bétail, les champs et les fruits de la terre, des anges exterminateurs, etc.

    En vue du bien que pouvait en retirer la paroisse, le curé de l'endroit composa en flamand une litanie de saint Gowaert et la soumit à l'évêque d'Ypres, qui y fit donner le vidimus par l'un de ses vicaires-généraux, du nom de J. J. Plumyoen. J.-B. Moerman, d'Ypres, chargé de l'impression, la tira à plusieurs milliers d'exemplaires que l'on vendait à Arnèke.

    La litanie, suivie d'une prière à Dieu, avait pour titre : Waere afbeeldsel (Vraie image) van den H. Gowaert, die tot Arnycke gedient word tegen de Sciatica, en alle soorten van ongeueselyke quaelen, et portait conséquemment eu tête de la feuille le buste du Saint devant lequel on voyait agenouillée une femme en prières ayant une béquille à sa gauche et répétant ces mots : « H. Gowaert, bid voor ons. » Saint Gowaert, priez pour nous.

    L'une des dévotions populaires le plus en honneur au dix-neuvième siècle dans l'arrondissement d'Hazebrouck, c'est celle de saint Gowaert, que l'on invoque dans l'église d'Arneke.

    Tous les ans, au 1er Mai, il s'ouvre une neuvaine à laquelle viennent prendre part une multitude de pèlerins, non-seulement de cet arrondissement, mais aussi de celui de Dunkerque et du département du Pas-de-Calais.

    Pendant tout ce temps, Arneke est vivant et les auberges ne suffisent pas pour recevoir les étrangers qui s'y présentent en foule. Après avoir fait, avant ou après la messe, son invocation selon l'infirmité ou le besoin qui l'amène au saint pèlerinage, chacun s'empresse, — dans la vue de rapporter un souvenir au pays, — d'acheter, au prix de dix centimes, la litanie de saint Gowaert, que l'on vend imprimée tant en flamand, conformément à l'ancienne formule, qu'en langue française.

    La feuille qui contient la litanie flamande, représente le buste du saint pasteur, devant lequel on voit agenouillée et priant une femme impotente, à en juger par une béquille qui est placée à sa gauche.

    La litanie française, suivie comme l'autre d'une prière, n'a pas d'image ; elle est la traduction du flamand. On y lit les passages suivants, que nous citons comme des faits se rattachant à la vie et au mérite du personnage qui nous occupe :

    « Saint Pasteur Gowaert, défenseur d'Arneke, prédicateur de la vérité et docteur de la Flandre, qui avez voyagé en pèlerin à Térouane et de là à Cassel ; qui avez été excité de Dieu pour venir à Arneke ; qui avez conduit cette paroisse et les paroisses voisines à la perfection ; qui avez été averti par la sainte Vierge Marie d'accepter l'évêché d'Hildesheim ; qui êtes doué particulièrement de Dieu pour guérir les hommes de l'érysipèle, de la goutte sciatique et des hémorragies, priez pour nous ; vous à qui, après Dieu, la paroisse attribue le don de la foi qu'elle a reçue, priez pour nous. Saint Gowaert, notre patron, obtenez de Jésus que vous daigniez accorder à tous ceux qui recourent à vous, la santé de l'ame et du corps ; que, par votre intercession, vous veuillez garantir notre bétail, nos champs et les fruits de la terre, des anges exterminateurs ; que vous vouliez exaucer dans leurs angoisses et dans leurs nécessités ceux qui vous invoquent et qui visitent dévotement le lieu où vous êtes particulièrement honoré ; nous vous prions, exaucez-nous ».

     

    Saint Gowaert a inspiré la muse des poètes. On a imprimé en son honneur un nombre considérable de chansons, de complaintes et d'autres pièces en flamand et en français.

     

     

    On invoque aussi à Arneke saint Antoine de Padoue pour obtenir une grande fécondité dans la race porcine ; mais cette dévotion est peu suivie.

     

     

     

     

     

     

    Les remerciements Merci à Alexandra et Olivier pour les photos

    de mars 2014